On le sait : les boissons sucrées sont néfastes pour la santé. Cependant, les études récentes témoignent de l’ampleur de leur consommation chez les jeunes et des conséquences qu’elles auront sur notre santé dans quelques années. Voici 6 pistes de réflexion que nous avons tracées, à l’aune des plus récentes études sur le sujet.
1. Bien savoir ce que sont les boissons sucrées
Les professionnels de la santé sont formels : les boissons sucrées ne devraient être consommées qu’à l’occasion. Rappelons d’abord que cette appellation désigne non seulement les boissons gazeuses, mais aussi les jus et les cocktails de fruits, les yogourts à boire, les thés et les cafés sucrés, les boissons pour sportifs, les eaux vitaminées et les boissons énergisantes.
2. Comprendre les statistiques sur la consommation de boissons sucrées
Ces produits constituent la source principale d’apport en sucre dans l’alimentation des Canadiens âgés de 9 à 18 ans. Quelques chiffres :
- Un enfant sur cinq en consomme sur une base quotidienne
- Les adolescents sont particulièrement friands de boissons énergisantes. On estime qu’au Québec, 43 % des élèves du secondaire ont déjà bu des boissons sucrées.
- Au Canada, entre 2004 et 2015, la consommation de boissons gazeuses a baissé de 27 %, mais celle des boissons énergisantes a augmenté de 638%! Ce n’est pas une coquille : 638%!
3. Connaître la quantité de sucre dans chaque sorte de boissons
Contenu en sucre des boissons sucrées:
- Cannette de boisson gazeuse : jusqu’à 10 cuillerées à thé
- Boisson pour sportif et eau vitaminée : 8 cuillerées à thé
- Boisson énergisante : 14 à 16 cuillerées à thé
- Quantité de sucre quotidienne maximale recommandée : 6 cuillerées à thé
4. Réaliser la gravité de la situation
Une surconsommation de sucre peut entraîner de graves problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète, des cancers et des maladies du cœur. Selon une étude menée à l’Université de Waterloo, ces boissons pourraient provoquer, d’ici 25 ans le décès de plus de 63 000 Canadiens et coûter plus de 50 milliards de dollars au système de santé.
5. Discerner l’influence du marketing alimentaire
L’industrie alimentaire dépense des millions de dollars en publicité destinée aux enfants et aux adolescents. Une étude canadienne révèle que plus de 90 % des publicités de boissons et d’aliments diffusées sur les sites web préférés des jeunes font la promotion de produits malsains! Alléchés par des publicités accrocheuses, les enfants en viennent à supplier – voire harceler – leurs parents pour obtenir ces produits, une situation pouvant générer des conflits familiaux.
6. Songer à des pistes de solutions
Taxer les boissons sucrées? Plusieurs spécialistes préconisent l’imposition d’une taxe sur les boissons sucrées pour en réduire la consommation et pour aider à financer les coûts de santé qu’elles entraînent. Le Regroupement pour un Québec en santé recommande au gouvernement de taxer les boissons sucrées de 10 sous le litre. Partout dans le monde où de telles mesures ont été appliquées, la consommation de sucre a baissé.
Références:
Une chercheuse se penche sur le marketing adressé aux enfants | Fondation des maladies du coeur de l’AVC du Canada.