Vous croyez qu’opter pour un vélo électrique c’est aller vers la loi du moindre effort? Pas du tout! Au contraire, ce choix peut même élever votre pratique à des niveaux supérieurs. Jacques Sennéchael, grand mordu de cyclisme et rédacteur en chef de Vélo Mag, nous explique pourquoi.
De plus en plus populaire, le vélo électrique est beaucoup plus polyvalent qu’on pourrait le croire. « Peu importe dans quel type d’environnement vous avez l’habitude de rouler, il y a plusieurs avantages à l’utiliser, d’autant plus que ces dernières années, les batteries de ce type de véhicule assurent une autonomie pouvant aller jusqu’à 80 km », soutient M. Sennéchael.
Le vélo électrique en ville
Il souligne d’abord qu’en milieu urbain, le vélo électrique devient un outil qui peut remplacer la voiture, puisqu’il s’agit d’un moyen de transport écologique, flexible, avec lequel ne se pose pas le problème de la distanciation sociale et qui permet de contourner facilement les embouteillages. Sa consommation énergétique est mineure, il se stationne aisément et permet de transporter des charges plus lourdes qu’avec un vélo traditionnel.
L’assistance électrique pour le vélo de montagne
« Pour l’amateur de vélo de montagne, le vélo électrique est une avenue intéressante, car il offre l’occasion de s’amuser plus longtemps, avance Jacques Sennéchael. Personnellement, en vélo de montagne, j’aime beaucoup les parties plus techniques lors des descentes. Avec un vélo traditionnel, je dois m’en tenir à deux ou trois descentes par sortie, alors que le vélo électrique me permet d’en faire jusqu’à huit, car le moteur qui m’assiste lors des ascensions me fait économiser de l’énergie. Bref, ça permet d’étirer le plaisir en ciblant, de manière plus précise, où l’on met nos efforts. C’est pourquoi plusieurs grands athlètes l’utilisent maintenant comme outil d’entraînement. »
Les vélos de route électriques
Pour le vélo de route, l’assistance électrique permet à des personnes de continuer à rouler avec des amis, même si le niveau de ces derniers a surpassé le leur. « S’entraîner en groupe est toujours une grande source de motivation qu’il ne faut pas négliger. Parfois, les gens abandonnent carrément la pratique quand ils ne peuvent plus suivre les autres », ajoute en ce sens M. Sennéchael. « Ce type de vélo étire la vie de cycliste de quelqu’un qui pourrait avoir des limitations physiques, comme des séquelles d’une blessure par exemple, en réduisant l’effort qu’il doit investir dans l’activité. »
« Rouler avec ce type de vélo ne veut pas dire de toujours s’en remettre au mode turbo, précise-t-il aussi. On peut moduler le niveau d’assistance, donc l’adapter au niveau d’effort qu’on a envie de faire, et même sans passer dans le cas des vélos qui sont très légers ».
À noter que pour le moment, les vélos électriques sont réservés aux adultes, mais devant le grand engouement pour ce type de bolide, M. Sennéchael ne serait pas surpris de voir le marché s’élargir à tous les membres de la famille.
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