Éducatrice en garderie à Montréal depuis près de 15 ans, Marie-Ève a repris la direction des bancs d’école en vue de devenir travailleuse sociale. En plus de jongler avec l’emploi qu’elle occupe déjà, elle doit aussi le faire avec son statut de maman de Jade (6 ans), Émile (9 ans) et Alice (12 ans).
Lentement, mais sûrement
« Dans un monde idéal, je me serais inscrite à l’Université à temps plein, en suivant cinq cours par session, pour compléter mon baccalauréat en trois ans. Je ne pouvais toutefois pas me permettre de n’avoir aucune entrée d’argent », explique Marie-Ève. En décrochant de l’aide financière (Programme de prêts pour les études à temps partiel), elle réussit néanmoins à tout concilier : elle travaille à la garderie à temps partiel (de 2 à 3 jours) en suivant de 2 à 3 cours par session.
Chaque minute compte
Au début, Marie-Ève avait planifié son horaire en pensant pouvoir consacrer ses soirées aux lectures et aux travaux exigés par mes cours. Mais sa réalité l’a vite rattrapée. « Souvent, je me retrouvais à 20 h, complètement exténuée de ma journée, donc avec un niveau de motivation à zéro », raconte celle qui a dû revoir sa stratégie. « Je me lève de 30 à 45 minutes plus tôt pour étudier un peu, je le fais aussi dans les transports en commun quand je me rends au travail ou à l’université, lors de mes pauses et mes heures de dîner et au centre sportif quand mes enfants ont leur cours de natation, plongeon et karaté. Bref, j’essaie de saisir chaque occasion qui passe, même si mon degré de concentration n’est sans doute pas à son maximum. »
Évidemment, tout ça lui demande une bonne dose de discipline. « Quand j’ai des remises et examens de fin de session qui approche, je m’assure que mon conjoint puisse prendre le relais de toute l’organisation familiale pour que je m’éclipse plusieurs heures à la bibliothèque… Et j’ai dû enlever Facebook et Instagram de mon téléphone! »
Prendre une longueur d’avance
Avant d’avoir des enfants, Marie-Ève attendait parfois la veille de la date fatidique pour finaliser un travail ou étudier un examen. « Je me suis vite rendu compte qu’aujourd’hui, je ne pouvais pas me permettre de procéder de cette façon, parce qu’avec trois enfants, les imprévus peuvent être nombreux. Donc, encore une fois, pour ne pas être prise de court, le mot d’ordre est “discipline”. Dès que des consignes sont données, j’essaie d’avancer ce qui peut l’être. »
Un quotidien réglé au quart de tour
« Mon conjoint et moi n’avons jamais été de grands maniaques d’organisation et on s’en sortait assez bien, mais avec le nouveau rythme de vie, on est passé à un autre mode : de la liste d’épicerie au menu hebdomadaire, en passant par l’horaire des tâches ménagères et des activités parascolaires des enfants, rien n’est laissé au hasard quant au “qui fait quoi”. Cela a aussi été le moment de donner un peu plus de responsabilités aux enfants, comme ranger leurs jouets, leurs vêtements, vider le lave-vaisselle, laver la table et les comptoirs. »
Du bon temps avec le clan
Évidemment, Marie-Ève passe un peu moins de temps qu’avant avec les enfants en raison de son horaire chargé. « Mais quand je suis avec eux, je redouble d’efforts pour être vraiment avec eux. C’est-à-dire que j’essaie de ne pas trop penser à mon examen du lendemain ou au boulot. Je suis toujours disponible pour superviser la période des devoirs et pour la lecture du soir avec les plus jeunes. Mais pour ça, j’ai choisi de ne pas suivre de cours du soir, même si ça alourdit mon horaire de jour. Et de toute manière, comme je l’ai déjà mentionné : le soir, mon cerveau n’est plus apte à se dédier à quoi que ce soit de trop prenant sur le plan intellectuel! »
Marie-Ève en est aujourd’hui à sa troisième session, au terme de laquelle elle aura complété sept cours. Si tout se passe comme prévu (elle n’exclut pas la possibilité de prendre une pause de quelques mois s’il le fallait), elle aura son diplôme en main dans environ cinq ans. Juste à temps pour amorcer une nouvelle carrière en même temps que sa quarantaine!
