Découvrir des facettes méconnues de nos enfants grâce au sport
Au fil du temps, nous apprenons à connaître nos enfants, à comprendre leur tempérament, à identifier leurs comportements et leurs habitudes de vie, et à nous réjouir – ou pas – de leurs résultats scolaires. Parfois, tout va bien et on ne peut qu’être satisfait. Mais, quand il y a du sable dans l’engrenage, le sport peut nous aider à découvrir certaines facettes méconnues de nos jeunes.
Une fille distraite
Ma fille est bonne à l’école, mais il faut constamment veiller au grain. À la maison, c’est exactement la même chose. Elle participe aux tâches ménagères et range sa chambre, mais uniquement lorsque nous le lui rappelons… une bonne dizaine de fois! En d’autres mots, elle est constamment dans la lune. En tant que parent, cela me rend parfois soucieux quant à son avenir. L’école secondaire est dans si peu de temps. Quand deviendra-t-elle autonome? Que dois-je faire?
Ma perception des choses teinte évidemment nos échanges et ma façon d’agir avec elle. Un cercle vicieux s’installe peu à peu. Je sais pertinemment que la solution n’est pas de répéter la même chose éternellement, ni d’être sur son dos constamment. Je suis clairvoyant, je sais que cela peut finir par nuire à son estime personnelle.
Une fille concentrée
Mais voilà que la pratique d’un sport a permis d’établir de nouvelles bases.
Ma fille est méconnaissable lorsqu’il s’agit de la ringuette. Son sport. Elle se lève le matin, peu importe l’heure. La veille d’un match, elle me demande trois fois de vérifier l’horaire et son réveil-matin. Pas besoin de la motiver. Cela change de certains jours d’école!
Sur la glace, elle demeure concentrée en tout temps. Elle se positionne bien, a un bon sens du jeu et des aptitudes sportives dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Fait étonnant, elle écoute son coach à la lettre. J’en suis légèrement jaloux.
Un nouvel équilibre
La différence est si grande entre la fille distraite et la sportive consciencieuse, que je me demande parfois s’il s’agit de la même fille. Comment expliquer cela? Je me dis qu’au final, ce n’est pas ce qui est importe.
Je peux maintenant lui parler d’autres choses que de sa chambre, de ses notes d’examen, de ses vêtements qui traînent… D’ailleurs, les déplacements vers l’aréna nous permettent d’établir une belle complicité. C’est comme une pause, une trêve qui nous permet de toucher à un nouvel équilibre. Et je me surprends à comparer sa façon d’être sur la patinoire et en dehors de la glace.
De son côté, elle est davantage conscientisée à l’importance de la discipline. Elle envisage même de s’inscrire à un programme sport-études l’année prochaine. Cela aussi modifie son comportement.
Pour ma part, je ne répète plus que cinq ou six fois, et je me dis que c’est déjà ça de gagné!