Pour eux, déjeuner, dîner et souper n’est pas un acte anodin. Ils doivent constamment rester sur leurs gardes et traquer les allergènes qui les concernent.
« Oui, le temps des fêtes est d’une certaine façon une période plus dangereuse que le reste de l’année, car c’est une période qui fait souvent sortir les personnes allergiques en dehors de chez elles, et donc loin du confort et du cadre sécuritaire de leur maison, explique Dominique Seigneur, auteure du livre Allergique et gourmand et directrice du développement et des communications à Allergies Québec. Les risques sont plus présents à l’extérieur, car on va avoir moins de contrôle, mais c’est loin d’être impossible. Il faut juste avoir les bons réflexes ».
Lorsque l’on reçoit : se renseigner sur les invités
Parmi les réflexes à développer dont parle l’auteure, il y a celui de la communication. C’est un mot d’ordre, spécialement si l’on reçoit quelqu’un d’allergique ou qui présente une intolérance alimentaire. L’idéal est d’anticiper les choses en parlant directement à cette personne quelques jours avant la date de l’invitation. « Un simple coup de fil permet de se renseigner très facilement sur ce à quoi la personne doit faire attention, les ingrédients à absolument éviter, continue Dominique Seigneur. Les gens qui ont des allergies ne le disent pas toujours aux personnes qui les invitent, ça peut être par gêne ou parce qu’elles ne veulent pas causer du trouble. C’est pourquoi l’hôte peut spontanément se renseigner auprès de ses invités et leur demander si certains sont allergiques. Il sera d’autant plus facile pour ceux qui sont concernés de se manifester et d’informer celui ou celle qui reçoit ».
Faire passer l’information est la deuxième étape importante pour bien gérer les allergies pendant le temps des fêtes. Il faut en effet expliquer ce en quoi consiste une allergie, quel est l’allergène en question et les risques parfois mortels qu’entrainerait son ingestion. « Une fois que la personne qui reçoit est informée, elle peut s’adapter en conséquence, notamment au moment de cuisiner, éviter si elle le peut l’utilisation de la substance allergène dans le repas si c’est possible, et si ça ne l’est pas, trouver une solution ».
Éviter les contaminations croisées
Si l’hôte qui reçoit doit cuisiner en utilisant un ingrédient allergène, il est habituellement assez facile de préparer un repas à part qui ne contient pas cet ingrédient. Il faut dans ce cas absolument éviter la contamination croisée. C’est un phénomène qui se produit quand un aliment entre en contact avec un ustensile ou une surface de travail, qui ont été en contact avec l’allergène sans avoir été par la suite correctement nettoyés. Pour éviter ça, l’hôte prendra soin de toujours bien nettoyer les poêles, chaudrons et autres planches à découper ayant été en contact avec l’allergène. L’idéal est de préparer le repas de la personne allergique en premier.
Apporter son propre plat
Une astuce fréquemment utilisée par les personnes allergiques est tout simplement d’apporter leur repas quand elles sont invitées à l’extérieur de chez elles. De cette manière, elles peuvent contrôler à 100 % ce qu’il y aura dans leur assiette. « Apporter son plat de la maison peut surprendre certaines personnes peu sensibilisées à la réalité de l’allergie, mais il faut bien avoir conscience de la dangerosité qu’avaler ne serait-ce qu’une goutte ou une trace d’un produit allergène peut mettre la personne en danger de mort ».
Cuisiner ensemble
Sauf si l’invitation est une invitation de toute dernière minute, la personne allergique peut proposer de venir quelques heures avant les festivités pour donner un coup de main en cuisine. C’est aussi une façon pour elle de pouvoir contrôler directement la préparation des plats, de lire les étiquettes des produits utilisés et de veiller à ce que l’allergène ne soit pas présent.
Le repas-partage (pot-luck)
L’idée du repas-partage est séduisante. Chacun apporte un plat et tout le monde partage. Mais quand on met dans cette proposition très fraternelle le paramètre de l’allergie, les choses se compliquent légèrement. « Être allergique peut être très anxiogène pour certaines personnes et devoir aller à un événement de type pot-luck présente certes l’avantage de pouvoir apporter un plat que l’on a préparé soi-même et dont on contrôle donc la composition, mais aussi l’inconvénient de ne pas être certain de la composition des autres plats. Il faut en effet faire confiance à ce que les autres nous disent sur les ingrédients qu’ils ont utilisés. Beaucoup de gens ne savent malheureusement pas que les œufs par exemple, un allergène très courant, est présent dans beaucoup de produits transformés. C’est pourquoi la personne allergique choisira souvent des aliments simples sans aucun risque ou bien se contentera de son plat. »
Remplacer les allergènes
La plupart des allergènes peuvent heureusement être remplacés par des ingrédients sans danger. Voici quelques exemples tirés du livre Allergique et gourmand :
- L’avocat peut être utilisé de l’entrée au dessert. Il reproduit notamment parfaitement la texture crémeuse du yogourt.
- Les graines de lin et de chia entière ou moulues ajoutées à de l’eau tiède peuvent remplacer l’œuf dans les recettes. Vous pouvez aussi lorgner du côté de notre article Idées de substituts : 18 ingrédients pour remplacer les œufs dans une recette (mais n’utilisez pas les blancs d’œufs!).