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Éducatrice en garderie à Montréal depuis près de 15 ans, Marie-Ève a repris la direction des bancs d’école en vue de devenir travailleuse sociale. En plus de jongler avec l’emploi qu’elle occupe déjà, elle doit aussi le faire avec son statut de maman de Jade (6 ans), Émile (9 ans) et Alice (12 ans).
Lentement, mais sûrement
« Dans un monde idéal, je me serais inscrite à l’Université à temps plein, en suivant cinq cours par session, pour compléter mon baccalauréat en trois ans. Je ne pouvais toutefois pas me permettre de n’avoir aucune entrée d’argent », explique Marie-Ève. En décrochant de l’aide financière (Programme de prêts pour les études à temps partiel), elle réussit néanmoins à tout concilier : elle travaille à la garderie à temps partiel (de 2 à 3 jours) en suivant de 2 à 3 cours par session.
Chaque minute compte
Au début, Marie-Ève avait planifié son horaire en pensant pouvoir consacrer ses soirées aux lectures et aux travaux exigés par mes cours. Mais sa réalité l’a vite rattrapée. « Souvent, je me retrouvais à 20 h, complètement exténuée de ma journée, donc avec un niveau de motivation à zéro », raconte celle qui a dû revoir sa stratégie. « Je me lève de 30 à 45 minutes plus tôt pour étudier un peu, je le fais aussi dans les transports en commun quand je me rends au travail ou à l’université, lors de mes pauses et mes heures de dîner et au centre sportif quand mes enfants ont leur cours de natation, plongeon et karaté. Bref, j’essaie de saisir chaque occasion qui passe, même si mon degré de concentration n’est sans doute pas à son maximum. »
Évidemment, tout ça lui demande une bonne dose de discipline. « Quand j’ai des remises et examens de fin de session qui approche, je m’assure que mon conjoint puisse prendre le relais de toute l’organisation familiale pour que je m’éclipse plusieurs heures à la bibliothèque… Et j’ai dû enlever Facebook et Instagram de mon téléphone! »
Prendre une longueur d’avance
Avant d’avoir des enfants, Marie-Ève attendait parfois la veille de la date fatidique pour finaliser un travail ou étudier un examen. « Je me suis vite rendu compte qu’aujourd’hui, je ne pouvais pas me permettre de procéder de cette façon, parce qu’avec trois enfants, les imprévus peuvent être nombreux. Donc, encore une fois, pour ne pas être prise de court, le mot d’ordre est “discipline”. Dès que des consignes sont données, j’essaie d’avancer ce qui peut l’être. »
Un quotidien réglé au quart de tour
« Mon conjoint et moi n’avons jamais été de grands maniaques d’organisation et on s’en sortait assez bien, mais avec le nouveau rythme de vie, on est passé à un autre mode : de la liste d’épicerie au menu hebdomadaire, en passant par l’horaire des tâches ménagères et des activités parascolaires des enfants, rien n’est laissé au hasard quant au “qui fait quoi”. Cela a aussi été le moment de donner un peu plus de responsabilités aux enfants, comme ranger leurs jouets, leurs vêtements, vider le lave-vaisselle, laver la table et les comptoirs. »
Du bon temps avec le clan
Évidemment, Marie-Ève passe un peu moins de temps qu’avant avec les enfants en raison de son horaire chargé. « Mais quand je suis avec eux, je redouble d’efforts pour être vraiment avec eux. C’est-à-dire que j’essaie de ne pas trop penser à mon examen du lendemain ou au boulot. Je suis toujours disponible pour superviser la période des devoirs et pour la lecture du soir avec les plus jeunes. Mais pour ça, j’ai choisi de ne pas suivre de cours du soir, même si ça alourdit mon horaire de jour. Et de toute manière, comme je l’ai déjà mentionné : le soir, mon cerveau n’est plus apte à se dédier à quoi que ce soit de trop prenant sur le plan intellectuel! »
Marie-Ève en est aujourd’hui à sa troisième session, au terme de laquelle elle aura complété sept cours. Si tout se passe comme prévu (elle n’exclut pas la possibilité de prendre une pause de quelques mois s’il le fallait), elle aura son diplôme en main dans environ cinq ans. Juste à temps pour amorcer une nouvelle carrière en même temps que sa quarantaine!
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