Santé physique

L’éloignement scolaire réduit la mobilité active des enfants

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La distance qui sépare le lieu de domicile des élèves et l’école qu’ils fréquentent a nettement augmenté entre 1998 et 2008 dans la grande région de Montréal, ce qui contribue à réduire les déplacements actifs des jeunes.

L’éloignement scolaire réduit la mobilité active des enfants

 Tel est le constat de l’étude sur la mobilité des enfants réalisée la Chaire Mobilité de l’École Polytechnique de Montréal.

 

Alors que l’utilisation de la marche et du vélo comme modes de transport des enfants montréalais a connu une diminution de 18 % chez les 5 à 9 ans et de 14 % chez les 10 à 14 ans entre 1987 et 2008, l’accompagnement en voiture a augmenté d’environ 11 % au cours de la même période chez les enfants de tous âges. Un des facteurs majeurs derrière cette tendance est l’éloignement scolaire.

 

En effet, la distance totale séparant les enfants montréalais de leur école a augmenté de 7 % en dix ans, révèle l’étude de Félix Pépin. « Depuis 1987, une proportion toujours plus importante de jeunes d’âge scolaire habite chaque année des secteurs périphériques à l’île de Montréal », précise-t-il. Or, ces milieux sont dotés d’un faible nombre de destinations situées à une distance leur permettant de s’y rendre à pied ou en vélo, qu’il s’agisse de l’école, mais aussi de parcs ou de terrains de sport, constate-t-il.

 

Selon l’analyse des données, la dépendance automobile des enfants risque de s’accentuer au cours des prochaines années. « De plus en plus de jeunes grandissent au sein d’environnements qui encouragent très peu les déplacements actifs, constate Félix Pépin. Le bon type d’environnement permettrait d’augmenter naturellement la pratique des modes actifs auprès des jeunes. »

 

Des kilomètres qui pourraient être évités ?

Pour contrer la tendance et accroître les modes actifs de déplacement des enfants, ce qui permettrait d’atteindre les normes minimales d’activité physique recommandées, Félix Pépin propose aux parents de choisir leur quartier de résidence en fonction des activités des membres du ménage. « En choisissant d’habiter des quartiers favorables aux déplacements piétonniers, les parents encourageront les municipalités à augmenter l’offre pour ce type d’environnement et permettront à davantage de jeunes d’expérimenter des quartiers où les déplacements actifs peuvent être complétés facilement. »

 

 

 

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