Saviez-vous que laisser un enfant s’ennuyer, c’est lui rendre service? À la maison, on veut évidemment offrir à nos enfants les meilleures conditions pour qu’ils restent actifs physiquement, qu’ils demeurent stimulés sur les plans cognitif et créatif, et qu’ils s’amusent. Mais si, à trop vouloir organiser leurs horaires, nous faisions fausse route?

Tout particulièrement durant cette période de confinement à la maison, on pourrait être tenté de remplacer les enseignantes, les éducatrices, les profs d’éducation physique, de musique et d’art plastique, les instructeurs de soccer et de karaté, etc. Sauf que trop en faire risquerait non seulement de malmener sévèrement notre santé mentale et, par conséquent, le semblant d’équilibre qu’on souhaite établir sous notre toit. Mais aussi, cela ne laisserait aucun répit bénéfique à nos enfants. Car, on le sait, le jeu libre est important, et même nécessaire à leur bon développement.
« Trop en faire risquerait non seulement de malmener sévèrement notre santé mentale et, par conséquent, le semblant d’équilibre qu’on souhaite établir sous notre toit. Mais aussi, cela ne laisserait aucun répit bénéfique à nos enfants. Car, on le sait, le jeu libre est important, et même nécessaire à leur bon développement. »
Laissez aux enfants des moments de liberté
Le premier réflexe qu’ont eu plusieurs parents à l’annonce de la fermeture des écoles pour plusieurs semaines a été de bâtir des horaires quotidiens, ce qui s’avère une excellente idée. Car elle permet à la fois aux adultes de structurer le télétravail, mais aussi d’établir une routine pour tous (certains enfants sont par exemple plus sujets à l’anxiété quand les balises ne sont pas clairement établies). On vous propose d’ailleurs quelques horaires types dans cet article.
Dans nos horaires, on inclut donc quelques plages laissées à la disposition des enfants en leur imposant certains critères, dont deux principaux : pas d’écrans ni de parents. Dans les circonstances, on doit aussi leur imposer le défi supplémentaire de rester dans la maison, sur le balcon ou sur le terrain. Et de ne pas voir d’amis et de voisins.
L’ennui? Normal, et même bienvenu!
Au début, des plaintes du genre « c’est plate », « il n’y a rien à faire » retentiront assurément. Il faut tenir bon! Après 15 ou 20 minutes, les enfants devraient avoir entrepris une activité dont ils construisent eux-mêmes les règles. Et c’est précisément ça, le jeu libre. En contrôlant sa propre expérience, l’enfant aiguise :
- sa confiance
- son autonomie
- sa débrouillardise
- sa créativité
- son imagination
- sa persévérance
- ses habiletés motrices
- ses capacités langagières
- le développement de sa personnalité
En somme, laisser un enfant s’ennuyer, c’est lui rendre service!
Comment les encadrer sans les animer?
Ne pas se mêler des affaires des enfants quand l’heure du jeu libre a sonné ne signifie pas de les laisser totalement à eux-mêmes. Évidemment, on s’assure qu’ils évoluent dans un environnement sécuritaire et, selon leur âge, on les supervise adéquatement. Pour les inciter à s’occuper par eux-mêmes, l’idéal est de leur donner accès à un espace où ils peuvent bouger à leur guise (courir, ramper, se cacher, sauter, etc.).
Du matériel de bricolage, des accessoires sportifs, des jeux de construction peuvent aussi les motiver à se mettre en activité. Mais gardez en tête que de simples branches d’arbre tombées au sol permettent aussi une multitude de possibilités, pouvant aussi bien devenir bâton de golf que baguette magique.
Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez même penser l’aménagement de votre cour arrière à cet effet, et leur apprendre à jouer dehors sans surveillance.
