Que ce soit pour les encourager dans leurs passions ou les faire bouger un peu plus, de nombreux parents songent à inscrire leurs enfants à une activité parascolaire. Ils seront heureux de savoir qu’il existe de véritables bienfaits à de telles activités. Des experts nous en parlent.
D’abord, les études le confirment : du point de vue scolaire, un enfant a tout intérêt à poursuivre une activité extracurriculaire. « À l’adolescence, la participation à de telles activités est associée à un meilleur rendement scolaire et à la poursuite d’études post secondaires », affirme Anne-Sophie Denault, professeure agrégée au Programme de psychoéducation de l’Université Laval et spécialiste de la question. « De plus, les jeunes qui s’y impliquent démontrent une plus faible probabilité de décrochage scolaire », ajoute-t-elle.
« S’impliquer dans une activité parascolaire augmente la motivation des adolescents ainsi que leur sentiment d’appartenance envers l’école. »
– Anne-Sophie Denault, professeure à l’Université Laval
Certains se demandent par ailleurs s’il vaut mieux privilégier un cours organisé à l’extérieur de l’école (centre communautaire, écoles externes, etc.) ou plutôt se tourner vers les choix d’activités offerts après l’école, à même l’établissement d’enseignement. À cette question, il n’y a pas de réponse claire. « Les études dans ce domaine sont pour la plupart américaines, et la majorité des activités sont offertes par l’école aux États-Unis. Au Québec, c’est l’inverse : il y a habituellement plus de jeunes qui participent dans la communauté qu’à l’école » explique Anne-Sophie Denault. Malgré tout, il est selon elle possible de croire que les activités à l’école seraient davantage associées aux bénéfices sur le plan académique. « En effet, nous pensons que de s’impliquer dans une activité parascolaire augmente la motivation des adolescents ainsi que leur sentiment d’appartenance envers l’école », dit-elle.
Varier les plaisirs
Les activités sportives sont particulièrement intéressantes à considérer pour les jeunes, d’autant plus qu’ils ne sont pas nombreux à bouger suffisamment. Les activités sportives procurent donc des effets positifs autant directs qu’indirects, explique Félix Berrigan, directeur du programme en enseignement en éducation physique et à la santé de l’université Sherbooke. « Il y a évidemment l’amélioration de la condition physique elle-même, mais aussi un effet sur la gestion du stress et de l’anxiété », avance-t-il. Pour cela, il vaut mieux toutefois choisir une activité qui fait dépenser beaucoup d’énergie, d’intensité moyenne à élevée.
Pour Félix Berrigan, il est important pour les préadolescents de varier les plaisirs et de ne pas se concentrer sur une activité compétitive. « À cet âge, il est important de diversifier les apprentissages physiques et de découvrir ses intérêts », dit-il. Idéalement, il faudrait donc combiner deux sports complémentaires (le basketball pour la motricité, et la course pour l’endurance par exemple) ou encore trouver une activité multisport. « Ils auront le temps plus tard de se “spécialiser” dans un seul sport, voire faire de la compétition. Il ne faut pas chercher à former des athlètes, mais plutôt encourager un bon mode de vie », croit-il.
En combinant plaisir et intensité, les enfants ne peuvent qu’en sortir gagnants!