Rôle du parent

Parents sportifs, enfants inactifs…

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En tant que parents, nous souhaitons bien sûr le meilleur pour nos enfants. On aime partager certains de nos intérêts et passions avec eux. Si un parent musicien espère que son enfant ait l’oreille musicale, un parent sportif tentera d’intéresser son enfant au même sport que lui. Mais qu’arrive-t-il lorsque notre enfant démontre peu d’intérêt pour l’activité physique?

Parents sportifs, enfants inactifs…

Chez les Laforest-Breton

Ayant tournoyé dans le milieu de la gymnastique pendant plusieurs années (en tant qu’athlète, entraîneur et juge), j’ai toujours considéré que la gymnastique était un sport complet, qui permettait le développement d’habiletés motrices, de la musculature, de la concentration et de la coordination. Dès l’âge de trois ans, j’inscrivais mon fils à des cours pour enfant. Pauvre lui! Je l’entraînais depuis les estrades, comportement de parent dont j’avais horreur lorsque j’étais moi-même entraîneur! J’ai rapidement mis fin à sa session, réalisant du coup que ce n’était pas « son sport ». Il a par la suite tenté le hockey (il pleurait dans son – trop grand – casque), le karaté (il angoissait de rater son kata), la natation (il a appris à nager, c’est tout). Jusqu’à ce qu’il commence le soccer, sport dont je ne connaissais rien, mais qui passionnait mon enfant. Il s’entraîne depuis 9 ans maintenant, et comme il le dit lui-même « le soccer, c’est ma passion! »

 

Chez les Surin

Lors des derniers Jeux du Canada qui se sont déroulés à Sherbrooke à l’été 2013, l’athlète Katherine Surin, âgée de 17 ans, a remporté la médaille de bronze au 400m féminin. Vous l’aurez deviné, Katherine est la fille de Bruny Surin. Ce ne doit pas être facile d’être « la fille de… », et je me suis demandé si Katherine s’était sentie obligée de pratiquer l’athlétisme. « Nos filles ont toujours bougé. Katherine court partout depuis qu’elle est toute petite, mais jusqu’à l’âge de 14 ans, elle préférait le tennis. La décision de quitter le tennis pour se diriger vers l’athlétisme est venue d’elle », me raconte Bianelle, sa maman, elle-même ex-championne de handball. L’important chez les Surin a toujours été d’avoir du plaisir dans la pratique d’activités physiques et surtout, d’être passionné. « Si les filles n’avaient pas voulu faire de sport, on aurait pu vivre avec ça. Nous ne leur avons jamais mis de pression. Par contre, Bruny et moi savons ce que c’est que de s’entraîner intensivement, alors nous serons aptes à les accompagner dans leur développement d’athlète », poursuit Bianelle.

 

Accepter son enfant tel qu’il est

Il arrive aussi que les enfants ne soient carrément pas intéressés par l’activité physique, comme c’est le cas pour Samuel, un ami de mon fils qui n’a vraiment pas l’âme d’un sportif. Son père a pourtant a été champion de soccer dans son pays d’origine, et est aujourd’hui entraîneur d’une équipe de la relève et impliqué dans plusieurs associations sportives. Il m’a d’ailleurs confié être un peu déçu de voir que son fils ne démontrait pas d’intérêt pour le soccer, ni même une activité physique en général…

 

Dans tous les cas, l’important est de respecter son enfant. En tant qu’adultes, n’aimons-nous pas que notre entourage respecte nos intérêts, même s’il ne les partage pas? Je suis d’avis que les enfants ont droit au même traitement.

 

Votre enfant n’est pas aussi actif que vous? Ne jetez pas la serviette! Proposez-lui  différentes avenues pour intégrer l’activité physique à son quotidien. Ces expériences lui permettront de développer ses intérêts – et peut-être même d’y trouver une passion!

 

  • Regardez des vidéos et des épreuves sportives à la télé ou sur Internet pour qu’il y trouve l’inspiration. Mieux encore : assistez à des rencontres sportives, qu’elles soient de niveau professionnel ou amateur.
  • Proposez-lui de se rendre à l’école ou chez les amis à pied, en vélo, en patins ou en planche à roulettes!  
  • Intéressez-vous à ses loisirs favoris et pratiquez-les avec lui en y intégrant des éléments actifs. Il aime lire? Marchez ensemble pour aller à la bibliothèque! Il aime le cinéma? Allez louer un film en vélo!
  • Gardez en tête que le sport n’est pas la seule façon d’être actif. Jouer dehors avec des amis, danser, construire un igloo ou se balader en forêt sont des activités qui font bouger!

 

Il est possible de vivre une période de deuil lorsque l’on constate, en tant que sportif, que notre enfant ne suivra pas nos traces. J’imagine que c’est le même sentiment que vit un chef d’entreprise dont l’enfant ne prendra pas la relève. Dans tous les cas, il est de mise de respecter la personnalité et le rythme de votre enfant. Les moments que vous partagerez ensemble créeront un sentiment de bien-être et de confiance qui, au final, pourraient bien aboutir à une activité sportive, que ce soit un sport qui vous est familier ou non!

 

Pour savoir comment influencer positivement votre enfant, lisez ce texte!


Pour devenir un bon parent d’estrades, consultez notre dossier Comment être un bon parent d’athlète.

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