C’est prouvé : la nature fait du bien à nos enfants, et elle faciliterait même leur apprentissage. Voyez comment.
Nombreux parents témoignent d’enfants moins « éparpillés » après une petite randonnée en forêt ou un séjour en camping. Voilà qu’une compilation d’études scientifiques rapporte une série de conclusions venant appuyer notre précieuse intuition parentale.
1. La nature « renouvelle » l’attention des enfants
Ah, la fatigue mentale ! Elle rend « incapables » petits et grands. Des études prouvent que la nature atténue la fatigue mentale et nous laisse donc mieux disposés aux apprentissages. Qui plus est, l’effet est immédiat, et le simple fait de voir des arbres, par exemple de la fenêtre d’une salle de classe, permet aux enfants de profiter des bienfaits de la nature sur leur niveau d’attention et de concentration. Une distraction, les fenêtres ? Bien au contraire !
2. La nature réduit notre stress
L’influence apaisante de la nature a été prouvée maintes fois chez les adultes… et on l’a à peu près tous déjà soi-même expérimenté ! Or, les enfants vivent cette même baisse de stress, aussi bien celle rapportée (« je me sens mieux ») que celle mesurée par des métriques physiologiques. Une classe nature une fois par semaine, par exemple, réduirait le taux de cortisol des enfants pendant plusieurs jours. Un enfant moins stressé rencontrerait au bout du compte moins de difficultés scolaires… stressantes !
3. La nature motive les enfants dans les apprentissages
Apprendre dans un contexte naturel augmente la motivation des enfants (et des enseignants), en plus d’améliorer de manière générale leur humeur. Cette relation touche de façon toute particulière la motivation intrinsèque, la base d’un engagement soutenu à l’école. Les enfants qui ont la chance d’apprendre dans la nature de temps en temps présentent en somme une attitude plus positive envers l’école et affichent un taux moins élevé d’absentéisme chronique.
4. Le temps en nature est lié à une meilleure forme physique chez les enfants
Il existe une corrélation directe prouvée entre le temps passé en nature et la santé physique des enfants et des adultes. C’est simple : ceux qui profitent de plus de temps à l’extérieur sont moins sédentaires et présentent une meilleure santé cardiovasculaire. Or, les scientifiques ont récemment découvert un lien causal très clair entre une bonne santé cardiovasculaire et la performance académique. Bouger, c’est bon pour le cœur, et la tête !
5. La nature apaise
Apprendre dans un contexte naturel permettrait à nos enfants de se sentir plus calmes. Conséquemment, ils seraient moins portés à y adopter de comportements dérangeants qui nuiraient à leur apprentissage et à ceux de leurs pairs. La nature aiderait notamment dans le précieux autocontrôle, indispensable à la vie en groupe. On ne s’étonnera pas que le succès académique soit plus accessible dans un environnement d’apprentissage calme comparativement à un environnement chaotique !
6. La nature favorise des relations collaboratrices
Moins de conflits interpersonnels et plus de collaborations sans accrochage des suites de différences socioculturelles : voilà ce que des études ont enregistré en comparant des périodes d’apprentissage en nature avec le même cursus dans une classe traditionnelle. Il en ressort que les interactions en nature seraient plus naturelles (!) et sincères, ce qui favorise un engagement plus fort envers l’école pour les étudiants.
7. La nature est une source d’apprentissage
Laisser les enfants « apprendre » en nature sans même qu’ils aient accès à du matériel spécifiquement académique serait particulièrement enrichissant sur le plan de leur créativité, de leur capacité à résoudre des problèmes, de leurs aptitudes sociales et de leur confiance en soi. Quelques bâtons, des roches, un ruisseau, et voilà que les enfants s’approprient un projet, dans lequel ils seront amenés à collaborer, à inventer et à se faire confiance.
Source
- Kuo M, Barnes M and Jordan C (2019) Do Experiences With Nature Promote Learning? Converging Evidence of a Cause-and-Effect Relationship. Front. Psychol. 10:305. doi: 10.3389/fpsyg.2019.00305