Loisirs inclusifs : des pistes pour les parents d’enfants avec un handicap
Qu’un enfant ait des limitations sur le plan moteur, visuel, auditif, intellectuel ou de toute autre nature ne devrait en rien compromettre ses possibilités de profiter d’activités de loisirs, sportives ou de plein air.
Fondée il y a plus de 45 ans, l’Association québécoise pour les personnes handicapées (AQLPH) s’est donné pour mission de soutenir l’accessibilité à des expériences de loisirs pour les personnes présentant des limitations. L’association travaille aujourd’hui de concert avec 17 instances régionales et plus de 500 organismes communautaires.
Qu’est-ce qu’un loisir inclusif?
Les loisirs inclusifs peuvent prendre diverses formes allant d’une pratique adaptée dans des lieux spécialisés jusqu’à une pratique en toute liberté. Au-delà de l’accessibilité universelle, d’autres points sont à considérer afin qu’une personne ait du plaisir dans la pratique d’une activité.
Le président de l’AQLPH, Marc St-Onge, nous livre les trois grandes lignes guidant le concept de loisir inclusif :
- La capacité d’accéder à des sites d’activités ou aux équipements requis de loisir permettant une pratique signifiante répondant aux désirs et aspirations de la personne. « Par exemple, pour qu’une personne à mobilité réduite puisse faire du vélo, du ski ou de la randonnée en forêt ou encore s’amuse dans des modules de jeux dans un parc, de l’équipement spécialisé est requis. Les municipalités et le gouvernement ont un rôle important à jouer à ce niveau », soutient-il.
- La possibilité de comprendre et de pratiquer une activité de loisir qui mobilise les potentiels de la personne. « Il s’agit de s’assurer que l’activité corresponde bien à la personne, note Marc St-Onge. Ça peut par exemple se traduire par une municipalité qui propose une programmation inclusive dans un camp de jour où les horaires sont repensés pour qu’un jeune ayant une limitation physique bénéficie de moments pour se reposer qui correspondent aux pauses pour tous. Le jeune n’est non pas un spectateur de ce qui se passe, mais est plutôt intégré au vécu des autres. Il n’est pas traité à part. »
- Avoir accès à une mise en relation significative et à des interactions positives avec les autres participants. « La personne est considérée d’abord et avant tout comme une personne, et non pas comme un être dépendant qu’il faut aider. Il y a encore beaucoup de préjugés négatifs à affronter, relate Marc St-Onge. L’AQLPH fait donc de la sensibilisation et propose des outils pour les accompagnateurs. »
Ressources pour les familles avec enfants handicapés
Les parents d’enfants handicapés peuvent rencontrer de nombreux défis, surtout dans des régions où l’offre en loisirs inclusifs est mince en raison, par exemple, d’un petit bassin de population. Ces familles peuvent se tourner vers les ressources offertes sur le site de l’AQLPH.
Doctorante en psychologie profil recherche, concentration étude familiale à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Marie-Michèle Duquette se penche sur le concept de loisir familial. Elle a mis sur pied le programme Jouons en famille, enrichissons notre quotidien. « Ce programme vise à faire en sorte que les parents ne voient pas les loisirs en famille comme un luxe ou une tâche », explique-t-elle.
Ainsi, les objectifs du programme consistent à offrir aux parents un ensemble de services permettant :
- D’être conscientisés à l’importance du loisir dans la vie quotidienne des familles de jeunes handicapés;
- D’être outillés afin d’optimiser la création de moments plaisants au travers du loisir pour toute la famille dans leur milieu de vie;
- De mettre en application et consolider leurs habiletés à intégrer du loisir familial dans leur quotidien avec leur(s) enfant(s).
Intéressés à bénéficier du programme? Contacter Marie-Michèle Duquette