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L’impact de la pandémie sur l’activité physique des adolescentes

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Durant la première vague de la COVID-19, il semble qu’un adolescent québécois sur deux ait diminué sa pratique d’activité physique. Les conséquences de la pandémie sur l’accès au sport civil et aux activités parascolaires pourraient aggraver cette situation au cours des prochains mois. 

Voici ce que vous pouvez faire en tant que parent pour permettre à vos adolescentes de bouger davantage.

L’impact de la pandémie sur l’activité physique des adolescentes
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L’enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire rapportait en 2018 que seulement un jeune sur cinq peut être considéré comme étant « actif ». C’est donc dire qu’avant même la pandémie de COVID-19, les adolescents n’étaient pas suffisamment actifs pour en retirer un maximum de bienfaits.

 

Les filles : moins actives et santé mentale moins florissante

Si l’on s’attarde à la situation des filles en particulier, c’est parce qu’il faut remarquer qu’elles sont moins actives que les garçons d’une part, et en désavantage en regard de plusieurs indicateurs de santé mentale d’autre part.

  • La proportion de garçons qui respectent la recommandation canadienne en matière d’activité physique est presque le double de celle des filles (47 % contre 25 %).
  • Les filles de 12 à 17 ans sont plus nombreuses que leurs collègues masculins du même âge à présenter de l’anxiété, ainsi que des troubles de l’humeur et de l’alimentation. Elles rapportent aussi plus fréquemment avoir de la difficulté à s’endormir.

 

Des capsules d’entraînement en ligne

Les adolescentes et adolescents trouveront, sur la chaîne YouTube de Fillactive, une panoplie de vidéos qui les motiveront à bouger, ainsi que des capsules d’entraînement!

 

L’activité physique : Un outil puissant pour aider les adolescentes à s’épanouir 

« Même si les occasions d’être actives peuvent être moins nombreuses cette année pour les adolescentes en raison des contraintes sanitaires, les parents peuvent jouer un rôle et encourager leurs adolescentes à s’activer davantage »

Les liens qui existent entre la santé du corps et celle du cerveau sont très forts. Pour aider les adolescentes à atteindre leur plein potentiel, elles doivent donc bouger régulièrement, dans un contexte bienveillant et dans le plaisir. Sinon, leur santé mentale et leur bien-être psychologique peuvent en souffrir. 

 

L’activité physique pratiquée avant l’âge adulte a tant de bienfaits! Elle contribue à améliorer entre autres : 

  • la réflexion et l’apprentissage;
  • la régulation des émotions;
  • la capacité à résoudre des problèmes;
  • la mémoire; 
  • la gestion du stress; 
  • la capacité à faire face à l’anxiété et aux symptômes dépressifs; 
  • l’estime de soi et la confiance en soi;
  • l’attention et la concentration.

 

 

Que faire en tant que parents?

  • Placer au calendrier des rendez-vous pour s’activer ensemble et respecter nos engagements! 
  • Sortir de notre zone de confort en essayant des activités suggérées par nos ados. Êtes-vous capable de persévérer dans cette activité même si elle vous plaît moins et même si vous vous sentez moins habile? Soyez un modèle de bienveillance envers vous-mêmes!
  • Revenir aux activités simples (sortir le panier de basketball qui traîne dans le garage, marcher jusqu’à l’épicerie plutôt que prendre la voiture, etc.). 
  • Être soi-même à la recherche de solutions pour s’activer malgré les contraintes et trouver des façons, même imparfaites, de continuer à bouger régulièrement.
  • Éviter tout commentaire qui laisserait sous-entendre qu’il faut bouger pour éviter de prendre du poids. Ceci s’applique tout autant aux commentaires qui seraient dirigés vers l’adolescente que ceux qui seraient dirigés vers soi.
  • Jumeler une activité physique à une autre activité « plaisir » (partager les écouteurs pour écouter la même musique pendant une marche, préparer une collation qu’on aura le goût de déguster en cours d’activité, savourer ensemble une boisson chaude au retour, organiser des dimanches randonnée suivis d’un film à écouter en famille à la maison)

 

Même si les occasions d’être actives peuvent être moins nombreuses cette année pour les adolescentes en raison des contraintes sanitaires, les parents peuvent jouer un rôle et encourager leurs adolescentes à s’activer davantage. La bonne nouvelle, c’est que tout le monde y gagnera!

Écrit par Geneviève Leduc, Ph. D. conseillère principale aux programmes (Fillactive)

 

Références :

 

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