Rôle du parent

Parent d’aréna, pour le meilleur et pour le pire

Article -

Pour de nombreux parents de jeunes hockeyeurs, l’automne rime avec le retour du hockey. Horaire chargé, longues distances à parcourir, coûts élevés, fins de semaines compromises…

Parent d’aréna, pour le meilleur et pour le pire

La liste des sacrifices familiaux qu’exige le hockey est imposante. Y consentir, c’est aussi choisir de faire de ce sport un véritable mode de vie.

 

Un contrat parent-enfant

 

La vie de parent d’aréna n’est pas toujours de tout repos. La décision de supporter son enfant dans sa passion peut parfois engendrer un questionnement de valeurs.

 

« Mes enfants ont manifesté un intérêt pour jouer au hockey à 4 ans. Mais comme ils avaient commencé à skier très jeunes, l’amour de la montagne a rapidement pris le dessus, heureusement pour moi! » avoue Marc Germain, père de deux garçons de 13 et 8 ans. « Je n’étais vraiment pas intéressé à passer mes fins de semaines confiné dans un aréna. »

 

À l’inverse, il était naturel pour Chantale Rivard d’encourager ses fils de 9 et 7 ans dans leur passion : « Mon conjoint était emballé à l’idée que nos garçons jouent au hockey. Moi, je viens d’une famille où tout le monde jouait au hockey, je n’étais pas du tout fermée à l’idée. Suivre mes enfants dans leur passion, ça allait de soi! »

 

Quand il était enfant, l’ex-joueur de hockey professionnel Guillaume Lefebvre a dû passer un accord avec son père afin de poursuivre son rêve. « Je me souviens qu’il n’était pas chaud à l’idée que j’entre dans l’équipe élite d’Amos. Mais il a finalement décidé de me faire signer un vrai contrat dans lequel, en échange de faire l’équipe, je garantissais de maintenir de bonnes notes à l’école et de faire mes tâches ménagères ! »

 

 

Des coûts élevés

 

Les dépenses onéreuses dissuadent beaucoup de parents de l’idée d’inscrire leur enfant au hockey. Elles peuvent aller de 2000 à 5000 dollars par enfant, par saison. Elles couvrent l’inscription, l’achat d’équipements et les frais de déplacement.

 

« Financièrement, une partie du budget familial sert au hockey des garçons, admet Chantale Rivard. Par contre, je crois que nous sommes vraiment raisonnables. Nos enfants n’ont pas toujours l’équipement dernier cri. On achète beaucoup de matériel usagé. »

 

 

Des semaines occupées

 

Au banc des accusés, il y a aussi les horaires hebdomadaires chargés de séances d’entraînement et de joutes. Pour Chantale Rivard, le sacrifice le plus ardu est celui des week-ends. 

 

« Plus les garçons vieillissent, plus les fins de semaine se remplissent de parties ici et là. Cette année, ils auront une pratique chacun, un soir de semaine, et peut-être même une deuxième pour le plus vieux. La fin de semaine, ils disputeront d’une à deux parties chacun. Si on a de la chance, on n’assistera qu’à deux parties, la même journée! »

 

 

Et qui dit match de hockey la fin de semaine dit journée qui débute aux petites heures. « On doit  dire adieu à nos sortie improvisées du samedi parce qu’il faut être à l’aréna à 8 heures, explique Mme Rivard. On trouve ça difficile d’être encore obligés de programmer le cadran le samedi matin. Si j’avais la possibilité de changer un aspect du hockey mineur, je ne mettrais jamais de pratique ou de partie aussi tôt en matinée. »

 

La pression parentale

 

Stress, cris, insultes, remise en cause des décisions de l’arbitre… L’atmosphère est souvent tendue à l’aréna. Certains parents au tempérament plus compétitif perdent parfois de vue l’aspect purement récréatif du hockey.

 

« Quand j’étais jeune, j’ai déjà vu des amis coéquipiers avoir peur de sortir de la chambre des joueurs après un match où ils n’avaient pas compté de but, parce qu’ils savaient que leur père allait les bouder jusqu’au souper, raconte Guillaume Lefebvre. Heureusement, mes parents ne m’ont jamais mis de pression. Il y a des gens qui prennent la chose beaucoup trop au sérieux. Il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un jeu. »

 

 

Jouer pour s’amuser

 

Le plaisir avant tout, c’est aussi la devise de Chantale Rivard, qui ne manque pas de rappeler à ces garçons l’importance de s’amuser avant de performer : « Le hockey est un loisir. Je n’ai jamais vu un de mes garçons sortir de la chambre triste ou fâché après une défaite. Si leur comportement changeait, on se remettrait probablement en question. »

 

« Pour nous, être un bon parent d’aréna, c’est être fier de son enfant, peu importe la situation, le résultat ou le classement. Tant que nos enfants ouvriront et refermeront la porte de l’aréna avec le sourire, nous conserverons ce réel plaisir à les accompagner. »

 

 


 

 

Pour poursuivre votre lecture :

 

 

 


Pour en savoir plus, consultez notre dossier Comment être un bon parent d’athlète.

Infolettre
Pour recevoir par courriel nos plus récents articles.
Abonnez-vous
Infolettre