« Puberté », voilà un mot pas très joli, mais qui ne devrait pas nous faire peur pour autant, surtout si nous sommes bien préparés à accompagner nos enfants dans cette étape de transition.
Prendre une longueur d’avance
Si, avec nos enfants, il n’a jamais été question de ce moment où, à l’orée de l’adolescence, leur corps commencera à se transformer, la situation risque évidemment de les prendre de court et se révéler incommodante.
Dès leur plus jeune âge, les enfants sont capables de comprendre qu’ils vivront un jour une transition vers l’âge adulte. C’est donc tout naturellement que nous devrions aborder diverses facettes entourant le sujet. On le fait quand les occasions se présentent, en évitant surtout d’organiser une réunion au sommet pour en discuter. Une approche trop « officielle » pourrait avoir comme effet d’installer un malaise, autant chez les parents que les enfants. En montrant à nos filles ou garçons de l’inconfort, cela risque de teinter négativement leur expérience.
Être présents… mais pas trop
Au-delà des changements physiques, la puberté peut venir avec ses petites et grandes tempêtes émotionnelles. Patience et compréhension seront donc de mise de la part des parents. La règle nº 1 : respecter le besoin d’intimité du jeune. Il se peut qu’il se referme sur lui-même, qu’il préfère passer plus de temps seul et que les démonstrations d’affection se raréfient. Tout ça est tout à fait normal, et insister pour changer la donne pourrait avoir comme résultat que notre enfant ait envie de s’isoler encore davantage. Être bien à l’écoute, présent mais pas envahissant, permettra ainsi de déceler les moments où il a besoin d’être avec nous et d’échanger. Même s’ils ne le démontrent pas, nos enfants ont plus que jamais besoin de nous sentir proches et disponibles.
« Il se pourrait qu’il n’ait plus envie de prendre le bain avec son petit frère ou sa petite sœur. Qu’il ferme dorénavant la porte de la salle de bain ou de sa chambre quand il se change. […] Soyez à l’écoute et, surtout, ne faites pas de cas de ces situations, même si c’est pour plaisanter! »
Couvrez ce sein que je ne saurais voir!
On ne saurait le répéter : il est impératif de prendre en compte le besoin d’intimité du jeune, même si cela change certains aspects de la dynamique familiale. Il se pourrait qu’il n’ait plus envie de prendre le bain avec son petit frère ou sa petite sœur. Qu’il ferme dorénavant la porte de la salle de bain ou de sa chambre quand il se change. Et qu’il fuit la vue de papa ou maman se baladant nu avant d’entrer dans la douche. Soyez à l’écoute et, surtout, ne faites pas de cas de ces situations, même si c’est pour plaisanter! En respectant les besoins de votre enfant, vous lui apprendrez le respect de soi-même, ainsi qu’à établir ses limites et à respecter celles des autres.
Miser sur l’information de qualité
Nos enfants n’auront pas nécessairement envie de discuter avec nous de certains sujets, particulièrement ceux ayant trait à l’intimité amoureuse et à la sexualité. Encore une fois : c’est tout à fait normal! Nos connaissances et notre capacité formuler celles-ci ont leurs limites, tout comme notre degré de confort à l’égard d’aspects plus délicats. Pour que nos enfants puissent tout de même avoir accès aux réponses les plus justes et éclairantes à leurs interrogations, on peut, ni vu ni connu, déposer des livres dans leur chambre. Ceux qui suivent posent par exemple des regards à la fois drôles, bienveillants et décomplexés sur cette étape marquée par des bouleversements de toute sorte.
Quelques références |
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