La tendance perfectionniste se transmet facilement aux enfants. Voici mes quelques trucs pour ne pas le faire!
Perfectionniste, moi? Jamais!
Jamais je n’aurais cru qu’on me qualifierait un jour de perfectionniste. Je crois que j’aurais même ri au visage de celui ou celle qui m’aurait étiqueté de la sorte.
Perfectionniste, moi? Jamais. J’ai un TDAH, je suis incapable de suivre une recette, ma maison est toujours en bordel, et… j’adore réussir ce que j’entreprends.
En écoutant les nombreux livres de Brené Brown, cette Américaine mettant de l’avant la vulnérabilité, la honte et le perfectionnisme de l’avant, j’ai eu une révélation : je suis pas mal plus perfectionniste que je n’ose le croire.
Perfectionniste de mère en fils
En tant que parent, on réalise bien souvent que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Et le perfectionnisme n’y fait pas exception. Nos enfants le sont tout autant que nous. Ce qui ajoute une pression dont leurs petites épaules pourraient bien se passer.
Le perfectionnisme, c’est cette idée que tout doit être parfait, et que s’il n’y a pas de perfection, ce n’est pas bon du tout. Le perfectionniste se sentira inadéquat s’il a oublié la gourde qu’il devait apporter à l’école pour sa sortie extérieure. Mais oublier une gourde, ce n’est pas grave : la pression de performance est donc inadéquate. Et il est démontré qu’un enfant anxieux ne sera pas nécessairement plus performant. Pour éviter toute pression inutile, on devrait éviter de viser la perfection. Ce qui ne veut pas dire être médiocre. Au lieu de vouloir atteindre la perfection à tout prix, nous devrions toujours souhaiter faire du mieux qu’on peut. Et accepter que ce « mieux » varie d’une personne à l’autre.
Un truc simple pour s’éloigner du perfectionnisme
Comme on le dit, Rome ne s’est pas construite en une journée. Pour essayer de me défaire de mes tendances perfectionnistes (et encourager mon enfant à faire de même), j’essaie un nouveau truc pas trop compliqué. Il s’agit de ne plus se traiter de « pas bons ». Pas si facile que ça en a l’air…
Lors d’une récente sortie à l’épicerie, j’ai demandé à mon enfant de choisir des trucs pour ses lunchs. Dans ses choix, il a pensé à lui, mais aussi au reste de la famille. En passant devant les fromages, il m’a dit que nous devrions en prendre plein, pour faire une pizza maison. Et il a choisi des trucs sucrés à partager avec son papa. Sur le chemin du retour, j’ai appelé mon chum (son père) pour lui partager à quel point j’avais trouvé notre garçon bon dans sa prise de décision.
En entendant notre conversation, j’ai surpris mon fils à dire qu’il n’avait pas « juste » pensé à sa famille, et qu’il n’était pas « le meilleur » pour faire l’épicerie. Ouf.
J’ai donc utilisé la technique du miroir, en parlant de moi-même avec les mêmes expressions. « C’est vrai que je suis trop poche d’avoir eu cette idée, han mon chaton ». Il n’a pas apprécié ce qu’il a entendu, et m’a tout de suite dit que ce n’était pas comme ça qu’on parlait de soi. Il a compris qu’il devait essayer d’être moins dur envers lui-même.
Accepter (et célébrer!) le chaos
Lorsque l’on commence, en tant que famille, à faire le choix de diminuer nos agissements perfectionnistes, il reste à célébrer le chaos. En tant que parent, ça peut être aussi simple que de ne pas projeter une image trop parfaite. Le souper est un peu raté? Pas de problème; ça arrive, et on se console avec des sandwichs. On a oublié de faire quelque chose pour l’école? Ça arrive aussi, et on se reprend. On est tous sur la terre pour apprendre.
En se donnant tous un peu plus de flexibilité, et en acceptant qu’il y ait des choses qu’on ne contrôle pas, c’est toute la famille qui vit un peu moins la pression de la perfection. Tout le monde y gagne.
D’ailleurs si vous voulez l’avis d’une psychologue sur le sujet, nous avons déjà abordé l’anxiété de performance chez l’enfant, ainsi que l’anxiété de performance chez le parent. Il y a quelques trucs à y méditer!