C’est tout nouveau: plus de 45 000 professionnels de la santé du Québec peuvent désormais recommander des moments en nature à leurs patients grâce à Prescri-Nature, comme le font des médecins dans quatre autres provinces canadiennes via le programme PaRx. Cette nouvelle ordonnance santé réaffirme ce que l’on a tous déjà pu ressentir : la nature nous fait du bien. Voici comment et pourquoi.
L’impact positif du plein air sur notre état de santé physique dépasse les simples joues rouges et la fatigue satisfaisante de fin de journée. Dans son rapport Les bienfaits de la nature sur la santé globale réalisé en 2021 pour la Sépaq, l’Institut de cardiologie de Montréal a étudié et résumé les principaux bénéfices physiologiques du temps en nature. On compte :
- une réduction de la fréquence cardiaque;
- une réduction de la pression artérielle;
- une diminution de l’activité nerveuse sympathique;
- une réduction des niveaux de cortisol (hormone du stress);
- une augmentation de l’activité nerveuse parasympathique.
On ferme les yeux et il est facile de s’imaginer l’effet de ces variations sur notre corps : la nature nous détend, et ce, après à peine 20 minutes d’exposition, sans même qu’on y soit actif. Or, rien ne vaut un corps apaisé comme base pour développer un sentiment de bien-être! (À l’inverse, se sentir tendu et à fleur de peau, c’est rarement agréable…)
En nature : moins d’anxiété, plus de bien-être
Ainsi, on ne s’en étonnera pas : la réduction de l’anxiété est le bienfait psychologique principal recensé du temps passé en milieu naturel. L’anxiété peut être extrêmement handicapante au quotidien. Ses répercussions se font ressentir dans toutes les sphères de la vie d’une personne anxieuse : son estime de soi, ses relations interpersonnelles, sa vie professionnelle… partout!
Pire, l’anxiété est contagieuse et peut en retour affecter les gens autour de nous. Rien pour aider!
Plusieurs études scientifiques avancent en outre que la nature améliore l’humeur et la vitalité, en plus de diminuer le sentiment de fatigue, les émotions négatives et la dépression. Dans les bienfaits étudiés, on compte aussi une sensation réparatrice, c’est-à-dire cette impression de refaire le plein. Voilà qui peut faire toute une différence lorsqu’on sent que la vie nous épuise et que rien ne semble nous apporter joie ou satisfaction.
On pourrait par ailleurs préciser les bienfaits cognitifs suivants : amélioration de la fonction cognitive, restauration de l’attention et réduction de la fatigue mentale et de la confusion. Se sentir en contrôle de ses pensées et de ses actions, ça aussi, ça peut contribuer au sentiment de bien-être!
En nature : plus de connexions
Si le moment en nature est partagé, les répercussions sont en outre intéressantes sur le plan relationnel. Loin des distractions, entouré de plus grand que soi, on serait mieux disposé pour entrer en relation avec les autres de façon attentive et authentique. Selon des professionnels en intervention par la nature, non seulement on se placerait dans une meilleure position d’écoute et de lâcher-prise, mais on deviendrait aussi moins contrôlant, un contexte qui enrichit le potentiel des interactions sociales. Ces moments de connexion où on se sent vu et entendu peuvent améliorer notre état psychologique. Qu’on soit accompagné d’un parent, d’un ami, d’un enfant, voire d’un intervenant, l’impact est le même : on interagit mieux en nature.
En solo ou en bonne compagnie, une présence dans un environnement naturel nous fait du bien. Ne soyons pas chiches et allons-y pour la « dose quotidienne maximale » qui nous est possible dans notre quotidien.
La Campagne « CHOISIR c’est ouvrir une porte » pour une meilleure santé mentale |
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À mettre à l’agenda le 13 mars 2022 : la Journée nationale de promotion de la santé mentale positive. Cette grande première servira de cadre pour le lancement de la Campagne « CHOISIR, c’est ouvrir une porte » initiée par le Mouvement Santé mentale Québec et par ses groupes membres. L’écrivain, poète, slameur et travailleur social, David Goudreault en assume le rôle de porte-parole. Le 13 mars, de 16 h à 17 h 30, celui-ci animera l’événement de lancement en compagnie de Florence K et de nombreux invités.
Pourquoi CHOISIR? Parce que c’est une façon de s’approprier — de faire le choix d’adopter — un facteur de protection en santé mentale. Ouvrir la porte, par exemple, au sentiment de compétence, aux choix conformes à nos valeurs et à nos besoins, à l’espace pour que l’on se choisisse, au sentiment de contrôle et de motivation interne, à l’empathie envers nous-mêmes, à la marge de manœuvre pour opérer dans des situations où nos choix nous semblent limités, à une estime de soi, une créativité et un sentiment de bien-être rechargés. Tout un programme, quoi! Tout au long de la Campagne annuelle, des webinaires et des outils seront accessibles sur etrebiendanssatete.ca. |
Autre moment fort de la Campagne CHOISIR à ne pas oublier ce printemps : la Semaine de la santé mentale du 2 au 8 mai 2022.
