Santé psychologique

12 conseils pour la santé mentale de la famille pendant la pandémie

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Le contexte de crise associé à la pandémie a lourdement affecté la santé mentale de la population. Les parents, les adolescents et les enfants n’y échappent pas. En attendant la lumière (qu’on voit enfin poindre!) au bout du tunnel, voici des conseils et ressources pour aider à garder le moral.

12 conseils pour la santé mentale de la famille pendant la pandémie
Thèmes abordés

Des parents très stressés

Les parents sont ceux dont la santé mentale a été le plus touchée depuis le début de la crise, selon l’Indice de santé mentale des Canadiens publié en septembre par Morneau Shepell. « Même si la pandémie a contribué à bonifier favorablement le rythme de vie, elle a aussi entraîné un lot de défis pour les familles », confirme Marie-Eve Brunet Kitchen, directrice générale de la Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF).

 

« La perte d’un emploi ou le télétravail en présence des enfants ont augmenté la charge mentale associée à la crise, dit-elle. Ça a créé un déséquilibre momentané chez les uns, et une détresse plus profonde chez d’autres. »

 

L’isolement et les soucis financiers sont les causes principales de stress liées à la pandémie et augmentent d’environ 50 % le risque d’anxiété généralisée et de dépression. Plus les revenus sont faibles, plus le niveau de stress augmente. Chez trois parents sur quatre, la perte du réseau de soutien personnel et des services d’aide (par exemple quand les écoles sont fermées) a un impact sur la santé mentale. « Le filet social est actuellement mis à mal », note Mme Brunet Kitchen.

 

 

Des enfants et adolescents touchés

Les adolescents, dont les mesures sanitaires coupent les ailes, vivent aussi difficilement la pandémie. Les activités parascolaires, les sports et les rassemblements d’amis sont interdits. « Or, l’adolescence est définie par la relation avec les pairs. Les parents se sentent parfois dépassés et peu outillés pour intervenir auprès de leur adolescent », dit Mme Brunet Kitchen.

 

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Les enfants d’âge scolaire dont la routine est bouleversée, qui ont des problèmes d’apprentissage scolaire, qui vivent des craintes ou qui subissent le rebond du stress de leurs parents sont aussi touchés. La pandémie a un impact même chez les tout-petits.

 

Selon un sondage Léger réalisé pour l’Observatoire tout-petits, 75 % des parents d’enfants de 0 à 5 ans affirment que la pandémie a eu un effet positif sur la capacité à accorder du temps à leur enfant. Par contre, 44 % d’entre eux indiquent que la pandémie a un effet négatif sur leur capacité de garder leur calme avec leur enfant. Les parents d’enfants de 0 à 5 ans ont remarqué que leur enfant était plus souvent irritable (9 %), qu’il était plus agité (34 %) et qu’il pleurait plus souvent (23 %).

 

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12 conseils pour traverser la crise 

 

1. Prendre un temps d’arrêt pour bien identifier ses besoins et ceux de ses enfants.

 

2. Oser parler de ses difficultés à des personnes de confiance

Un conjoint, une amie, un parent, un intervenant. On évite de nier nos émotions.

 

3. Ne pas hésiter à contacter un organisme communautaire famille au besoin

Halte-garderie, répit, aide à la persévérance scolaire, accompagnement à la naissance, banque alimentaire, etc.

 

4. Reconnaître que toutes les personnes peuvent vivre des déséquilibres.

« La crise nous montre que personne n’est intouchable », conseille Marie-Eve Brunet Kitchen de la FQOCF.

 

5. Créer une nouvelle routine et y intégrer de bonnes habitudes de vie 

Sommeil, alimentation équilibrée, activités physiques.

 

6. S’informer auprès de sources fiables et officielles

Réduire la fréquentation des médias sociaux et le temps passé devant les bulletins de nouvelles.

 

7. Se garder des moments de solitude

Et respecter ce besoin très important chez les adolescents. Pourquoi ne pas tenter la méditation pleine conscience?

 

8. Continuer de communiquer avec ses amis, ses proches (par vidéoconférence).

On prend aussi des nouvelles de nos aînés de façon plus assidue.

 

9. Sortir dehors tous les jours.

Il est prouvé que marcher contribue à réduire les symptômes d’anxiété et de dépression.

 

10. Rassurer et consoler les enfants.

On leur explique la situation dans des mots simples et on évite de les exposer à toutes les informations et conversations sur le virus et les mesures sanitaires.

 

11. Se découvrir de nouveaux talents.

On veut faire du pain, apprendre la guitare ou écrire? Pourquoi pas ! Se mettre dans l’action réduit les ruminations.

 

12. Faire preuve d’indulgence envers soi-même et les autres.

 

 

Conseils et ressources

 

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