Santé physique

L’inactivité peut-elle causer la mort?

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L’inactivité peut-elle causer la mort?

Ou la sédentarité comme vecteur de maladies et de décès

Des études récentes ont démontré que les jeunes d’aujourd’hui pourraient avoir une espérance de vie plus courte que celle de leurs parents. Le grand responsable : la sédentarité. Ce fléau, qui a pris du galon avec la multiplication des loisirs inactifs, ne doit pas être sous-estimé puisqu’il engendre un lot important d’effets pervers. Maladies et décès sont au nombre des problèmes que provoque l’inactivité.

 

Propos alarmistes ou réalistes?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2004), la sédentarité serait responsable de 6 % à 10 % des maladies coronariennes, du diabète de type 2 et des cancers du côlon et du sein, ainsi que de 9 % des décès dans le monde. Ces données, qui donnent froid dans le dos, permettent de positionner l’inactivité comme un facteur de risque ayant une incidence importante sur la santé, au même titre que le tabagisme, par exemple.

 

On ne bouge plus!

Toujours selon l’OMS, il appert que près de 60 % de la population mondiale n’arrive pas à atteindre un niveau d’activité physique suffisant pour bénéficier des bienfaits associés au sport et à l’exercice. Ce pourcentage élevé est le résultat de l’adoption de loisirs sédentaires, de la croissance de l’inactivité dans les comportements professionnels et domestiques, et de l’utilisation croissante de l’automobile comme moyen de transport. Pour pallier le problème, il faut éduquer les jeunes aux plaisirs du sport et des loisirs actifs, ainsi que les sensibiliser aux méfaits de l’inactivité.

 

Des décès évités

Il ne s’agit pas d’être moralisateur, mais bien d’éveiller les consciences aux effets pernicieux qu’engendre le fait de ne pas bouger… assez. Réduire l’inactivité, c’est permettre à plus de gens de vivre longtemps et en santé. Vous, comme vos enfants.

 

Selon une récente étude publiée dans Lancet, en réduisant simplement de 25 % le taux d’inactivité, 1,3 million de décès peuvent être évités. Ces chiffres ne vous donnent peut-être pas implicitement le goût de bouger, mais si seulement ils vous font réfléchir, un premier pas dans la bonne direction est franchi.

 


Référence :

Lee IM et collab. (2012) Effect of physical inactivity on major non-communicable diseases worldwide: An analysis of burden of disease and life expectancy Lancet 380(9838):219-29.

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