L’importance de l’âge
Selon la Dre Clairélaine Ouellet-Plamondon, médecin-psychiatre à la Clinique unité de psychiatrie des toxicomanies du CHUM, chaque cas est particulier. Parmi les facteurs à considérer, il y a l’âge auquel le jeune va commencer à consommer. « Il y a 9 % des gens qui essayent le cannabis qui développe une dépendance et ce chiffre monte à 16 % chez les jeunes de moins de 18 ans », explique-t-elle.
Parmi les effets négatifs d’une consommation de cannabis, on note des troubles cognitifs, un déficit de la mémoire ou encore des difficultés pour se concentrer, autant d’indicateurs qui peuvent alerter les parents. « Ces troubles sont réversibles, mais nous n’en sommes pas certains en ce qui concerne les gros consommateurs. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus on commence jeune, plus on est exposé à des risques », continue la spécialiste.
S’adresser aux jeunes : tout un défi
La Dre Clairélaine Ouellet-Plamondon croit que le plus grand défi est d’arriver à trouver un message qui parle aux jeunes et qu’ils seront en mesure d’entendre et de comprendre. « Il ne faut pas être alarmistes; l’usage du cannabis chez les jeunes est une réalité, dit-elle. On estime en effet qu’environ 30 % des 15-17 ans et 40 % des 18-24 ans consomment déjà. Il faut donc être conscient du risque, ne pas banaliser la consommation, mais plutôt mettre l’accent sur un message qui ira les chercher, qui fera écho avec leur réalité ». Ne pas moraliser donc, mais engager la conversation.
Favoriser le dialogue
« En ce qui concerne la façon de réagir, il faut de manière générale éviter d’être trop punitif, trop en opposition, et plutôt privilégier le dialogue avec le jeune et essayer d’avoir une réflexion sur sa consommation. La légalisation du cannabis peut être une très bonne occasion d’ouvrir le dialogue sur le sujet, surtout si on a un doute. Dans ce genre de discussion, il faut rester ouvert et ne pas essayer de convaincre le jeune, il s’agit d’une écoute active. C’est aussi l’occasion de mettre des balises, de s’assurer qu’il reste prudent, qu’il ne conduit pas quand il a consommé, par exemple. On choisira bien sûr un moment propice pour augmenter encore plus la réceptivité », explique Clairélaine Ouellet-Plamondon.
Comment réagir en cas d’abus?
Dans les cas sévères de consommation, ou si le dialogue est impossible, il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide. « Les parents qui se retrouvent désarmés face à un jeune qui consomme vraiment beaucoup ou qui refuse le dialogue ont plusieurs options pour trouver de l’aide », indique Dre Ouellet-Plamondon. Elle propose ces 4 pistes de solution pour les parents :
- chercher des réponses sur le site gouvernemental encadrementcannabis.ca;
- passer par le biais de l’école de leur enfant, où il y a souvent des intervenants en toxicomanie qui peuvent les aider;
- ne pas hésiter à demander de l’aide au médecin de famille;
- contacter un centre de réadaptation en dépendance pour les cas les plus graves.
Que votre enfant consomme ou pas, la légalisation du cannabis à usage récréatif est certainement l’occasion d’aborder le sujet avec lui.
Légalisation du cannabis: comment agir en tant que parent?
Le 17 octobre 2018, le Canada légalisera le cannabis à usage récréatif. Même si la consommation sera encore interdite aux mineurs, cette décision suscite déjà de nombreuses questions pour des milliers de parents. Comment aborder le sujet avec notre enfant? Comment agir en tant que parent d’un enfant qui fume du cannabis? Quelles réactions faut-il avoir et ne pas avoir? Où trouver de l’aide? Nous avons demandé à une spécialiste de nous en dire plus sur le sujet.
L’importance de l’âge
Selon la Dre Clairélaine Ouellet-Plamondon, médecin-psychiatre à la Clinique unité de psychiatrie des toxicomanies du CHUM, chaque cas est particulier. Parmi les facteurs à considérer, il y a l’âge auquel le jeune va commencer à consommer. « Il y a 9 % des gens qui essayent le cannabis qui développe une dépendance et ce chiffre monte à 16 % chez les jeunes de moins de 18 ans », explique-t-elle.
Parmi les effets négatifs d’une consommation de cannabis, on note des troubles cognitifs, un déficit de la mémoire ou encore des difficultés pour se concentrer, autant d’indicateurs qui peuvent alerter les parents. « Ces troubles sont réversibles, mais nous n’en sommes pas certains en ce qui concerne les gros consommateurs. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus on commence jeune, plus on est exposé à des risques », continue la spécialiste.
S’adresser aux jeunes : tout un défi
La Dre Clairélaine Ouellet-Plamondon croit que le plus grand défi est d’arriver à trouver un message qui parle aux jeunes et qu’ils seront en mesure d’entendre et de comprendre. « Il ne faut pas être alarmistes; l’usage du cannabis chez les jeunes est une réalité, dit-elle. On estime en effet qu’environ 30 % des 15-17 ans et 40 % des 18-24 ans consomment déjà. Il faut donc être conscient du risque, ne pas banaliser la consommation, mais plutôt mettre l’accent sur un message qui ira les chercher, qui fera écho avec leur réalité ». Ne pas moraliser donc, mais engager la conversation.
Favoriser le dialogue
« En ce qui concerne la façon de réagir, il faut de manière générale éviter d’être trop punitif, trop en opposition, et plutôt privilégier le dialogue avec le jeune et essayer d’avoir une réflexion sur sa consommation. La légalisation du cannabis peut être une très bonne occasion d’ouvrir le dialogue sur le sujet, surtout si on a un doute. Dans ce genre de discussion, il faut rester ouvert et ne pas essayer de convaincre le jeune, il s’agit d’une écoute active. C’est aussi l’occasion de mettre des balises, de s’assurer qu’il reste prudent, qu’il ne conduit pas quand il a consommé, par exemple. On choisira bien sûr un moment propice pour augmenter encore plus la réceptivité », explique Clairélaine Ouellet-Plamondon.
Comment réagir en cas d’abus?
Dans les cas sévères de consommation, ou si le dialogue est impossible, il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide. « Les parents qui se retrouvent désarmés face à un jeune qui consomme vraiment beaucoup ou qui refuse le dialogue ont plusieurs options pour trouver de l’aide », indique Dre Ouellet-Plamondon. Elle propose ces 4 pistes de solution pour les parents :
Que votre enfant consomme ou pas, la légalisation du cannabis à usage récréatif est certainement l’occasion d’aborder le sujet avec lui.
Abonnez-vous