Les bienfaits de l’activité physique chez les jeunes ne sont plus à démontrer. Comme parent, on sait tous que bouger fait le plus grand bien à nos enfants.
Par contre, c’est le temps qui nous manque, surtout les soirs de semaine. La Coalition québécoise sur la problématique du poids vient de formuler cinq recommandations pour que nos jeunes aient fait au moins 60 minutes d’activités physiques lorsqu’ils rentrent de l’école. À nous, parents, de s’assurer que le gouvernement, le milieu scolaire et les municipalités mettent en application ces recommandations pleines de bon sens!
Cours d’éducation physique
Les cours d’éducation physique et à la santé ont beau être obligatoires depuis 2006, le temps qui y est consacré varie d’une école à l’autre selon leurs ressources humaines et financières. La Coalition recommande donc au gouvernement du Québec de prescrire un temps minimal obligatoire de 60 minutes par semaine au préscolaire, de 120 minutes par semaine au primaire et de 300 minutes par cycle de 9 jours au secondaire.
Activités parascolaires
En matière d’activités parascolaires et intramuros, les écoles doivent veiller à ce qu’il y ait de tout pour tous les goûts, sous une forme récréative et compétitive. Au primaire, le milieu scolaire peut faire la promotion du jeu actif dans les services de garde; au secondaire, il peut offrir des activités physiques et sportives intramuros à l’heure du dîner et après les cours. Enfin, l’école peut aussi mettre ses installations sportives à la disposition de la municipalité et des organismes jeunesse, afin d’optimiser leur utilisation lorsque l’école est fermée.
Dans la classe
Un projet pilote mené dans une école primaire de l’Estrie a démontré qu’en consacrant chaque jour 20 minutes du temps d’enseignement de matières régulières à des activités physiques, les élèves développent une meilleure capacité de mémorisation et deviennent beaucoup plus attentifs. La Coalition demande au milieu scolaire d’intégrer du temps actif quotidien à plusieurs matières d’enseignement, puis au gouvernement de mettre en place un service d’accompagnement des enseignants dans la mise en œuvre de ces activités.
À la récréation
L’idée ici est d’aménager les cours d’école pour que les jeunes aient le goût de bouger, soit par du marquage au sol ou par la présence d’équipement et de matériel diversifiés. Pour ce faire, le gouvernement pourrait faciliter le processus de demande d’aide financière provenant des écoles. De son côté, le milieu scolaire pourrait former certains élèves pour qu’ils participent à l’animation des récréations « physiquement actives ».
En route
En se rendant à l’école à pied ou à vélo, un enfant fait de l’activité physique en moyenne 18 minutes par jour. Comme seulement 30 % des élèves du primaire le font présentement, la Coalition encourage les municipalités procéder (avec une aide financière provinciale) à des aménagements sécuritaires comprenant des mesures de réduction de la circulation, des trottoirs et des pistes cyclables. Le milieu scolaire pourrait installer des supports à vélos et coordonner des mesures d’accompagnement des élèves. Pourquoi ne pas multiplier les Trottibus, ces autobus pédestres « conduits » par des bénévoles? Pour en savoir plus, consultez Rentrée scolaire : optez pour le transport actif vers l’école!
Imaginez à quel point nos enfants reviendraient de l’école ragaillardis s’ils pouvaient s’adonner à autant d’activités physiques dans leur journée. Allez! Courons aux séances du conseil municipal et aux réunions du conseil d’établissement de nos écoles! Appelons même nos députés provinciaux! Si tous les parents se passent le mot, on fera certainement une différence.