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Manger bio: 4 questions pour tout comprendre sur les aliments biologiques

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Mangez-vous bio? Toujours? Parfois? Pour certains aliments? La nourriture biologique est-elle nécessairement meilleure pour notre santé? On fait le point.

Manger bio: 4 questions pour tout comprendre sur les aliments biologiques
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Au Québec, la politique bioalimentaire 2018-2025 vise à soutenir l’agriculture biologique pour mieux répondre aux besoins des consommateurs. L’objectif? Qu’en 2025 – et ce n’est pas si loin, quand on y pense! – la superficie consacrée à l’agriculture biologique ait doublé dans la province, pour atteindre près de 98 000 hectares.

 

Dans cette optique, le gouvernement s’est engagé à soutenir les entreprises qui veulent passer à la culture biologique : une bonne nouvelle pour les acheteurs qui veulent un plus grand choix.

 

La nouvelle est aussi bonne pour les gens qui travaillent dans l’industrie agroalimentaire : le secteur est en pleine effervescence et cela s’accentuera encore avec la politique bioalimentaire.  Seulement entre 2017 et 2018, le nombre d’entreprises agricoles biologiques a augmenté de 29%

 

 

1. Le bio, c’est quoi?

Même si on entend souvent parler des aliments biologiques et qu’on les voit à l’épicerie, savons-nous vraiment ce que ça signifie?

 

En clair, pour qu’un aliment soit bio, il est doit être issu « d’un mode de production ou de transformation axé sur :

  • la protection de l’environnement
  • le maintien de la biodiversité et de la lutte écologique contre les organismes nuisibles
  • et le respect des cycles naturels. » (1)

 

On peut dire que trois grandes volontés gouvernent la culture biologique :

  • éviter toute forme de pollution;
  • offrir des aliments sains et dont la valeur nutritive est élevée;
  • encourager et valoriser l’économie locale. (2)

 

Concrètement, cela veut dire que les entreprises qui transforment ou qui produisent des aliments avec une certification biologique n’utilisent pas de pesticides et d’engrains chimiques de synthèse, ni d’organismes génétiquement modifiés, ni d’antibiotiques ou d’hormones de croissance, ni d’irradiation, ni d’agents de conservation chimiques. (2)

 

Enfin, la culture biologique « favorise l’utilisation de ressources renouvelables, le recyclage, l’amélioration de la fertilité et de la qualité des sols. Elle privilégie la santé et le bien-être des animaux, le tout dans un contexte qui valorise l’économie locale. » (1)

 

Bref, manger bio, c’est une façon d’appliquer le principe de précaution (puisqu’on évite la présence de pesticides de synthèses qui risquent de se retrouver dans le sol, dans l’air, dans l’eau et dans les aliments consommés). C’est également une façon de faire sa part pour l’environnement et dans plusieurs cas, d’encourager l’économie de notre coin si on achète local. Et puis, les fans de bio vous diront que leurs légumes goûtent meilleur… Ça vaut le coup d’essayer!

 

 

2. Comment faire?

Si on adhère à l’idée de manger bio, par où devrait-on commencer? Au Québec, il existe 12 700 produits biologiques différents qui sont mis en vente par 2 800 entreprises de production et de transformation.

 

Une bonne façon de trouver des aliments bio est d’utiliser le répertoire des produits biologiques certifiés au Québec. Vraiment bien fait, il permet de trouver les fruits, légumes, miels, produits de boulangerie ou viandes biologiques dans notre région.

 

 

3. Le bio, plus cher?

Oui, c’est vrai, manger bio est plus dispendieux. Il faut considérer que le prix des aliments bio inclut notamment le coût de protection de l’environnement. Gardons en tête qu’il faut aussi toute une expertise pour produire bio puisque leur «coffre à outils » est bien différent de celui des entreprises conventionnelles.

 

Magasiner les produits en saison peut aider à acheter bio pour moins cher. Acheter en groupe aussi. Sinon, c’est à la longue, en demandant aux commerces que l’on fréquente de s’approvisionner aussi en nourriture biologique, qu’on réussira à rendre ce type de culture plus répandu et au final, moins cher.

 

En faisant les courses dans les marchés publics, on risque de trouver aussi plus de bio. Il est ainsi plus facile d’établir un contact avec les producteurs eux-mêmes qui pourront nous renseigner sur les produits. Et il est plus difficile de résister à un concombre biologique à 25 sous de plus que le concombre régulier quand son maraîcher nous explique pourquoi il nous demande cet argent supplémentaire!

 

4. Par quoi commencer?

L’idéal pour s’essayer au bio sans y laisser sa chemise est de prioriser certains produits. Si vous mangez peu de viande, pourquoi ne pas l’acheter bio? Si vous êtes un grand consommateur d’un produit connu pour contenir plus souvent des pesticides, cela pourrait être intéressant de le manger bio.

 

Sinon, pour savoir quels aliments choisir, on peut se référer à cette liste disponible sur le site QuébecBio qui montre les fruits et légumes à consommer de préférence bio, selon une étude américaine :

  • Fraises
  • Épinards
  • Nectarines
  • Pommes
  • Raisins

 

Et vous, quels aliments bio consommez-vous?

 

Sources 

  1. Agriculture, pêcheries et alimentation Québec – Agriculture biologique https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Production/agriculturebiologique/Pages/alimentsbio.aspx
  2. Les aliments biologiques, un choix logique! https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/AlimentsBio.pdf
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