13 stratégies pour promouvoir une image corporelle positive et une relation saine avec les aliments
Comme parents, nous avons un rôle important à jouer auprès de nos enfants pour les aider à développer une saine relation avec leur corps ainsi qu’avec la nourriture. Professeure de psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Noémie Carbonneau s’intéresse à ces questions et nous propose 13 astuces pour bien guider les enfants.
1. Donner l’exemple
Sans qu’on s’en rende nécessairement compte, les enfants remarquent TOUT! Si un parent parle par exemple de son propre corps en le dénigrant, l’enfant assimilera vite qu’il s’agit d’une façon valable de se percevoir. Il faut donc tenter de lancer des messages d’acception et de respect envers son corps, et celui des autres.
2. Adopter une attitude libre de jugement
Plusieurs études permettent d’établir que les adultes qui ont une bonne image d’eux-mêmes ont grandi dans une famille où ils sentaient que leur apparence était acceptée inconditionnellement. Il faut ainsi éviter toute forme de critique et de commentaire concernant le poids. Cette ouverture mène à une acceptation de son corps, une condition pour avoir envie de le traiter avec soin, en bougeant et en mangeant bien, par exemple.
3. Promouvoir une vision « fonctionnelle » du corps
L’idée est de mettre l’accent sur toutes les belles possibilités que nous offre notre corps en misant sur ce qu’il nous permet de faire, les habiletés qu’il nous permet de développer et non sur son apparence. On en fait donc la promotion à travers une vision dynamique et non comme d’un objet à admirer.
4. Encourager les enfants
Le concept d’estime de soi ne doit pas reposer sur l’apparence. Les parents doivent accompagner les enfants à reconnaître leur valeur en soulignant leur qualité, leurs forces et leurs talents.
5. Encourager la participation à des expériences physiques
En invitant les enfants à bouger le plus souvent possible, et pas nécessairement à travers des activités sportives structurées, ils développent un sentiment de contrôle et d’aisance à l’égard de leur corps. Et en le sentant ainsi en action, ils en apprécient les capacités et la puissance.
6. Encourager une vision inclusive de la beauté
Le message à passer : que la beauté peut prendre mille et une formes. Et qu’au-delà de l’apparence, une personne peut avoir plein de qualités et de caractéristiques qui la rendent extraordinaire. Pour les enfants plus vieux qui ont accès aux réseaux sociaux, il est important de souligner qu’il n’existe pas de modèle unique, mais plutôt une diversité qui peut se décliner à l’infini.
7. Apprendre être critique à l’égard des médias
En se fiant aux images diffusées par la télé, les réseaux sociaux et les magazines, il est facile de développer une conception unique (et très limitée) de la beauté. Il faut donc sensibiliser les enfants à ne pas prendre pour de l’argent sonnant (« pour du cash! ») tout ce qu’ils voient. Que souvent, l’apparence des personnes qu’ils voient est même truquée.
8. Miser sur l’alimentation intuitive
Approche qui gagne en popularité ces dernières années, consiste à se reconnecter aux messages de faim et de satiété que nous envoie notre corps. Cette philosophie qui mise sur le plaisir amène aussi à reconsidérer notre rapport aux aliments en mettant entre autres l’idée qu’il y a des bons et des mauvais. Inculquer cela aux enfants leur permettra d’avoir une saine relation aux aliments.
9. Pratiquer la pleine conscience à table
Comme au point précédent, l’idée est de se brancher à ses sensations de faim et de satiété, mais aussi centrer l’attention sur le goût et la texture des aliments. Pour appliquer ce principe, il faut d’abord s’assurer que les repas se déroulent sans distraction. Exit télévision et autres écrans. Comme parent, ne pas hésiter à exprimer son plaisir lié au fait de savourer la nourriture.
10. Cultiver les relations pendant les repas
Les repas doivent devenir des moments de qualité ponctués de petits rituels qui solidifieront les liens familiaux. C’est l’occasion de discuter avec les enfants, de leur donner de petites tâches adaptées à leur âge.
11. Adopter des pratiques attentives et adaptées aux besoins de l’enfant
Tout en évitant la pression trop importante ou les restrictions, il est important d’établir un certain cadre autour des besoins de l’enfant, en établissant une structure en ce qui concerne les repas et les collations. De façon générale, les parents s’occupent du « quoi », « quand » et « où » manger, alors qu’on laisse le « combien » aux enfants. C’est eux, en écoutant leurs signaux de satiété qui détermine les quantités de nourriture qu’ils mangeront. Il faut aussi éviter d’utiliser les aliments comme récompenses.
12. Être un modèle de saine alimentation
Si les enfants voient leurs parents consommer chaque jour des fruits et des légumes, ils seront évidemment plus enclins à en faire de même.
13. Favoriser la disponibilité et l’accessibilité des aliments sains
Un bol rempli de fruits qui trône en permanence sur le comptoir donnera aux enfants l’envie de croquer son contenu. De la même manière, un enfant qui fait l’épicerie avec ses parents et est impliqué dans la préparation des recettes sera plus ouvert à faire des découvertes culinaires et en tirera plus de plaisir.