Les bienfaits liés à l’activité physique sont nombreux et s’appliquent tant aux filles qu’aux garçons. Lorsqu’on est actif, on améliore sa condition physique, la santé de son cœur et même son estime de soi. Malgré ces avantages, l’activité physique ne compte pas que des adeptes, elle compte aussi son lot de détracteurs. Dans ce camp, plus de filles que de garçons. Pourquoi?
Le manque d’habiletés physiques est la première barrière évoquée par les filles. Plusieurs adolescentes ne se sentent pas compétentes en sport et, donc, abandonnent. Pour éviter ce piège, il faut, dès l’enfance, initier les filles aux plaisirs des loisirs actifs pour qu’elles développent progressivement agilité et sentiment de compétence.
L’adolescence est un moment difficile. Les jeunes apprennent à s’affirmer en fonction de leurs limites et de leurs talents. Ils se sentent aisément évalués et jugés. Durant cette période, il peut être pertinent de favoriser des activités « entre filles » uniquement.
La compétition réjouit la majorité des adolescents et des adolescentes. Toutefois, elle devient un frein pour 40 % des filles qui y voient une source de stress plus qu’une source de motivation. Pour ces milliers de jeunes filles qui se sentent menacées par le besoin de performer, mieux vaut penser à des activités plus participatives que compétitives.
Socialisation et plaisir sont également les clés du succès. Les adolescentes aiment passer du temps avec leurs amies pour parler et échanger. Le sport et les loisirs actifs peuvent être l’occasion parfaite pour favoriser ce type de retrouvailles. Il est possible d’encadrer les activités sportives en offrant avant, pendant et après le sport, des loisirs de nature sociale.
Mais si l’on veut vraiment aider nos jeunes filles, si l’on souhaite leur donner des ailes, il faut à tout prix arrêter d’associer le sport aux garçons. Alors, rangeons nos insécurités parentales au vestiaire et incitons nos filles à jouer dehors et à se dépasser. Plus nos adolescentes seront à même de connaître le succès — et d’apprendre de leurs échecs — plus elles seront disposées à essayer des activités diversifiées, et par le fait même, à développer leurs habiletés. Elles prendront plaisir à bouger et à s’améliorer dans leur discipline.
Il est important de les encourager dans cette voie. Trop de filles ne voient dans le sport qu’une façon d’améliorer leur apparence physique. Et, quand les résultats ne sont pas rapidement au rendez-vous, elles abandonnent et elles s’adonnent à des pratiques alimentaires moins sereines.
En facilitant l’activité physique de nos filles, on leur donne la chance de développer la confiance en leurs capacités et une meilleure estime de soi. On leur donne aussi l’opportunité de se garder en santé pour la vie.
L’activité physique chez les filles :
- réduit les risques d’ostéoporose à l’âge adulte;
- réduit les risques de cancer du sein chez celles qui sont actives entre 12 et 24 ans;
- réduit les maux et inconforts engendrés par le cycle menstruel.
Ces avantages s’ajoutent aux nombreux effets bénéfiques qui touchent garçons et filles : amélioration de la santé cardiovasculaire, de l’humeur et de l’estime de soi, développement de la confiance en soi et des compétences sociales, réduction des symptômes liés à l’anxiété et à la dépression, etc.
Vous cherchez des idées pour faire bouger les filles? Consultez notre dossier Filles et activité physique.