[Article mis à jour] Les loisirs actifs et les sports engendrent un lot d’effets bénéfiques importants pour les enfants : meilleure forme physique, plus d’énergie, meilleure estime de soi, plus grande capacité de concentration, alouette! Or, ce n’est pas parce que les avantages liés à l’activité physique sont nombreux que nos jeunes ont nécessairement la discipline qu’il faut pour s’y adonner. Et pourtant, les bienfaits sont si grands! Doit-on convaincre nos jeunes des bienfaits du sport pour qu’ils aient envie de s’y lancer sans rechigner?
Un matin de semaine, à la table du petit déjeuner, je suis interpellé par ma fille de 10 ans : « Tu sais papa, je suis allée voir sur Internet pour comprendre pourquoi je me réveille souvent la nuit, et regarde ça! » Elle me pointe l’endos d’une boîte de biscuits et liste les ingrédients suspects : sucre, caféine… J’étais impressionné. Pas tellement par sa démarche, car elle est très autonome, mais par le fait qu’elle ait su trouver la bonne information sur le web.
En cherchant la source du problème, elle a pu identifier un élément sur lequel elle pouvait agir. Une belle façon de changer un comportement : éliminer les collations sucrées le soir. Je me suis demandé si cette révélation pouvait s’appliquer au sport.
Le fait de connaître les bienfaits engendrés par le sport pourrait-il inciter mes enfants à bouger plus souvent?
L’idée a fait son chemin et j’ai préparé quelques questions pour les interviewer à ce sujet. Armé d’un crayon et d’un stylo, je les ai mitraillés sans répit. Énorme déception.
Je suis conscient qu’il s’agit d’un petit échantillon, mais mes 3 enfants connaissent toutes les réponses. Des problèmes de santé liés à la sédentarité aux bienfaits d’être en forme, ils savent tout. Ils ont appris tout ça à l’école et ils ont vu des émissions à la télévision. Des leçons apprises par cœur!
J’ai donc reposé mes questions différemment. Encore une fois, j’ai entendu des bribes de phrases stéréotypées, mais en grattant un peu, les réponses sont devenues plus… senties.
Ce qui ressort de leurs propos, c’est que les sports d’équipe permettent de créer un contexte plus favorable pour tisser des liens. La gêne part plus vite dans ces cas-là. Aussi, ils réalisent que l’activité sportive leur permet de se dépasser et même de gagner lorsqu’ils persévèrent. Ils apprennent également à se relever lorsqu’ils perdent.
Bref, pour mes enfants du moins, ce n’est pas le fait de connaître les bienfaits du sport qui les fera bouger davantage. Même s’ils peuvent ressentir des effets positifs à court terme, tout demeure trop abstrait. En fait, il me semble que c.est plutôt une conception d’adulte que d’appréhender les choses ainsi.
Je répète ce que j’ai écrit dans Et si nos jeunes étaient nos coachs? : la majorité des enfants veulent instinctivement bouger et jouer. Il faut donc créer un environnement propice pour ça. Je crois que c’est notre rôle en tant que parent de le faire. Bouger doit devenir plus simple que d’écouter la télévision ou de jouer à l’ordinateur.
Si votre enfant n’a pas encore trouvé son sport favori, il faut lui en faire essayer beaucoup, jusqu’au moment où le déclic se fera. Il faut persévérer.
En réunissant les 4 A pour une activité, vous augmenterez vos chances d’y arriver.