Santé psychologique

Anxiété de performance: comment la reconnaître et aider son enfant?

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Impossible de le nier, nous vivons dans une société de performance. Les adultes se mettent de la pression pour réussir, les enfants aussi. Parfois trop! L’anxiété de performance est une réalité bien présente chez les jeunes. Comment se manifeste-t-elle? Comment aider son enfant? Voici quelques pistes.

Anxiété de performance: comment la reconnaître et aider son enfant?
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« L’anxiété de performance est reliée à la peur de l’échec. C’est lorsque l’enfant a peur d’échouer ou d’être jugé », explique la psychologue Sylvie Boucher.

 

Elle survient souvent dans le cadre scolaire; lors de la rentrée ou dans un contexte d’évaluation. Elle se manifeste à l’approche d’un examen ou d’un exposé oral. Aussi, elle peut être vécue dans le sport, les activités artistiques ou toute autre situation où l’enfant peut se sentir jugé. 

 

Reconnaître les signes

Le stress n’est pas forcément mauvais, doit-on rappeler. À un certain niveau, il peut même être bénéfique. Il stimule, permet de rester motivé, d’être plus alerte, d’aller dans le dépassement de soi… C’est lorsqu’il se transforme en anxiété, amenant une détresse et affectant son quotidien, que c’est nocif.

 

Maux de ventre, diarrhées, maux de tête, fatigue, difficulté à se concentrer ou à mémoriser, insomnie, tension musculaire, crise de panique, faible estime de soi, pensées négatives (« je suis poche ») sont quelques-uns des symptômes que l’enfant qui souhaite réussir tout ce qu’il entreprend peut éprouver.

 

« L’enfant peut aussi faire des cauchemars ou être plus agité. Certains vont, par ailleurs, développer un souci exagéré de perfection – en étudiant par exemple pendant des heures pour réussir — et d’autres vont faire tout ce qu’ils peuvent pour éviter — en pensant à autres choses ou en remettant la tâche », précise la psychologue.

 

famille heureuse

 

8 trucs pour aider son enfant

Il importe d’utiliser des stratégies pour aider son enfant à mieux gérer l’anxiété de performance. La psychologue Sylvie Boucher suggère ces 8 trucs.

 

1. Aider son enfant à comprendre ce qu’est l’anxiété de performance et comment on peut voir différemment « l’erreur » et « l’échec ».

L’échec n’est pas une fatalité. On peut lui dire : « Tu as étudié du mieux que tu peux, tu as fait des erreurs, c’est comme ça qu’on apprend. Continue! »

 

2. L’aider à apprivoiser le stress en faisant de la visualisation.

Il peut s’imaginer en train de faire l’examen ou de réussir une performance.

 

À lire sur le sujet

simple et accessible, le livre 10 questions sur…l’anxiété de performance chez l’enfant et l’adolescent est un bel outil pour les parents. La psychologue Nathalie Parent y offre des stratégies concrètes et des pistes de réflexion utiles quant aux meilleures manières d’intervenir. 

 

3. Le complimenter.

Si vous n’offrez jamais de compliments à votre enfant, il ne pourra pas développer une bonne estime de lui. Mais il faut un juste milieu, car s’il en reçoit toujours beaucoup, il pourrait penser qu’il n’a pas droit à l’erreur.

 

4. L’inciter à bouger, à faire du sport.

 

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5. Lui rappeler ses réussites afin de l’aider à se bâtir une bonne estime de soi.

 

6. L’aider à rétablir son équilibre en posant des limites.

Qu’est-ce qu’une performance acceptable? Ce n’est pas juste 100 %.

 

7. Rétablir les croyances erronées.

Si un enfant croit qu’en ratant un examen, il va doubler son année scolaire ou que ses parents seront déçus, il pourrait stresser.

 

8. Clarifier à son enfant « qu’on l’aime pour ce qu’il est et non ce qu’il fait! »

L’échec et les difficultés font partie de la vie et cela n’a rien à voir avec leur valeur personnelle. Votre amour n’est pas conditionnel à ses réussites.

 

Parents anxieux, attention!

Les enfants sont perméables au stress que vivent leurs parents. Si, en tant que parent, vous êtes stressé, anxieux, perfectionniste ou très exigeant envers vous, il y a de fortes chances que votre enfant reproduise ces comportements. Vous êtes un modèle… que vous le vouliez ou non.

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