Battantes, pionnières, leaders. Voici une liste de 10 femmes qui ont à cœur de promouvoir le sport, le plein air et l’activité physique chez les filles et les femmes, et de favoriser leur avancement et leur épanouissement dans l’action. Ces Québécoises nous inspirent par leur parcours, leur audace et leur implication.
1. Claudine Labelle, présidente et fondatrice de Fillactive
Ancienne cycliste, Claudine Labelle a fondé Fillactive en 2007. Son objectif? Amener davantage d’adolescentes à être physiquement actives, dans le plaisir, par des expériences positives et non-mixtes. Le programme Fillactive est présent dans près de 200 écoles secondaires du Québec et comptait, en 2020-21, plus de 3850 participantes! On propose des événements festifs et actifs en plein air, des conférences inspirantes, des ambassadrices, des formations des vidéos d’entraînement, des clubs de course à pied, des programmes d’entraînement.
Pour en savoir, consultez notre article Puberté des jeunes filles: 4 trucs pour prévenir l’abandon de l’activité physique.
2. Julie Leblanc, prévisionniste en avalanche
Julie Leblanc a grandi en Gaspésie, entourée de gens qui aimaient le sport et la nature. À 19 ans, elle a suivi une formation du programme Adventure guide diploma de la Thompson Rivers University (TRU) à Kamloops, en Colombie-Britannique. Son diplôme en poche, elle a expérimenté différentes montagnes comme guide de ski en Europe et dans l’Ouest canadien. Elle a joint l’équipe d’Avalanche Québec, à Sainte-Anne-des-Monts, où elle peut mettre en pratique son expérience de la montagne et son savoir scientifique. De décembre à avril, elle et son équipe sont responsables d’émettre le bulletin d’avalanches. Tous les deux jours, Julie sillonne la montagne en ski ou en motoneige pour évaluer l’épaisseur de la neige, identifier les couches fragiles et les zones instables. Elle aime comprendre la montagne, puis décoder les risques à partir des épisodes changeants de la météo.
3. Sylvie Bernier, militante pour une vie saine et active
En 1984, aux Jeux de Los Angeles, Sylvie Bernier est devenue la première Canadienne championne olympique en plongeon. Elle a inspiré de nombreux jeunes plongeurs et plongeuses à se lancer dans ce sport, alors peu pratiqué au Québec, tout comme dans le reste du pays. Elle n’a jamais cessé de s’impliquer auprès des jeunes. Comme chroniqueuse sportive, chef de mission olympique, conférencière et porte-parole, elle met de l’avant son message, celui d’adopter un mode de vie sain. Elle est présidente de la Table sur le mode de vie physiquement actif et de la Table québécoise sur la saine alimentation.
4 et 5. Cendrine Browne et Laura Leclair, fondatrice de Féminaction
Ces deux fondeuses, qui ont participé aux Jeux olympiques de Beijing 2022, ont créé Féminaction, un programme provincial d’entraînement pour adolescentes. Les deux athlètes se désolaient de voir que, plus les filles vieillissent, moins elles sont visibles dans les clubs et les centres d’entraînement. En 2021, elles donc ont développé un programme en trois volets: camps d’entraînement, rencontres en région et ateliers d’initiation au travail d’entraîneure.
6. Guylaine Demers, présidente d’Égale Action
Guylaine Demers est professeure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Ses recherches et réalisations dans le domaine de la présence des femmes en sport lui ont valu une reconnaissance nationale et internationale. Elle est présidente de l’organisme Égale Action dont la mission est de «rendre le système sportif québécois équitable et égalitaire à l’égard des filles et des femmes». Elle se réjouit des progrès réalisés, mais estime qu’il reste beaucoup à faire pour une parité dans les postes clés. Un exemple? Aux JO de PyeongChang en 2018, la délégation canadienne comptait parmi ses entraîneurs 87 hommes et à peine 8 femmes!
7. Sandie Poitras, guide de rafting
Qu’elle navigue en rafting, en kayak ou en canot, Sandie est comblée. Elle habite tout près de la rivière Métabetchouan au Lac-Saint-Jean et est guide de rafting depuis l’âge de 18 ans. Elle a commencé par un emploi d’été sur la rivière Matawin, dans sa région natale. Diplômée d’un baccalauréat en intervention plein air à l’Université du Québec à Chicoutimi, elle est aussi formée en secourisme en région isolée et en sauvetage en eau vive. Elle n’a jamais cessé de guider, même à 39 ans, comme mère de famille!
8. Julie Gosselin, première femme présidente du conseil d’administration de Sports Québec
Joueuse, arbitre, puis entraîneure de soccer, Julie Gosselin a eu la chance de côtoyer des modèles féminins, même dans un sport dominé par les garçons. Elle a toujours été encouragée par sa famille et inspirée par de rares femmes entraîneures. Julie n’a jamais hésité à s’impliquer, notamment auprès des fédérations de baseball et de soccer du Québec, puis de la Fondation des Jeux du Québec. Si elle a accepté la présidence du conseil d’administration de Sports Québec, c’est qu’elle croit que les structures sportives de la province ont un immense besoin de diversité. Elle souhaite que plus de femmes occupent des postes décisionnels au sein des organisations sportives.
9. Marie-Christine Daignault, fondatrice de Filles de Bois et membre du c.a. du club de vélo de montagne féminin Les Tordues
Marie-Christine Daignault a découvert le vélo de montagne à 40 ans. Dès les premiers coups de pédale, elle a eu la piqûre. Ayant un désir d’inspirer, de vulgariser et d’informer, elle a fondé Filles de bois, un média indépendant sur le vélo de montagne, qui publie le magazine Racines. Elle veut ainsi encourager la pratique chez les femmes (et la population). Coach de vélo de montagne, elle s’implique au sein du club féminin Les Tordues, où l’on roule à son rythme, sans craindre le jugement.
10. Lorie Ouellet, professeure-chercheure en intervention plein air à l’Université du Québec à Chicoutimi
Lorie Ouellet évolue dans le monde du plein air depuis plus de 20 ans. Elle est professeure-chercheure en intervention plein air à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) depuis 10 ans. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle s’est intéressée à l’influence du genre sur la reconnaissance sociale dans les groupes d’expédition. Elle a observé des rapports sociaux de genre plus égalitaires que ce qui est rapporté dans la littérature scientifique et une forte reconnaissance des femmes. Elle a cependant constaté un sexisme «ambivalent» à l’égard des femmes. « Il s’agit d’une attitude globalement positive à l’égard des femmes, mais qui est accompagnée de comportements qui sous-tendent de faibles attentes de performance à leur égard. » Elle s’inscrit contre la discrimination et les stéréotypes dans le milieu du plein air.
En quête de textes inspirants sur l’avancement des filles et des femmes dans les secteurs du sport, du plein air et de l’activité physique ? C’est un rendez-vous sur le site La Lancée.
