Santé psychologique

Un cadeau à se faire: la bienveillance envers soi

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S’il y a bien une personne avec qui être plus bienveillant, c’est bien… nous-mêmes. La bienveillance envers soi porte sur de nombreux aspects de notre bien-être. C’est un magnifique cadeau à se faire pour avoir une meilleure relation envers la personne la plus importante : soi !

Un cadeau à se faire: la bienveillance envers soi
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La bienveillance, c’est quoi ?

La bienveillance est définie dans le dictionnaire Larousse comme une disposition favorable envers autrui. La racine étymologique du mot bienveillance est le terme latin « benevolens » qui signifie vouloir du bien.

 

 « L’idée de la bienveillance envers soi ou de l’autocompassion, un synonyme que l’on utilise souvent en psychologie, c’est d’arrêter le discours négatif interne », explique Annabelle Boyer, master coach en neuroscience motivationnelle, autrice et conseillère en ressources humaines, membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

 

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous dénigrer ou d’entendre une voix saboteuse qui vous autocritique comme : Je suis nulle, je suis niaiseuse, je suis incompétente, je savais que je n’y arriverais pas, je ne suis pas belle, etc. ? C’est signe que la bienveillance est absente.

 

« Dès qu’on est dans une émotion négative, il y a une identité saboteuse qui a pris le micro de notre cerveau et on pense alors que ce sont nos vraies pensées à nous. Quand on est dans la bienveillance, ça veut dire qu’on reconnaît les identités saboteuses qui viennent de prendre le micro », illustre Mme Boyer.

 

 

Identifier les comportements qui nous nuisent pour développer la bienveillance

Pour aller vers la bienveillance, il faut identifier les comportements qui nous nuisent. Il faut savoir qu’en se répétant constamment des pensées négatives ou des croyances limitantes, on les entretient, on les croit et on crée un chemin neuronal de négativité très puissant. De plus, quand on est dans un chemin neuronal de négativité, on sécrète du cortisol et de l’adrénaline, des hormones du stress qui peuvent être à l’origine de troubles mentaux et de troubles physiques.

 

Annabelle Boyer indique qu’on peut développer la bienveillance si on travaille avec l’inconscient et le subconscient.

 

omment renoncer aux régimes et manger avec bienveillance

 

Se poser des questions intelligentes

« Nous avons une tendance à nous poser des questions qui renforcent nos croyances limitantes comme : Pourquoi ça m’arrive ? Pourquoi l’autre ne me comprend pas ? Pourquoi je vis toujours des situations aussi négatives ? », témoigne Mme Boyer.

 

Il faut plutôt se poser des questions intelligentes telles que : À partir de maintenant, qu’est-ce que je peux faire pour me sentir mieux ? ou À partir de maintenant, qu’est-ce que je peux mettre en place pour me rapprocher de mon objectif ?.

 

Par exemple, si vous vous regardez dans le miroir, puis que vous ne vous trouvez pas belle, il s’agit de prendre conscience que vous vous faites violence. « Vous pouvez vous dire, j’ai eu une pensée d’autodénigrement, c’est correct (pas bip bip que je suis niaiseuse ou niaiseux !) et à partir de maintenant, je me vois avec les yeux de la personne qui m’aime le plus au monde. Qu’est-ce que la personne qui m’aime le plus au monde me dirait ? Qu’est-ce que je peux faire pour me sentir plus belle ? Qu’est-ce que je peux faire pour me sentir mieux ? ».

 

Il importe de remplacer ses pensées négatives par d’autres où l’amour, l’acceptation et le respect sont présents. Il faut inviter la paix en nous et se nourrir de positivité.

 

 

Identifier des garde-fous

En outre, pour vous aider à être plus bienveillant envers vous, une suggestion est de mettre en place des garde-fous. Identifiez des personnes qui sont de bons influenceurs quand vous êtes dans une période de fatigue, par exemple. Cette personne garde-fou pourrait ainsi vous dire lorsqu’elle sent votre fatigue : « Va faire une randonnée en forêt ou de la méditation ». « Elle va vous le rappeler, car vous lui avez demandé d’être un garde-fou. Quand on est dans une période où on se tape sur la tête, on sécrète des hormones d’autodénigrement et cela affecte notre jugement », explique Annabelle Boyer.

 

 

Faire de l’activité physique et de la cohérence cardiaque

Une autre solution à instaurer pour être plus bienveillant envers soi est de faire de l’activité physique qui induit la sécrétion d’endorphines, une hormone naturelle du bonheur et permet de brûler du cortisol, l’hormone du stress. Autre moyen d’évacuer le cortisol : faire de la cohérence cardiaque.

 

 

Faire des exercices de « priming »

Les exercices de « priming »  sont également un autre moyen qui amène à sécréter des hormones de bienveillance. En français, le « priming » se traduit par l’amorçage. Cela consiste en une série de mouvements associés à une respiration qui va contribuer à oxygéner le cerveau. L’exercice amène aussi à exprimer de la gratitude et appelle à la visualisation.

 

 

Cultiver la bienveillance envers soi

Quand on est plus bienveillant, on vient apaiser le mental, on vient faire en sorte que les pensées à l’intérieur de notre tête soient beaucoup plus constructives. « Quand on a un discours négatif envers soi, c’est comme de l’autoflagellation, avoir des cicatrices sur l’âme. Lorsqu’on apprend à être bienveillant, on vient non seulement panser les blessures, mais on vient effacer des cicatrices. On vient se libérer d’une charge émotionnelle », affirme Mme Boyer.

 

Entre entretenir le discours positif ou le discours négatif, qu’est-ce qui vous ferait le plus de bien ? Cultivez la bienveillance. Soyez bienveillant envers vous, c’est un magnifique cadeau à vous faire !

 

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