Santé physique

Le jeu libre, un précieux atout à l’école

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[Article mis à jour] Une des meilleures façons de préparer son enfant à l’école, c’est de le laisser jouer, tout simplement. Les bienfaits du jeu libre sont multiples et peuvent même influencer le cheminement scolaire d’un élève. La psychologue et psychothérapeute Nathalie Parent répond à nos questions sur ce sujet qui lui tient beaucoup à cœur.

Le jeu libre, un précieux atout à l’école
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D’abord, qu’est-ce que le jeu libre?

C’est quand les enfants décident par eux-mêmes de s’amuser avec ce qui les entoure, comme jouer dehors par exemple. On n’est pas dans le jeu libre quand c’est le parent qui décide du jeu.

 

 

 

« Le jeu libre permet d’extérioriser les tensions et les émotions accumulées dans la journée. En évacuant le stress, les enfants se rendent beaucoup plus disponibles à recevoir une information par la suite. » – La psychologue et psychothérapeute Nathalie Parent.

 

Y a-t-il d’autres ennemis au jeu libre?

La télévision et les jeux électroniques tuent le jeu libre. Des études ont démontré que les jeux électroniques permettent de développer la rapidité d’exécution, mais bloquent par contre le développement d’autres sphères du cerveau, à commencer par la créativité. Alors que le jeu libre stimule cette créativité, qui sera très utile à l’école, tout particulièrement en français. Par le jeu libre, les enfants apprennent aussi à trouver des solutions lorsqu’ils vivent des difficultés, puis à négocier avec les autres enfants avec qui ils jouent.

 

En quoi le jeu libre aide-t-il les élèves à l’école?

Le jeu libre permet d’extérioriser les tensions et les émotions accumulées dans la journée. En évacuant le stress, les enfants se rendent beaucoup plus disponibles à recevoir une information par la suite. Plus ils sont jeunes et plus ils ont besoin d’évacuer physiquement. Les récréations et l’heure du dîner servent à cela. Il faut donc éviter à tout prix de punir un élève agité en le privant de récréation. Il en a besoin pour retrouver sa concentration.

 

Si des enfants n’ont pas développé l’habitude de jouer librement en bas âge, est-il trop tard pour commencer à le faire?

Non, pas du tout. En thérapie, il m’arrive de rencontrer des enfants qui n’ont à peu près jamais joué librement et à un moment donné, à force de me voir interpréter des personnages, ils apprennent à le faire aussi.

 

 

Comment des parents peuvent-ils inciter leurs enfants à jouer librement?

Des exercices tels que « je te donne un mot et tu me dis à quoi ça te fait penser » peuvent avoir l’air très banals, mais contribuent à stimuler le jeu libre, et donc la créativité chez l’enfant.

 

Une fois l’habitude bien ancrée, l’enfant peut appliquer le jeu libre aux différentes sphères de sa vie, dont celle de l’activité physique. Chose qui est encore plus facile si ses parents l’incitent à bouger spontanément!

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