Et si la course à pied était une solution pour faire bouger les préadolescents? Simple, accessible, peu couteux, non compétitif et engendrant de multiples bienfaits physiques et mentaux, ce sport pourrait bien détenir toutes les qualités pour inciter les jeunes à s’activer.
Depuis quelques années, la course à pied gagne en popularité et comporte des qualités distinctives qui interpellent les jeunes. « Ce sport génère non seulement de nombreux bénéfices sur la santé physique des préadolescents, mais permet à ceux-ci d’obtenir facilement un sentiment de fierté, de satisfaction personnelle et de motivation, souligne Charles Olivier, kinésiologue au Centre CIRCUIT du CHU Sainte-Justine. Contrairement aux sports d’équipe, il n’y a pas de compétition, ni de comparaison avec les autres. Les jeunes se jugent plus sévèrement et se découragent parfois plus rapidement dans la pratique d’un sport d’équipe, car ils comparent leur performance à celle de leurs coéquipiers. Dans la course à pied, il n’y a pas de premier ou de dernier. Chacun y va à son rythme, sans pression. »
De nombreux bienfaits
En plus d’avoir des bienfaits sur l’estime de soi, la course à pied influence positivement l’humeur, la socialisation, la croissance, le rendement scolaire, le développement de l’attention et la concentration des préadolescents. « Pour être endurants, les joggeurs n’ont pas le choix d’être concentrés et à l’écoute de leur corps. Ces aspects ont des répercussions bénéfiques sur la santé mentale des jeunes », mentionne le kinésiologue.
La course à pied engendre également de nombreux bienfaits sur la santé physique des enfants. Elle réduit notamment les risques de maladies cardiovasculaires, permet une meilleure gestion du poids, développe la motricité, renforce l’immunité, améliore la posture, solidifie les os, diminue le stress et s’avère le remède idéal contre l’insomnie.
Maîtriser l’art de la course
Il existe de plus en plus de clubs de course à travers le Québec où l’on enseigne aux enfants les techniques de base pour courir de façon sécuritaire, par l’entremise d’un entraînement adapté. Ces clubs s’avèrent une alternative intéressante pour introduire les jeunes à la course à pied et mettre ceux-ci en contact avec d’autres coureurs de leur âge. Plusieurs sites internet sportifs faciles à consulter offrent également de l’information sur les techniques de la course à pied. Il existe aussi de nombreux livres qui traitent des techniques de course, mais aussi qui proposent des programmes d’entraînement, des plans nutritionnels et une foule de conseils pratiques sur la course à pied.
Il va sans dire que le port de chaussures de course de qualité, adaptées aux besoins du jeune joggeur, est essentiel. Celles-ci permettront à l’enfant d’être confortable durant l’effort physique et de prévenir les blessures.
D’autre part, il est important de ne pas brusquer l’enfant dans son apprentissage sportif. « Il est inutile de pousser l’enfant à courir plus vite ou plus longtemps, ça ne fera que lui enlever l’envie de pratiquer ce sport. Il faut y aller étape par étape et respecter son rythme. Un jogging à intensité moyenne d’une durée de 10 à 15 min, pratiqué trois fois par semaine, est suffisant pour un enfant qui débute », recommande Charles Olivier.
Mais comment garder un préadolescent motivé à courir? Selon le kinésiologue, la solution est on ne peut plus simple : « Courir doit avant tout rimer avec plaisir. Les parents doivent faire preuve de créativité. Pourquoi ne pas courir en famille dans des lieux inspirants ou encore, faire des balades vélo/jogging alors que parent et enfant s’échangent les rôles en cours de route? Lancer des défis aux jeunes est aussi un bon moyen de les garder motivés. Participer à une course peut être une belle activité à faire en famille. Chacun réalise son parcours respectif, tandis que les autres l’encouragent. C’est la beauté de ce sport multigénérationnel ».
Sources:
Consultez notre dossier complet sur la course à pied.
