Dans ce deuxième épisode de Papa d’estrades, on retrouve Michel au spectacle de nage synchronisée de sa fille, vantant les mérites de son coaching parental à une autre maman. La double médaillée olympique en nage synchronisée Sylvie Fréchette en profite pour donner quelques conseils aux parents qui souhaitent encadrer leur progéniture dans la pratique d’activité physique.
Être présent
Le rôle de parent d’athlète consiste surtout à encourager et être présent pour son enfant. « Il ne suffit pas de se déplacer pour les compétitions, il faut être là aux entraînements aussi. Ça compte bien plus d’être présent au quotidien, pas seulement dans les moments de gloire », indique Sylvie Fréchette, qui accompagne régulièrement ses deux filles de 9 et 13 ans à la nage synchronisée et au soccer.
Communiquer
Pour la fondatrice du club de nage synchronisée Neptune-Synchro de Saint-Jérôme, il importe aussi de demander aux enfants ce qu’ils ressentent et comment ils perçoivent leurs performances. « Remettre la pratique sportive en perspective à travers leurs yeux permet de mieux les suivre dans leur cheminement, souligne-t-elle. Il faut aussi être à l’écoute des besoins de notre enfant. Certains aiment être encouragés, alors que d’autres peuvent en être gênés ».
Ne pas miser sur la performance
Sylvie Fréchette précise aussi que les qualités physiques et psychologiques sont plus importantes que la performance de l’enfant. « L’enfant doit respecter l’entraîneur et les règles, apprendre à travailler en équipe, s’intégrer, être motivé, souriant, énumère-t-elle. S’il possède ces qualités fondamentales, l’enfant ira probablement plus loin dans sa discipline que si l’on axe seulement sur la performance et la technique ».
Lâcher prise
Dans le sport, la problématique du parent gérant d’estrades revient régulièrement. En tant qu’entraîneuse, Sylvie Fréchette a d’ailleurs senti une grande ingérence des parents. « Les parents doivent apprendre à respecter les compétences du coach et à lâcher prise. Leur enfant ne comptera pas toujours un but. Ne sera pas toujours sur le terrain, n’obtiendra pas toujours des 10/10. Perdre et apprendre de ses erreurs, c’est aussi ça la vie. Les parents perdent parfois l’essence du sport et de la vie. Ils doivent se calmer le pompon! »
Laisson son enfant avoir du plaisir
Il faut d’abord et avant tout que l’enfant ait du plaisir dans la pratique de son activité physique. « Ce n’est que du sport, on n’est pas en train de chercher un vaccin contre le virus Ebola! Tout ce qui compte, c’est que les enfants soient heureux, respectent les règles, soient en sécurité, et aient un sourire étampé dans le visage. C’est ça le sport pour moi! »
Et le parent-entraîneur?
« C’est très difficile de coacher son enfant. Je n’ai jamais vu de belle relation entre les parents-coach et les enfants-athlètes. C’est difficile de tracer la ligne entre les deux rôles, surtout pour l’enfant, qui n’a pas la maturité pour faire la différence », explique Sylvie Fréchette, qui a elle-même entraîné sa fille à la nage synchronisée l’an dernier. « Quand je la corrigeais devant le groupe ou lorsque je faisais un compliment à un autre enfant, ma fille se sentait diminuée. C’est dur d’expliquer cela à un enfant de 8 ou 9 ans! »
Si elle n’a pas fait de morts ni de blessés, cette expérience a été difficile pour la mère et sa fille. « On était toutes les deux conscientes du défi et on s’en est bien tirées. On s’aime encore, mais je ne le referai pas! »
La nageuse synchronisée se contente désormais de porter son chapeau de maman et d’épauler ses deux filles dans la pratique de leurs activités physiques favorites! « J’assiste aux pratiques et aux compétitions, je suis bénévole et parfois même mentor pour les entraîneurs. Le but ultime est de les encourager, les supporter, leur montrer qu’on les aime et qu’on est fiers d’eux. C’est ça notre plus beau rôle de parent! »
Suivez ce lien pour visionner la websérie Papa d’estrades!
