Santé physique

Des trucs pour bouger en milieux ruraux

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Il est souvent plus facile de bouger en ville qu’à la campagne. Mais comment les 9 millions de Canadiens (30% de la population) qui vivent dans les régions rurales et éloignées du pays se débrouillent-ils pour demeurer actifs? Voici quelques pistes!

Des trucs pour bouger en milieux ruraux

L’endroit où l’on habite a une incidence directe sur notre mode de vie. Contrairement à leurs camarades des milieux ruraux, il est plus facile pour les petits citadins d’aller à l’école à vélo ou à pied, école souvent située à proximité d’installations sportives modernes qui incitent à la pratique d’une activité physique sur une base régulière. Voici de petits trucs pour bouger en dehors des grands centres.

 

1. Faire beaucoup avec ce qu’on a

Selon une étude de l’Institut nationale de santé publique du Québec, les enfants, mais surtout les adolescents, ont une propension naturelle à se réunir autour d’une activité physique pour nourrir leur besoin de socialisation. À la campagne, les distances freinent parfois la spontanéité de ces rassemblements. Pour les parents, transformés en taxis, un effort supplémentaire doit être fourni pour encourager ces réunions où sport et plaisir vont de pair. Raison de plus pour profiter au maximum des installations sportives que l’on possède sous la main.

 

La plupart des villages disposent soit d’une piste d’athlétisme, soit d’une patinoire, du moins d’un gymnase scolaire, d’un parc, d’une aire de jeux, d’une piscine municipale, autant de lieux de rencontre qui permettront aux jeunes de bouger ensemble tout en s’amusant, cela en dehors des heures de classe, voire en semaine sur l’heure du midi, évitant ainsi d’avoir à se déplacer sur de longues distances.

 

À Rouyn-Noranda, par exemple, la municipalité propose une grille tarifaire de ses installations avantageuse pour les familles situées en zone rurale. Une manière, en quelque sorte, d’encourager l’activité physique en offrant moins d’infrastructures sportives, certes, mais beaucoup plus accessibles pour les familles de tous les revenus. Un à zéro pour la campagne.

 

Les enfants, mais surtout les adolescents, ont une propension naturelle à se réunir autour d’une activité physique pour nourrir leur besoin de socialisation. À la campagne, les distances freinent parfois la spontanéité de ces rassemblements.

 

2. S’adapter à son environnement

Les forêts, les champs, les rivières, les montagnes, sont des terrains de jeux sans égal où il est possible de se réinventer à chaque sortie, et ce tout à fait gratuitement. La nature peut être synonyme d’aventure et l’aventure, les jeunes en mangent!

 

Pratiquer une activité physique en milieu rural, c’est faire preuve d’imagination, mais surtout c’est s’adapter à son environnement. Si on ne dispose pas sous la main d’une piscine olympique, peut-être avons-nous en retour la possibilité de se baigner dans mille et un lacs sécuritaires où le plaisir n’en sera pas moindre. Il faut tirer profit des spécificités de l’environnement où l’on habite. À nouveau, la municipalité de Rouyn-Noranda, qui regroupe une zone urbaine et neuf communautés rurales, l’a bien compris.

 

« La réalité dans nos villages, à Rouyn-Noranda, c’est qu’il y a toujours à proximité un sentier pédestre ou une piste de ski de fond où les gens peuvent se rendre facilement et gratuitement.  Ici, tu vas retrouver davantage d’activités qui touchent le plein air, entre autres, la pêche. À la municipalité, nous tentons de facilité l’accès à ces activités, en balisant des sentiers ou en appuyant les regroupements de citoyens qui souhaitent organiser une sortie en canot ou un tournoi de pêche», note Martin Rochette, coordonnateur des activités en sport et loisir à Rouyn-Noranda.

 

Sans compter que les grands espaces verts sont particulièrement propices aux activités plus difficiles à organiser en ville, par exemple le géocaching. Cette activité en plein air combine l’utilisation des nouvelles technologies et le plaisir de bouger. En se laissant guider par un GPS, le jeune « géocacheur » tente de retrouver des « trésors » cachés ici et là dans la nature, sous un arbre, une roche, en bordure d’un ruisseau. Une activité, en somme, quasi impossible à réaliser sur un grand boulevard commercial. De quoi rendre jaloux les citadins qui habitent dans une tour d’appartements. Deux à zéro pour la campagne.

 

 

3. S’adapter aux quatre saisons

Au Québec, le contraste des saisons permet d’apprécier chaque moment en modulant ses activités physiques selon le temps de l’année. Une réalité qui est fort probante en milieu rural. Par exemple, les 625 lacs creusés ici et là comme autant de piscines sur le territoire de Rouyn-Noranda peuvent rapidement se transformer, l’hiver, en patinoires, en territoires de pêche blanche, en sentiers de raquettes, etc. Et que dire des milles et une buttes gazonnées qui, une fois la neige tombée, feront de superbes glissoires !

 

4. Se regrouper pour mieux bouger

En ville, les infrastructures sportives poussent comme des champignons, les bénévoles sont nombreux, les professeurs se bousculent aux portes. En milieu rural, les associations sportives sont plus rares et, souvent, tenues à bout de bras par des bénévoles. Pourtant, de belles initiatives et regroupements existent aux quatre coins du Québec et permettent à des parents et des professionnels de s’unir pour faire bouger les jeunes, entre autres les clubs 4-H.

 

Autre exemple inspirant. Toujours à Rouyn-Noranda, grâce à l’appui de Québec en Forme, les maisons des jeunes établies dans les différents villages de la MRC organisent des activités sportives au bénéfice de tous.

 

« Les maisons des jeunes ont été très impliquées dans le mouvement de mise en forme. Ils ont organisé des ligues de balle-molle, puis des tournois. Comme ces maisons des jeunes étaient en contact direct avec les jeunes, elles ont réussi à faire le lien entre les villages de la MRC. Aujourd’hui, ces ligues sont très dynamiques et participent à faire bouger la jeunesse », conclut Martin Rochette. Et trois à zéro pour la campagne !

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