Alors que la Société canadienne de pédiatrie recommande aux préados de limiter le temps-écran à deux heures par jour, les jeunes de 10 ans et plus passeraient en moyenne 7 heures 48 minutes par jour devant la télévision, les jeux vidéo, et l’ordinateur.
Est-il possible de trouver une influence positive à ces heures passées devant l’écran?
Quand les films font bouger…
« Nous avons vu le film Les Pee-Wee 3D – L’hiver qui a changé ma vie au moins 10 fois depuis un an », raconte Stéphane Lamothe, père de Gabriel, 8 ans, à propos du long-métrage québécois sorti en 2012. « Mon fils joue dans une ligue de hockey et ce film l’a encouragé à s’entraîner davantage à la maison. Il essaie de réaliser la feinte que le joueur principal fait avec une rondelle en caoutchouc dans le salon! Il a hâte d’aller à l’aréna; le film a été un élément motivateur.»
Les valeurs véhiculées dans le film ont aussi généré des discussions entre le père et le fils. « On y voit un père très compétitif et agressif, qui paie son fils pour qu’il compte des buts. Gabriel a compris ce qui est exagéré. C’est un bon film autant pour les parents que pour les enfants. »
Le film Les Pee-Wee a aussi eu une influence positive pour Olivier Rochon, 13 ans. S’il jouait déjà au hockey à l’école, il assure que ce film l’a convaincu – ainsi que ses parents! – de s’inscrire dans la ligue de sa municipalité.
Les Pee-Wee 3D – L’hiver qui a changé ma vie (2012). Crédit: Films Séville.
Les films de sport auraient-ils un effet positif sur la motivation des jeunes? « Bien que les médias fassent partie des agents socialisateurs – soit les personnes ou milieux qui exercent une influence sur nos choix –, il est loin d’être garanti que les films aient une influence directe sur les décisions des gens », répond Suzanne Laberge, professeure titulaire au Département de kinésiologie et responsable du Laboratoire de sociologie du sport et de promotion de l’activité physique à l’Université de Montréal.
Les professeurs d’éducation physique, les voisins et amis, ainsi que les Jeux olympiques ont plus d’influence que les films, explique Mme Laberge. « Il faut au départ que le jeune ait un intérêt et une habileté sportive. S’il n’est pas actif et déteste le sport, regarder un film ne le fera pas changer d’idée. Et s’il a commencé à pratiquer un sport et qu’il ne reçoit pas de gratitude, il va vouloir arrêter. On ne peut pas faire pousser une fleur s’il n’y a pas une graine. »
Les films de sport n’auraient donc pas d’influence directe sur les jeunes, mais pourraient tout de même servir de motivateur additionnel, conclut-elle.
10 films de sport à louer durant le temps des fêtes
Plusieurs jeunes préados et ados interrogés ont aimé ces films (en ordre chronologique décroissant) :
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42, 2013. Vie de la légende du baseball Jackie Robinson.
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Sur le rythme, 2011. Des jeunes participent à un concours de danse.
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Le Karaté Kid (The Karate Kid), 2010 (reprise du film de 1984). Un enfant américain déménagé en Chine apprend le kung-fu.
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Un été sans point ni coup sûr, 2008. Des jeunes s’initient au baseball à l’été 1969.
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À vos marques, party! 2007. Entraînement de natation et amitié entre adolescents, avec la participation du plongeur Alexandre Despaties.
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Maurice Richard, 2005. Vie de la légende du hockey québécois Maurice Richard.
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Une princesse sur la glace (Ice Princess), 2005. Des jeunes filles s’entraînent au patinage artistique.
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Tobby la star des toutous (Air Bud), 1997. Un chien et un enfant jouent au basketball.
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Basket Spatial (Space Jam), 1996. Des personnages animés et humains, dont le joueur de basket américain Michael Jordan, s’affrontent au basketball.
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Jeu de puissance 1, 2 et 3 (The Mighty Ducks), 1992, 1994 et 1996. Équipes de hockey sur glace d’enfants de 11 et 12 ans.