« Tu ne serais même pas capable de toucher les balles lancées par bien des filles de 12 ans», répond Alexandre Durand, président de l’association de balle-molle féminine « Les Anges du C.M.A » de Montréal, aux remarques à la « la balle-molle, c’est facile et c’est que pour les filles ».
Ses trois filles, Mégane, 13 ans, Maika, 10 ans, et Élodie, 9 ans, sont trois mordus de balle-molle. Elles auraient tout aussi bien pu jouer au baseball.
« Dans la région de Montréal, la balle-molle est typiquement un sport féminin. Mais, dans le centre du Québec, il n’y a pas de baseball et tout le monde joue à la balle-molle, gars et filles! Les filles peuvent aussi bien jouer au baseball qu’à la balle-molle. Le baseball est en fait notre plus gros compétiteur », explique Alexandre Durand.
Les deux sports se ressemblent en effet beaucoup, mais ils se distinguent sur quelques points qui influencent le jeu, notamment par la taille de la balle (plus grosse) la façon dont on la lance (par-dessous) et la grandeur du terrain (plus petit). Il est vrai que ces différences rendent l’initiation plus aisée, mais après, la « game » change selon les stratégies.
Jouer dehors et développer des habiletés
« J’aime que ce soit un sport d’équipe! On joue ensemble dans les tournois, et dans les tournois, on rencontre les autres équipes », raconte la cadette des trois sœurs, Élodie. Mégane et Maika sont d’accord : le côté social du sport leur plaît beaucoup. Et les amitiés dépassent même les équipes.
« On joue contre dans les tournois, mais on s’aime quand même! », dit Maika.
Bref, la balle-molle est un sport tout indiqué pour celles – ou ceux – qui aiment placoter… quand c’est le temps!
Il n’est pas non plus nécessaire pour un jeune d’être déjà très en forme pour s’initier à la balle-molle, les demandes physiques sur le système cardiovasculaire étant limitée. Ce qu’il développera plutôt comme capacité physique en pratiquant la balle-molle : l’habileté. Lancer à la bonne place, au bon moment, frapper d’une façon précise, attraper une balle fugitive…
« Et les filles apprennent à bien travailler ensemble, à être une équipe», dit Alexandre Durand. Reconnaître ses forces et ses faiblesses, et celles des autres, laisser une coéquipière rayonner quand il faut, encourager une autre si elle galère… bref, les filles exercent aussi leurs habiletés sociales.
Des ligues à travers la province
Trouver au moins dix amies pour monter une équipe? Pas évident. En trouver dix autres pour jouer contre une équipe adverse? Encore moins.
Pour jouer à la balle-molle, il est donc préférable de s’inscrire à une ligue, idéalement avant le début de la saison (autour de la mi-mai). Les enfants participent alors à quelques pratiques d’équipe en gymnase, avant d’aller tester leurs habiletés en affrontant les équipes adverses.
Qu’est-ce qu’une inscription à la ligue a comme impact sur l’horaire des enfants… et de leurs parents? « Avant la fin de l’école, c’est en général une partie par semaine. L’été, deux parties par semaine jusqu’au début du m mois d’août. Commencent ensuite les séries et les tournois » explique le responsable de la ligue de balle-molle. En somme, une activité estivale qui offrira l’occasion de tisser des liens des deux côtés des estrades!
Pour en apprendre plus sur la balle-molle et savoir vers qui se tourner pour s’inscrire selon sa région, visite« le site de softball Québec, en cliquant ici.
Une vidéo pour inciter les filles à s’y initier :
« Inscris-toi au softball, le sport le plus hot de l’été »
Vous chezchez d’autres idées pour faire bouger les filles? Consultez notre dossier Filles et activité physique.