Code de conduite du parent d’athlète |
Si les enfants doivent grandir et se développer dans leur sport ou leur activité physique, ils doivent le faire dans un environnement de communication positive et de respect. Les parents d’enfants-athlètes devraient observer le code de conduite suivant :
- Je me souviendrai que mon enfant participe au sport pour s’amuser et non pour me faire plaisir.
- Je montrerai à mon enfant à respecter les règles du jeu et à régler les conflits sans avoir recours à l’hostilité ou à la violence.
- J’enseignerai à mon enfant qu’il est plus important de faire de son mieux que de gagner afin que mon enfant ne se sente pas déçu du résultat d’une partie ou d’une performance.
- Je féliciterai mon enfant d’avoir joué de façon équitable et d’avoir travaillé fort et je ferai en sorte qu’il se sente un gagnant.
- Je ne ridiculiserai pas mon enfant ni ne crierai après lui s’il commet une erreur ou perd la confrontation/compétition.
- Je me souviendrai que c’est par l’exemple que les enfants apprennent le mieux. J’applaudirai les bonnes performances tant de mon enfant que de ses adversaires.
- Je ne forcerai pas mon enfant à participer au sport.
- Je ne mettrai jamais en doute le jugement ou l’honnêteté d’un officiel en public.
- Je soutiendrai toutes les démarches pour supprimer la violence verbale et physique des activités sportives des enfants.
- Je montrerai respect et appréciation aux entraîneurs bénévoles (formés) qui donnent de leur temps pour offrir à mon enfant des activités sportives. Je sais cependant qu’il m’incombe de participer aussi au développement de mon enfant.
Source : Guide du parent de l’athlète des Centres canadiens multisports (CCM). L’information est tirée d’un manuel à l’intention des entraîneurs communautaires, publié par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES).
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à propos de Papa d’estrades |
Michel se définit comme un père moderne. Homme au foyer, il accompagne avec passion chacun de ses cinq enfants dans la pratique de leur sport préféré. Du hockey à la psychomotricité pour bébé, en passant par la lutte, le golf et la nage synchronisée, Michel ne ménage pas ses encouragements. Car pour lui, l’important, c’est de gagner.
La websérie est disponible sur le site web de TV5. À chaque épisode, on y retrouve une personnalité sportive québécoise.
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Pour devenir un bon parent d’estrades, consultez notre dossier Comment être un bon parent d’athlète.
Entrevue avec Sylvie Fréchette: comment être un bon parent d’athlète
Dans le cadre du lancement de la websérie humoristique Papa d’estrades, on parle de coaching parental avec Sylvie Fréchette, qui fait une apparition dans le second épisode.
Dans ce deuxième épisode de Papa d’estrades, on retrouve Michel au spectacle de nage synchronisée de sa fille, vantant les mérites de son coaching parental à une autre maman. La double médaillée olympique en nage synchronisée Sylvie Fréchette en profite pour donner quelques conseils aux parents qui souhaitent encadrer leur progéniture dans la pratique d’activité physique.
Être présent
Le rôle de parent d’athlète consiste surtout à encourager et être présent pour son enfant. « Il ne suffit pas de se déplacer pour les compétitions, il faut être là aux entraînements aussi. Ça compte bien plus d’être présent au quotidien, pas seulement dans les moments de gloire », indique Sylvie Fréchette, qui accompagne régulièrement ses deux filles de 9 et 13 ans à la nage synchronisée et au soccer.
Communiquer
Pour la fondatrice du club de nage synchronisée Neptune-Synchro de Saint-Jérôme, il importe aussi de demander aux enfants ce qu’ils ressentent et comment ils perçoivent leurs performances. « Remettre la pratique sportive en perspective à travers leurs yeux permet de mieux les suivre dans leur cheminement, souligne-t-elle. Il faut aussi être à l’écoute des besoins de notre enfant. Certains aiment être encouragés, alors que d’autres peuvent en être gênés ».