- Le tofu soyeux peut remplacer le yogourt ou être utilisé dans la composition d’une mayonnaise sans œufs.
Source : Allergies Québec
Livres à consulter :
Temps des fêtes et allergies: comment manger sans danger à Noël?
On estime à 300 000 les personnes ayant des allergies alimentaires au Québec, dont 100 000 enfants. Quand vient le temps des fêtes et ses nombreuses occasions de célébrer en famille, entre amis ou entre collègues, il leur faut alors s’adapter et composer avec les contraintes liées à leur allergie.
Pour eux, déjeuner, dîner et souper n’est pas un acte anodin. Ils doivent constamment rester sur leurs gardes et traquer les allergènes qui les concernent.
« Oui, le temps des fêtes est d’une certaine façon une période plus dangereuse que le reste de l’année, car c’est une période qui fait souvent sortir les personnes allergiques en dehors de chez elles, et donc loin du confort et du cadre sécuritaire de leur maison, explique Dominique Seigneur, auteure du livre Allergique et gourmand et directrice du développement et des communications à Allergies Québec. Les risques sont plus présents à l’extérieur, car on va avoir moins de contrôle, mais c’est loin d’être impossible. Il faut juste avoir les bons réflexes ».
Lorsque l’on reçoit : se renseigner sur les invités
Parmi les réflexes à développer dont parle l’auteure, il y a celui de la communication. C’est un mot d’ordre, spécialement si l’on reçoit quelqu’un d’allergique ou qui présente une intolérance alimentaire. L’idéal est d’anticiper les choses en parlant directement à cette personne quelques jours avant la date de l’invitation. « Un simple coup de fil permet de se renseigner très facilement sur ce à quoi la personne doit faire attention, les ingrédients à absolument éviter, continue Dominique Seigneur. Les gens qui ont des allergies ne le disent pas toujours aux personnes qui les invitent, ça peut être par gêne ou parce qu’elles ne veulent pas causer du trouble. C’est pourquoi l’hôte peut spontanément se renseigner auprès de ses invités et leur demander si certains sont allergiques. Il sera d’autant plus facile pour ceux qui sont concernés de se manifester et d’informer celui ou celle qui reçoit ».
Faire passer l’information est la deuxième étape importante pour bien gérer les allergies pendant le temps des fêtes. Il faut en effet expliquer ce en quoi consiste une allergie, quel est l’allergène en question et les risques parfois mortels qu’entrainerait son ingestion. « Une fois que la personne qui reçoit est informée, elle peut s’adapter en conséquence, notamment au moment de cuisiner, éviter si elle le peut l’utilisation de la substance allergène dans le repas si c’est possible, et si ça ne l’est pas, trouver une solution ».
Éviter les contaminations croisées
Si l’hôte qui reçoit doit cuisiner en utilisant un ingrédient allergène, il est habituellement assez facile de préparer un repas à part qui ne contient pas cet ingrédient. Il faut dans ce cas absolument éviter la contamination croisée. C’est un phénomène qui se produit quand un aliment entre en contact avec un ustensile ou une surface de travail, qui ont été en contact avec l’allergène sans avoir été par la suite correctement nettoyés. Pour éviter ça, l’hôte prendra soin de toujours bien nettoyer les poêles, chaudrons et autres planches à découper ayant été en contact avec l’allergène. L’idéal est de préparer le repas de la personne allergique en premier.
Apporter son propre plat
Une astuce fréquemment utilisée par les personnes allergiques est tout simplement d’apporter leur repas quand elles sont invitées à l’extérieur de chez elles. De cette manière, elles peuvent contrôler à 100 % ce qu’il y aura dans leur assiette. « Apporter son plat de la maison peut surprendre certaines personnes peu sensibilisées à la réalité de l’allergie, mais il faut bien avoir conscience de la dangerosité qu’avaler ne serait-ce qu’une goutte ou une trace d’un produit allergène peut mettre la personne en danger de mort ».
Cuisiner ensemble
Sauf si l’invitation est une invitation de toute dernière minute, la personne allergique peut proposer de venir quelques heures avant les festivités pour donner un coup de main en cuisine. C’est aussi une façon pour elle de pouvoir contrôler directement la préparation des plats, de lire les étiquettes des produits utilisés et de veiller à ce que l’allergène ne soit pas présent.
Le repas-partage (pot-luck)
L’idée du repas-partage est séduisante. Chacun apporte un plat et tout le monde partage. Mais quand on met dans cette proposition très fraternelle le paramètre de l’allergie, les choses se compliquent légèrement. « Être allergique peut être très anxiogène pour certaines personnes et devoir aller à un événement de type pot-luck présente certes l’avantage de pouvoir apporter un plat que l’on a préparé soi-même et dont on contrôle donc la composition, mais aussi l’inconvénient de ne pas être certain de la composition des autres plats. Il faut en effet faire confiance à ce que les autres nous disent sur les ingrédients qu’ils ont utilisés. Beaucoup de gens ne savent malheureusement pas que les œufs par exemple, un allergène très courant, est présent dans beaucoup de produits transformés. C’est pourquoi la personne allergique choisira souvent des aliments simples sans aucun risque ou bien se contentera de son plat. »
Remplacer les allergènes
La plupart des allergènes peuvent heureusement être remplacés par des ingrédients sans danger. Voici quelques exemples tirés du livre Allergique et gourmand :
Source : Allergies Québec
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