Santé physique

Transport actif et pandémie : un impact positif

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Ici comme ailleurs, la pandémie a bouleversé de façon importante les habitudes de déplacements de la population. Bonne nouvelle : plus d’un Québécois sur cinq adopte aujourd’hui le transport actif plus souvent qu’avant, qu’il marche ou qu’il roule à vélo ou en planche à roulettes!

Transport actif et pandémie : un impact positif
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Selon un récent sondage de l’Institut national de santé publique du Québec, 21 % des Québécois utilisent plus souvent qu’en 2019 les transports actifs pour leurs déplacements, et ce, quel que soit le motif. Bonne nouvelle, car l’activité physique est plus importante que jamais en contexte de pandémie.

Par ailleurs, de ces Québécois qui utilisent plus souvent les transports actifs, près de la moitié (44 %) estiment que leur utilisation du transport actif se poursuivra après la pandémie.

 

Quelque 20 % des Québécois sont actuellement en télétravail ou en études à distance. On ne s’étonne donc pas qu’ils aient modifié leurs habitudes de transport. Parmi eux, le tiers utilise davantage le transport actif pour leur loisir. 

 

« Des aménagements qui font plus de place aux piétons et aux cyclistes, des mesures sanitaires dans les transports en commun, une stratégie efficace de communication, et une attention particulière portée aux endroits très achalandés et aux différents groupes d’usagers favorisent l’usage du transport actif et collectif », lit-on dans le document de l’INSPQ. 

 

D’ailleurs, plus du quart des répondants (29 %) ont indiqué qu’un réaménagement de l’espace public actuel ou futur pour faire plus de place aux piétons et cyclistes les inciterait à marcher davantage ou à faire plus de vélo.

 

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Le transport en commun boudé

À l’inverse, 60 % des Québécois ont rapporté utiliser moins qu’avant le transport en commun (26 %) ou avoir cessé complètement de l’utiliser (35 %). Le télétravail et les études à distances contribuent à cette baisse l’utilisation du transport en commun, tout comme l’inquiétude quant à la transmission du virus COVID-19.

 

Les Québécois avancent qu’ils seraient davantage portés à prendre l’autobus ou emprunter le métro avec les conditions suivantes : l’avènement d’un vaccin (41 %), l’obligation de porter un couvre-visage (40 %), le nettoyage fréquent des surfaces (36 %), l’utilisation de stations de nettoyage des mains (36 %) et la limitation des passagers dans les véhicules (36 %).

 

La voiture, toujours championne

L’automobile (un seul adulte, avec ou sans enfants à bord) demeure le moyen de transport le plus utilisé par les Québécois : 60 % d’entre eux l’utilisent aussi souvent qu’avant la pandémie et 28 % disent l’utiliser encore davantage. À peine 9 % l’utilisent moins qu’en 2019. Parmi les gens qui avaient l’habitude de faire du covoiturage, la moitié ont diminué leur pratique (25 %) ou l’ont cessée complètement (24 %).

 

 

Le transport actif : bon pour la santé!

L’activité physique, directement associée au transport actif, favorise le maintien d’un poids santé et contribue à prévenir l’hypertension, le diabète de type 2 et les dyslipidémies. Des chercheurs britanniques ont analysé les modes de transport utilisés par 263 540 personnes pour se rendre au travail et ont observé que les cyclistes avaient un risque de mortalité prématurée de 41 % inférieur aux personnes qui utilisaient des transports motorisés (publics ou voitures). Un effet positif a également été observé pour les marcheurs, avec une réduction de 27 % du risque d’infarctus du myocarde et de 36 % du risque de décéder d’un événement cardiovasculaire, écrit le Dr Martin Juneau, cardiologue.

 

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