Rôle du parent

Surmonter l’attitude négative de son enfant face aux sports

Opinion -

Lorsque son enfant a une attitude négative face aux sports, est-ce correct d’insister? Voici l’histoire de ma fille de 10 ans, qui a fait un virage à 180 degrés à la suite de mes encouragements.

Surmonter l’attitude négative de son enfant face aux sports

Attitude négative face aux sports

Chaque mois de septembre, l’école de mes enfants organise une compétition obligatoire de cross-country. Ma deuxième fille, âgée de 10 ans, déteste ça. Année après année, elle nous le rappelle et rajoute avec défiance qu’elle veut terminer dernière. « Comme ça, c’est sûr que je n’irai pas aux régionaux ». 

 

Vous comprenez que son attitude négative face aux sports m’inquiète, surtout depuis que j’ai pris connaissance des statistiques de sédentarité chez les préados. Durant les dernières vacances scolaires, j’ai donc décidé de l’influencer positivement.

 

L’influence pour convaincre d’essayer

Après avoir vu l’impact positif de la ringuette sur sa soeur – autant au niveau mise en forme que sociale – je l’ai convaincue d’essayer ce sport d’équipe.

 

Connaissant les répercussions négatives que cela peut entrainer, l’objectif n’était évidemment pas de la forcer. J’ai plutôt commencé à lui dire que je la voyais jouer à la ringuette, qu’elle avait le physique pour être bonne. J’ai misé sur le fait qu’elle aime bien être sous les projecteurs.

 

Quelques semaines avant le début des inscriptions, je l’ai accompagnée dans sa réflexion. Parfois, elle avait des doutes avant de s’endormir et me demandait : « Tu es sûr que je vais être bonne ? » Je la rassurais.

 

Elle a accepté d’essayer et de s’engager pour toute l’année. Étant donné le coût de l’équipement, c’était un minimum. Je lui ai dit que ce ne serait pas nécessairement facile, mais qu’elle devait persévérer et que j’allais être là pour elle.

 

Du doute à la surprise

Avant chaque saison au mois d’août, des camps de « power skating » sont offerts ici et là. J’ai décidé de l’inscrire avec sa sœur. Même si la barre était très haute, je savais que cela allait beaucoup l’aider.

 

Arrive la première session : 1h30 sur la glace à faire des routines à fond de train. Elle freinait difficilement, tombait fréquemment et ne savait pas patiner à reculons. Chaque fois, elle se relevait et regardait dans ma direction. J’appréhendais le pire.

 

En allant la border le soir, elle s’est mise à pleurer et m’a lancé : « Papa, pourquoi tu me fais ça ?»  Le doute s’est rapidement installé. Étais-je allé trop loin ?

 

En discutant avec elle, j’ai compris qu’elle avait trouvé l’exercice ardu. Je lui ai rappelé son engagement et l’ai encouragée. Elle était d’accord pour un deuxième essai. Par chance, la suite était plus facile et le moral était bon.

 

Depuis le début de sa saison de ringuette, elle semble apprécier cette nouvelle activité et surtout ses nouvelles amies. De mon côté, je suis heureux de cette réussite. Mon intuition était bonne.

 

J’en ai eu la preuve en septembre, lorsqu’est arrivé le moment du fameux cross-country annuel. Ma fille est alors venue me voir pour me demander: « Papa, tu veux venir courir avec moi? Je veux me pratiquer pour mon cross-country de demain. » Vous imaginez ma surprise. Je ne pouvais qu’enfiler mes souliers et l’accompagner.

 

L’influence, l’encouragement et la motivation peuvent favoriser la persévérance et générer des changements incroyables, tant que l’on reste à l’écoute de ses enfants.

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