Saine alimentation

Pandémie et nutrition : quel est l’impact sur notre alimentation?

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Depuis le printemps dernier, la pandémie a complètement chamboulé notre alimentation, nos visites à l’épicerie ainsi que nos habitudes à la cuisine. Pour optimiser notre système immunitaire, il est pourtant essentiel de bien manger. Voici des trucs pour y arriver.

 

Pandémie et nutrition : quel est l’impact sur notre alimentation?
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Impact à court terme : réconfortante nourriture

Les Québécois ont vécu un stress aigu dans les jours et les semaines qui ont suivi l’état d’urgence annoncé en mars 2020. Un stress qui s’est répercuté… dans l’assiette! « Dans les deux semaines qui ont suivi, 25 % des Québécois ont rapporté, dans divers sondages, une diminution de la qualité de leur alimentation. C’est beaucoup », indique Stéphanie Côté, nutritionniste, auteure et conférencière. 

Pourquoi? « Momentanément, la priorité n’était plus d’avoir une alimentation de qualité, mais de savoir comment on allait s’en sortir. Plusieurs ont vécu des pertes d’emploi, d’autres ont dû composer avec le télétravail et les enfants à la maison », explique la nutritionniste.

Face au stress, la tentation est grande de s’empiffrer de nourriture réconfortante (comfort food) souvent composée d’aliments transformés et de malbouffe. Une bonne poutine pour chasser l’anxiété et les idées noires? « Ça nous apporte un certain plaisir. On se dit : ça va tellement mal, laissez-moi manger mes biscuits en paix! »

 

impact de la pandémie sur l’activité physique

 

Impact à long terme : retour à la cuisine et plus de collations

Après quelques mois de confinement et de mesures sanitaires, on a ensuite remarqué un retour à la cuisine. « On ne pouvait plus sortir au restaurant, alors on s’est mis à cuisiner davantage. De nombreux Québécois y ont même vu un passe-temps », se réjouit Mme Côté. On se rappelle la pénurie de farine sur les tablettes : tout le monde faisait son pain! « C’était un moment pour relaxer et passer du bon temps en famille. » Parce qu’on souhaitait diminuer le nombre et la durée des visites à l’épicerie, on a aussi planifié davantage les repas.

Par contre, les Québécois confinés à la maison se sont mis à manger davantage, selon une étude de l’Université Guelph portant sur l’impact de la pandémie sur les habitudes des familles canadiennes. « Les parents comme les enfants ont rapporté passer plus de temps devant l’écran et manger davantage de collations », souligne Stéphanie Côté. Selon les données, 57 % des mères, 46 % des pères et 42 % des enfants ont dit manger plus qu’à l’habitude. Peu à peu, ils ont néanmoins délaissé la malbouffe et les commandes pour emporter.

L’étude fait aussi état d’une hausse de l’insécurité alimentaire. « Malheureusement, on a aussi vu une hausse des troubles alimentaires chez les jeunes et une hausse des hospitalisations associées, note Stéphanie Côté. Des enfants et adolescents, déboussolés par la crise, ont eu tendance à beaucoup manger ou, à l’inverse, à cesser de s’alimenter. »

 

Six trucs pour bien manger

Pour un système immunitaire fort et bien régulé, une alimentation saine et équilibrée est essentielle. « Des aliments spécifiques ne peuvent pas booster le système immunitaire, mais une saine alimentation lui permet d’être à son plein potentiel et de bien nous défendre. » Voici les recommandations de Stéphanie Côté pour bien manger.

 

1. Impliquer les enfants dans la cuisine.

« C’est une belle occasion de transmettre ses connaissances et de passer du bon temps en famille. »

 

2. S’assoir en famille autour de la table.

« On a tendance à s’investir davantage dans la préparation d’un repas si on le fait pour la famille que si on mange chacun de son côté. C’est bon pour la santé mentale d’avoir une routine, d’être en famille, d’échanger. »

 

3. Bien planifier ses repas et manger équilibré.

« On s’assure d’avoir les aliments de base pour préparer des repas sains pour la famille sans avoir à retourner à l’épicerie. On met les légumes à l’honneur dans l’assiette. »

 

 

4. Tenter de nouvelles recettes.

« Parce qu’on a plus de temps, pourquoi ne pas essayer une ou deux nouvelles recettes par semaine? »

 

5. Être attentifs aux habitudes des enfants.

Pour prévenir des troubles alimentaires, il faut avoir un œil sur les habitudes des enfants. A-t-on remarqué des changements? « On les rassure sur la situation, on échange. Si nécessaire, on trouve de l’aide psychologique. »

 

6. Être indulgents envers soi-même.

« Le stress associé à la COVID-19 a fait en sorte que plusieurs personnes ont pris du poids. Il faut prendre soin de nous, mais on ne doit pas se sentir coupable de manger de la crème glacée. Si on mange, on devrait la savourer. C’est important de se faire plaisir sans s’imposer un stress supplémentaire. »   

 

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