Un ballon de caoutchouc, quelques lignes au sol et deux équipes de six joueurs. C’est tout ce qu’il faut pour s’adonner au ballon-chasseur.
Voilà une décennie qu’un groupe d’adultes nostalgiques a entrepris de transformer ce qui a longtemps été considéré comme un simple jeu de cour d’école en véritable discipline sportive.
Nicholas Pham a passé pratiquement toutes les récréations de sa jeunesse à jouer au ballon-chasseur, dans l’Ouest de l’île de Montréal. « On avait un terrain par niveau, de la maternelle à la 6e année, et on ne faisait pas que ça, mais presque, se souvient en riant le président fondateur de la Ligue de ballon-chasseur du Québec. Aujourd’hui, quand je croise des cours d’école à l’heure des récrés, je remarque que très peu de jeunes jouent au ballon-chasseur, ce qui aurait été complètement impensable à mon époque! » Même si sa ligue est réservée aux 18 ans et plus, Nicholas Pham espère inspirer la jeunesse à renouer elle aussi avec ce sport. D’ailleurs, il se réjouit chaque fois qu’une école le contacte pour s’informer des règlements.
À ne pas confondre avec le dodgeball…
La version « québécoise » du ballon-chasseur, telle que pratiquée dans la ligue de Nicholas Pham, se distingue du dodgeball, répandu partout ailleurs et popularisé par un film du même nom sorti en 2004. Le ballon-chasseur ne met qu’un seul ballon en jeu et se pratique généralement à l’extérieur, tandis que le dodgeball se joue entre quatre murs et mise sur plusieurs ballons à la fois.
Le but du jeu est le même, soit d’atteindre un adversaire avec le ballon sans que celui-ci l’attrape. Mais au ballon-chasseur, le joueur éliminé devient une « vache » qui se place à l’arrière du terrain des opposants. « La présence de ces vaches permet un jeu de passes au-dessus des adversaires, explique Nicolas Pham. On a des adversaires en avant et en arrière de soi, alors qu’au dodgeball, il y a un mur derrière, qui permet au joueur de récupérer tout de suite le ballon. »
Pour éviter la discrimination
Du temps où il était enfant, Nicholas se souvient que la façon de diviser les équipes pouvait être discriminatoire avec deux chefs qui choisissent à tour de rôle. « Effectivement, ça peut blesser ceux qui sont choisis en dernier et ce n’est jamais quelque chose d’agréable quand on est jeune et qu’on n’a pas nécessairement confiance en soi », note-t-il. C’est pourquoi il recommande plutôt de s’inspirer des parties de hockey improvisées sur les patinoires publiques, où les bâtons sont séparés au hasard, pour faire de même avec une montagne de souliers. Chacun suit son soulier et les deux équipes sont ainsi formées.
Prêts à vous remettre au jeu?
Pssiit! |
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