Santé physique

Camp S.N.A.P. : Camp de vacances pour jeunes en surpoids

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Un camp de vacances spécialement destiné pour les jeunes de 8 à 16 ans aux prises avec un surplus de poids ou un problème d’obésité, c’est ce que propose depuis l’été dernier l’Œuvre du Père Sablon, en collaboration avec l’hôpital Sainte-Justine.

Camp S.N.A.P. : Camp de vacances pour jeunes en surpoids

Le camp S.N.A.P. (pour Santé, Nutrition et Activité Physique) se déroule au camp Le P’tit Bonheur, dans les Laurentides. « Nous nous sommes aperçus qu’il y avait une forte proportion d’enfants en surpoids au sein de notre clientèle régulière. Puisque rien n’existait pour cette clientèle en termes de camp, nous avons créé le projet en collaboration avec l’Hôpital Sainte-Justine, raconte Emmanuelle Lachance, directrice des ventes, marketing et communications pour l’Œuvre du Père Sablon. Nous avons testé le projet l’an dernier, et les résultats ont été très concluants. Certains jeunes reviennent même cet été! » Si une quinzaine de jeunes ont participé à ce séjour de 12 jours l’an dernier, c’est plus de 70 enfants qui y sont inscrits cette année. Par ailleurs, une soixantaine d’entre eux bénéficient d’une inscription gratuite grâce aux dons de diverses fondations.

 

L’objectif du programme est de donner aux jeunes en surpoids l’envie de bouger et de bien manger. « C’est vraiment axé sur les saines habitudes de vie, et non sur la perte de poids », souligne-t-elle.

 

En plus des activités plein air habituelles, le camp propose une série d’ateliers donnés par des spécialistes du CHU Ste-Justine. On y aborde entre autres la nutrition, la cuisine, et l’activité physique, de même que les volets psychologiques de la motivation et de l’estime de soi.

 

« Le fait que ces jeunes en surpoids se retrouvent entre eux leur permet d’être à l’aise pour essayer des activités sans faire rire d’eux, comme c’est malheureusement parfois le cas (voici des idées pour former des équipes sans discrimination!). Ici, ce qu’on tente de faire, c’est de reconstruire cette confiance brisée », explique Emmanuelle Lachance.

 

« Ça changé ma vie », lance Marilou Pilote, 15 ans, qui a participé au camp S.N.A.P. l’été dernier. « Je me suis sentie à l’aise de montrer qui j’étais vraiment et ça m’a beaucoup aidé au niveau de la confiance en moi», explique-t-elle.  À la suite de son séjour, la jeune fille a mis ses connaissances en pratique et a remarqué de grands changements au niveau de sa santé. « Je ne fais plus d’asthme, je dors mieux, et j’ai perdu 30 livres. Ce camp m’a donné le petit coup de pied dont j’avais besoin ». Elle y retourne d’ailleurs cet été, et le recommande aux autres jeunes en surpoids.

 

 

Le camp se conclut par une journée d’activité parents-enfants. « On souhaite que les parents se sentent impliqués, car, on ne peut le nier, le problème de surpoids part bien souvent du milieu familial. Les parents sont bien souvent démunis et laissés à eux-mêmes face à cette problématique ».

 

Les jeunes repartent d’ailleurs à la maison avec un guide rempli d’idées de recettes santé, d’activités physiques et d’idées pour bouger en famille. « On ne prétend pas vouloir régler le problème, mais on souhaite transmettre aux jeunes et à leurs parents la volonté de changer leurs habitudes de vie »

 

Dès l’automne, le programme S.N.A.P. se retrouvera à la programmation du centre Père Sablon, qui proposera des activités deux soirs par semaine, en plus d’un atelier mensuel le samedi matin. 

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