Santé physique

Une commission scolaire déclare la guerre à l’inactivité physique

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Devant le constat que ses élèves peinent à bouger un minimum de 60 minutes par jour, la Commission scolaire du Val-des-Cerfs, dans la région de Granby, a décidé de passer à l’action. 

Une commission scolaire déclare la guerre à l’inactivité physique

C’est pourquoi on a recruté la médaillée olympique en patinage de vitesse Isabelle Charest et mis en branle un projet-pilote afin de développer des services de garde actifs en milieu scolaire.

 

Rejoindre les inactifs

« Certains auraient pu penser qu’en venant ici, mon objectif serait de pousser le sport d’élite dans les écoles, mais ce n’est vraiment pas le cas », précise la nouvelle coordonnatrice aux services éducatifs de la commission scolaire, Isabelle Charest. Depuis son entrée en poste, cette dernière a pu constater que l’offre sportive est déjà très étoffée dans les écoles. Mais l’option sports-études et les activités parascolaires attirent seulement les élèves motivés à bouger. Le véritable défi était donc de rejoindre tous les autres.

 

L'ancienne patineuse de vitesse Isabelle Charest.

 

Projet-pilote en service de garde

Pour éviter d’empiéter sur l’enseignement d’autres matières, la commission scolaire a fait le choix de miser sur les services de garde. Deux écoles primaires du territoire (à Roxton Pond et Cowansville) vivent donc l’expérience cette année. Le personnel du service de garde est donc formé pour mieux encadrer la tenue d’activités sportives adaptées à chaque groupe d’âge. Le tout se fait en étroite collaboration avec l’éducateur physique de l’école, d’où le nom du projet-pilote : « Tandem actif ».

 

Les éducatrices peuvent au besoin assister à un cours d’éducation physique. « Le gymnase devient une sorte de laboratoire, ce qui est assez novateur! », fait remarquer Dominic Martin, conseiller pédagogique en éducation physique et à la santé.

 

En contexte de compressions

Le projet-pilote favorise aussi le partage de matériel entre le service de garde et les cours d’éducation physique, ce qui représente de précieuses économies. D’ailleurs, dans un contexte de compressions budgétaires, Isabelle Charest insiste sur l’importance, pour la commission scolaire, de conclure des partenariats avec des entreprises de la communauté. « C’est une formule gagnante, fait-elle valoir. D’offrir gratuitement des surfaces (de hockey balle, par exemple) pendant les heures de classe ne prive pas l’entreprise d’une énorme clientèle payante. En plus de contribuer à la santé des jeunes, elle augmente sa clientèle, parce que les élèves y prennent goût. »

 

Si le projet-pilote se déroule comme prévu, la commission scolaire du Val-des-cerfs envisage de multiplier les services de garde actifs sur son territoire dès l’an prochain.

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