Santé psychologique

Dépression saisonnière chez l’enfant: nos conseils pour la prévenir

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Le froid arrive, on a reculé l’heure et il fait noir tôt. L’automne et le début de l’hiver affectent parfois l’humeur, le sommeil et le degré d’énergie des adultes et même des enfants. Que faire en cas de déprime ou de dépression saisonnière?

Dépression saisonnière chez l’enfant: nos conseils pour la prévenir
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Vos jeunes semblent plus fatigués que d’habitude, ils n’ont le goût de rien, ils ont de la difficulté à se concentrer à l’école et au moment de faire leurs devoirs. Plusieurs prennent du poids l’hiver parce qu’ils ont tendance à grignoter plus de glucides que d’habitude (pain, biscuits, gâteaux, sucreries…). Ils souffrent peut-être d’une dépression saisonnière, aussi appelée trouble affectif saisonnier (TAS).

 

Avant de sauter aux conclusions, sachez que le trouble affectif saisonnier touche surtout les adultes tandis que les enfants subissent plutôt, à un moindre degré, une déprime hivernale ou blues (cafard) de l’hiver. « Environ 15 % des Canadiens souffrent de la déprime hivernale, alors que 2 à 3 % seulement sont touchés par le TAS », estime l’Association canadienne pour la santé mentale.

 

Déprime passagère ou dépression saisonnière ?

Si vous observez chez vos enfants que cette condition est récurrente – plus de deux années de suite et toujours au même moment de l’année –, il se peut que ce soit la dépression saisonnière (ou TAS), surtout si les conséquences sont plus graves : perte d’intérêt au point de se retirer des activités sociales, isolement, fatigue extrême malgré de longues heures de sommeil, et ce, sur une période de plusieurs mois.

 

La déprime entraîne plutôt la manifestation de quelques symptômes passagers qui pourraient ne pas apparaître l’année d’après (baisse d’énergie, tristesse…) et elle ne nuit pas au fonctionnement de la personne autant que le TAS.

 

Seul un professionnel de la santé peut faire un diagnostic précis, surtout s’il y a des variations hormonales liées à la puberté qui pourraient influencer la condition de vos jeunes plutôt que seulement l’effet du changement de saison.

 

 

Prévenir ou réduire les effets de la dépression saisonnière

Dépression, déprime, blues ou troubles affectifs, peu importe le degré des symptômes, la baisse de la température extérieure dès l’automne et la diminution de la lumière du jour, peuvent avoir des effets sur les enfants. Voici les actions à faire pour en minimiser les conséquences :

 

Alimentation saine et variée

Isabelle Huot, docteure en nutrition, recommande de favoriser une alimentation saine et variée. Certains aliments contiennent des nutriments nécessaires au bon fonctionnement du cerveau, en plus de contribuer aux hormones liées au bien-être. Selon des études récentes, la vitamine D, les vitamines du complexe B, les oméga-3, le zinc et les antioxydants joueraient un rôle sur la prévention et la diminution des symptômes de la dépression.

 

Mme Huot recommande donc de s’inspirer de la diète méditerranéenne : fruits, légumes, les produits céréaliers à grains entiers et les bons gras (poissons – saumon, truite, thon, sardine…, huile d’olive, noix et graines). Elle conseille également de consommer des aliments riches ou enrichis en vitamine D, tels que les boissons de soya, le lait ou les œufs.

 

Vous souhaitez manger plus de légumes? Nous avons des trucs pour vous.

 

Lumière du soleil

La meilleure luminothérapie, c’est le soleil! S’exposer dehors, sans crème solaire, au moins 15 minutes par jour, contribue à générer 80 % de la vitamine D nécessaire par jour pour renforcer les os, mais aussi pour aider à chasser la déprime. Jusqu’à 20 % de la dose quotidienne de vitamine D provient de l’alimentation (et des suppléments, au besoin). Donc la prescription « Va jouer dehors! » doit être appliquée à longueur d’année, pas juste l’été, puisque la lumière du jour contribue à rehausser la bonne humeur.

 

Si vous achetez une lampe de photothérapie (ou luminothérapie) d’une puissance de 5 000 à 10 000 lux (unité de mesure de l’intensité lumineuse) afin de faire effet contre la dépression, faites attention à ce que vos enfants ne la regardent pas directement. Installez-la dans la cuisine une vingtaine de minutes pendant qu’ils déjeunent, avant d’aller à l’école, par exemple. Pour les plus petits, vous pourriez mettre dans leur chambre une lampe qui simule le lever du soleil, en s’allumant graduellement 20 ou 30 minutes avant l’heure du réveil (et le coucher du soleil pour le soir).

 

 

Activités physiques

Pour faire d’une pierre deux coups, encouragez vos enfants à faire des activités extérieures, pour bénéficier à la fois des effets de l’exercice physique et de la lumière du jour. « Faire régulièrement des activités qui accélèrent le rythme cardiaque peut réduire la fatigue, le stress et la colère tout en améliorant l’humeur, l’estime de soi et la perception de son corps. (…) En outre, si vous bougez régulièrement, vous entraînez votre cerveau à réguler votre humeur, voire même soulager les symptômes de la dépression », indique l’Association canadienne pour la santé mentale.

 

Comment inciter ses enfants à jouer davantage dehors? Consultez notre article qui saura vous orienter.

 

S’amuser en faisant du sport, rire, jouer, partager de bons moments avec les amis et amies, caresser un animal de compagnie et autres activités positives stimulent les hormones du bien-être et sont d’excellents antidépresseurs : sérotonine (bonne humeur), dopamine (plaisir), endorphine (bonheur), ocytocine (attachement, amour). Planifiez des sorties, des sports et des jeux qui feront du bien à toute la famille!

 

 

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