Ne pas miser sur la performance
Sylvie Fréchette précise aussi que les qualités physiques et psychologiques sont plus importantes que la performance de l’enfant. « L’enfant doit respecter l’entraîneur et les règles, apprendre à travailler en équipe, s’intégrer, être motivé, souriant, énumère-t-elle. S’il possède ces qualités fondamentales, l’enfant ira probablement plus loin dans sa discipline que si l’on axe seulement sur la performance et la technique ».
Lâcher prise
Dans le sport, la problématique du parent gérant d’estrades revient régulièrement. En tant qu’entraîneuse, Sylvie Fréchette a d’ailleurs senti une grande ingérence des parents. « Les parents doivent apprendre à respecter les compétences du coach et à lâcher prise. Leur enfant ne comptera pas toujours un but. Ne sera pas toujours sur le terrain, n’obtiendra pas toujours des 10/10. Perdre et apprendre de ses erreurs, c’est aussi ça la vie. Les parents perdent parfois l’essence du sport et de la vie. Ils doivent se calmer le pompon! »
Laisson son enfant avoir du plaisir
Il faut d’abord et avant tout que l’enfant ait du plaisir dans la pratique de son activité physique. « Ce n’est que du sport, on n’est pas en train de chercher un vaccin contre le virus Ebola! Tout ce qui compte, c’est que les enfants soient heureux, respectent les règles, soient en sécurité, et aient un sourire étampé dans le visage. C’est ça le sport pour moi! »
Et le parent-entraîneur?
« C’est très difficile de coacher son enfant. Je n’ai jamais vu de belle relation entre les parents-coach et les enfants-athlètes. C’est difficile de tracer la ligne entre les deux rôles, surtout pour l’enfant, qui n’a pas la maturité pour faire la différence », explique Sylvie Fréchette, qui a elle-même entraîné sa fille à la nage synchronisée l’an dernier. « Quand je la corrigeais devant le groupe ou lorsque je faisais un compliment à un autre enfant, ma fille se sentait diminuée. C’est dur d’expliquer cela à un enfant de 8 ou 9 ans! »
Si elle n’a pas fait de morts ni de blessés, cette expérience a été difficile pour la mère et sa fille. « On était toutes les deux conscientes du défi et on s’en est bien tirées. On s’aime encore, mais je ne le referai pas! »
La nageuse synchronisée se contente désormais de porter son chapeau de maman et d’épauler ses deux filles dans la pratique de leurs activités physiques favorites! « J’assiste aux pratiques et aux compétitions, je suis bénévole et parfois même mentor pour les entraîneurs. Le but ultime est de les encourager, les supporter, leur montrer qu’on les aime et qu’on est fiers d’eux. C’est ça notre plus beau rôle de parent! »
Suivez ce lien pour visionner la websérie Papa d’estrades!
Si les enfants doivent grandir et se développer dans leur sport ou leur activité physique, ils doivent le faire dans un environnement de communication positive et de respect. Les parents d’enfants-athlètes devraient observer le code de conduite suivant :
Source : Guide du parent de l’athlète des Centres canadiens multisports (CCM). L’information est tirée d’un manuel à l’intention des entraîneurs communautaires, publié par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES).
Michel se définit comme un père moderne. Homme au foyer, il accompagne avec passion chacun de ses cinq enfants dans la pratique de leur sport préféré. Du hockey à la psychomotricité pour bébé, en passant par la lutte, le golf et la nage synchronisée, Michel ne ménage pas ses encouragements. Car pour lui, l’important, c’est de gagner.
La websérie est disponible sur le site web de TV5. À chaque épisode, on y retrouve une personnalité sportive québécoise.
Pour devenir un bon parent d’estrades, consultez notre dossier Comment être un bon parent d’athlète.
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