Santé physique

Le coût de l’obésité au Québec

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Au Québec, trop de jeunes sont sédentaires et ne s’alimentent pas sainement, ce qui se traduit par un taux élevé d’embonpoint et d’obésité. Cette condition, qui risque de perdurer à l’âge adulte, n’est pas sans engendrer des coûts importants pour la société. 

Le coût de l’obésité au Québec

Selon les plus récentes données disponibles, datant de 2004, environ le tiers des enfants du Québec sont en surpoids. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s’est penché sur cette problématique et a publié deux rapports sur les conséquences économiques associées l’obésité et à l’embonpoint au Québec.

 

Le saviez-vous?

Selon l’INSPQ, le tiers des enfants du Québec sont en surpoids. 

 

Des coûts liés à l’hospitalisation

Le premier rapport, portant sur les coûts liés à l’hospitalisation et aux consultations médicales, évalue la hauteur de ces dépenses à 1,5 milliard de dollars pour 2011.

 

Des coûts liés à la consommation de médicaments

Le second rapport, pourtant sur les coûts liés à la consommation de médicaments et à l’invalidité, s’intéresse à deux types de coûts : ceux liés à la consommation de médicaments ainsi que les coûts de pertes de productivité associées à l’invalidité (absence du travail pour des raisons de problèmes de santé). Il conclut que les Québécois qui étaient en surpoids en 1994 ont consommé plus de médicaments (sous ordonnance ou non) entre 1994 et 2011 que ceux qui avaient un poids normal. Cette utilisation supplémentaire de médicaments est de 40 % chez les individus obèses et de 17 % chez les individus en embonpoint.

 

« Ces résultats ne m’étonnent pas et correspondent à ceux obtenus dans d’autres études, note Mme Corine Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids. Étant donné que les personnes obèses souffrent davantage de maladies chroniques comme l’arthrose, l’arthrite, le diabète et les maladies cardiovasculaires, elles consomment plus de médicaments. »

 

Des coûts liés à l’invalidité

En ce qui a trait aux coûts liés à l’invalidité, l’étude révèle qu’au Québec, les personnes obèses semblent afficher un plus haut risque d’être invalides que ceux de poids normal, une tendance qui suit de près celle du Canada. Ce constat ne s’applique toutefois pas aux personnes en embonpoint.

 

Alors que les Québécois de poids normal ont connu, en moyenne, une période d’invalidité de 1,67 semaine par année, cette période atteint 2,45 semaines chez les Québécois obèses. Le rapport de l’INSPQ indique qu’en 2011, la consommation additionnelle de médicaments et la plus grande fréquence de l’invalidité chez les Québécois obèses ont coûté environ 1,4 milliard de dollars. Et si on englobe les individus en embonpoint, il faut ajouter environ 390 millions de dollars.

 

La prévention; une solution?

Selon Mme Voyer, ces montants démontrent l’importance de miser sur la prévention de l’obésité pour réduire les coûts des soins de santé, ceux-ci représentant près de la moitié du budget du Québec.

 

Pour réduire le fardeau économique associé à l’obésité, l’INSPQ recommande de favoriser le transport actif, notamment en aménageant plus de pistes cyclables et d’infrastructures piétonnes. Mme Voyer commente : « L’activité physique a son utilité pour réduire le taux d’obésité, mais les recherches pointent de plus en plus vers la sphère de l’alimentation. » À ce chapitre, l’INSPQ préconise, entre autres, la reformulation nutritionnelle des aliments transformés, la réduction de la taille des portions de certains produits et le fait d’inculquer aux jeunes le plaisir de bien manger.

 


Sources :

 

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