On entend trop souvent circuler des idées fausses sur l’activité physique. Parce qu’on aime bouger et parce qu’on aime savoir que nos lecteurs bougent aussi, Vifa Magazine se fait un devoir de mettre les pendules à l’heure!
1. Le mythe : « Être actif, c’est faire du sport. »
La réalité : pour être actif, pas besoin de jouer au hockey ou de s’inscrire à un cours de Zumba. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’activité physique, c’est « tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d’énergie ». (Source : OMS).
En clair, être actif, ça peut être de faire le ménage, de travailler, de jouer avec les enfants ou de marcher après le souper.
L’OMS rappelle aussi que peu importe le niveau de l’activité physique pratiquée, celle-ci aura des effets positifs sur notre santé globale.
Avouez que c’est parfois beaucoup moins décourageant d’envisager d’aller au parc en famille que de courir un demi-marathon!
Des recherches ont même démontré que le simple fait de réduire les heures passées devant la télévision, sans même choisir consciemment de faire plus d’activité physique, permet d’améliorer notre santé. La raison? Si on ne regarde pas la télé, on est nécessairement moins sédentaire. Magique!
2. Le mythe : « Si je bouge pendant 10 minutes, ça ne compte pas. »
La réalité : l’OMS recommande que toute activité physique soit pratiquée sur une période de 10 minutes au minimum pour pouvoir bénéficier des avantages sur la santé.
On peut additionner les périodes d’activité durant la journée. Ainsi, si on a marché 15 minutes sur notre heure de dîner, qu’on a joué au parc avec les enfants pendant 20 minutes et qu’on a fait une séance de yoga gratuite sur Internet pendant 10 minutes, le total de la journée est de 45 minutes.
Les recommandations de l’OMS sont les suivantes : les enfants de 5 à 17 ans devraient pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à forte tous les jours. Les adultes de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine ou 75 minutes d’activité physique intense par semaine ou encore une combinaison des deux.
3. Le mythe : « Je manque de temps pour bouger. »
La réalité : si c’est ce que vous ressentez, rassurez-vous. Selon l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 69 % des Canadiens disent manquer de temps pour faire du sport.
La vie des parents est déjà bien remplie; loin de nous l’idée de vous faire la morale en vous criant comme un entraîneur de « bootcamp » qu’il n’y a pas d’excuses pour ne pas faire de sport!
Mais… si on envisageait l’activité physique autrement? Sortir du métro une station avant pour marcher un peu, faire des squats en regardant notre série préférée, plier le linge propre en engageant les abdominaux : voilà quelques idées qui pourraient nous inspirer.
Voici d’autres conseils pour pallier le manque de temps, l’obstacle principal à la pratique d’activité physique : se lever plus tôt et en profiter pour bouger, faire de l’exercice sur la période du dîner au travail, impliquer toute la famille pour une randonnée le weekend, bouger chez soi avec des applications sur nos appareils intelligents, essayer d’adopter le transport actif.
4. Le mythe : « On doit s’étirer avant de faire de l’activité physique. »
La réalité : les experts s’entendent sur le fait qu’il n’est aucunement nécessaire de s’étirer avant la pratique d’une activité. Même que ces étirements pourraient être la source de blessures parce qu’ils affaiblissent le muscle qui n’est pas réchauffé.
Il est cependant judicieux de le faire après notre activité, une fois nos muscles réchauffés et engagés.
Avant de commencer notre activité physique, il est préférable de s’échauffer (en faisant, par exemple, un jogging léger) pendant 5 minutes.
5. Le mythe : « Je suis malade, je ne peux pas faire d’activité physique. »
La réalité : même enrhumé ou fatigué, on peut faire de l’activité physique. On n’a pas besoin de se dépasser, mais bouger avec une intensité modérée apporte des bienfaits même lorsqu’on ne se sent pas au sommet de sa forme.
On peut marcher, passer l’aspirateur, faire de l’elliptique à intensité modérée ou nager.
La seule contrainte, selon les spécialistes, est la fièvre. Si vous en faites, abstenez-vous jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
6. Le mythe : « L’exercice transforme le gras en muscle. »
La réalité : les activités physiques, aussi précises soient-elles, ne permettent pas de transformer une zone où le gras s’accumule en une zone où le muscle s’accumule. Raison de plus pour bouger pour le plaisir et la santé globale plutôt que pour perdre du poids ou changer notre apparence.
Ainsi, si vous naviguez sur Pinterest et que vous trouvez soudainement un entraînement miracle pour « réduire le gras abdominal » ou « supprimer la culotte de cheval », méfiez-vous!
Gardez cependant à l’esprit qu’en prenant l’habitude de pratiquer une activité physique, on bâtit, de façon équilibrée, notre masse musculaire. À long terme, cela aide le corps à mieux brûler les calories et, en fin de compte, à être en meilleure santé.