Pratico-pratique

Une bonne condition physique favorise l’apprentissage

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L’activité physique est bénéfique à la réussite scolaire; une idée généralement admise dans le milieu de l’éducation. Des bénéfices ont effectivement été établis au niveau de l’attention, de la concentration et des processus d’inhibition. 

Une bonne condition physique favorise l’apprentissage

Cependant, la relation entre les fonctions de mémorisation et l’exercice demeure très peu documentée, malgré le rôle crucial que jouent celles-ci dans l’apprentissage. Est-ce que les enfants en forme apprennent plus rapidement?

 

Quelques études…

Des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont récemment réalisé une étude sur le  lien entre la condition physique et les capacités d’apprentissage et de mémorisation des enfants.  Les résultats de cette étude réalisée auprès de 48 jeunes de 9 à 10 ans ont été significatifs : les enfants profitant d’une bonne aptitude aérobique ont obtenu de meilleurs résultats que ceux ayant une piètre condition physique.  

 

Ces résultats corroborent une étude du même groupe de chercheurs, dont les résultats étaient les premiers à indiquer que la capacité aérobique des préadolescents pourrait être reliée au fonctionnement de leur cerveau.

 

Les recommandations

Les résultats de cette étude américaine pourraient expliquer l’association positive entre l’enseignement de l’éducation physique et les résultats scolaires observée dans d’autres recherches.

 

L’aptitude aérobie des enfants est généralement influencée par la pratique d’activité physique d’intensité moyenne à élevée, ainsi que par des facteurs héréditaires. En ce sens, l’éducation physique peut être un moyen qui permet à l’enfant de pratiquer des activités physiques d’intensité moyenne à élevée.

 

Ces résultats donnent donc raison aux nombreux organismes et groupes (notamment Kino-Québec, le Comité d’action ÉPS et la Société canadienne de physiologie de l’exercice) et intervenants qui préconisent une augmentation du temps consacré à l’activité physique dans les écoles québécoises.

 

Comment en arriver à de telles conclusions?

Comment les chercheurs de l’Université de l’Illinois ont-ils établi le lien entre la condition physique et les capacités d’apprentissage et de mémorisation des enfants?

 

Pour arriver à leurs conclusions, ils ont d’abord divisé les 48 jeunes âgés de 9 à 10 ans en deux groupes : d’un côté, ceux ayant  une aptitude cardiorespiratoire nettement supérieure à la moyenne, et de l’autre, ceux ayant une aptitude cardiorespiratoire nettement inférieure à la moyenne. Le niveau de condition physique des enfants a été déterminé en testant leur consommation maximale d’oxygène (VO2max) au moyen d’un tapis roulant.  

 

L’expérience s’est déroulée sur deux jours. La première journée, les chercheurs ont demandé aux enfants de mémoriser le nom de diverses régions sur une carte géographique fictive. Le jour suivant, ils ont testé la mémoire des marmots en leur demandant de situer ces régions sur la carte. Les enfants profitant d’une bonne aptitude cardiorespiratoire ont obtenu de meilleurs résultats que ceux ayant une piètre condition physique.   

 

En collaboration avec Guy Thibault, Ph.D., chercheur à la Direction du sport, du loisir et de l’activité physique au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et Mathilde St-Louis-Deschênes, Ph.D., conseillère en mode de vie physiquement actif à Québec en Forme.

 

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