Rôle du parent

Défaite sportive: comment transformer l’échec en succès?

Opinion -

[Article mis à jour] Nos enfants vivront assurément des échecs, dans la vie comme dans le sport. Comment peut-on les aider à vivre sereinement ces expériences difficiles? Comment peut-on les accompagner pour éviter qu’ils perdent confiance en eux, en leurs moyens?

Défaite sportive: comment transformer l’échec en succès?
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Cinq questions pour gérer l’adversité

Chaque enfant réagit différemment devant l’échec. Les miens ne font pas exception. Ils adoptent, tous trois, des comportements distincts : l’un implose, l’autre explose et le dernier boude! Quoiqu’il faille s’adapter aux tempéraments parfois opposés de nos enfants, j’ai pris le parti d’encadrer les miens de façon homogène. Voici mon guide de survie pour parents avertis : 5 questions-solutions pour métamorphoser l’échec en réflexion.

 

1. Et puis? Comment te sens-tu? Comment as-tu vécu ton expérience?

La première question est très ouverte. Elle vise à laisser l’enfant s’exprimer librement sur ce qu’il vient de vivre. Elle permet aussi d’orienter les questions subséquentes selon la perception de votre jeune. C’est à ce stade qu’émanent les émotions : colère, frustration, etc.

 

2. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné?

Cette question, plus précise, vise à laisser de côté l’émotion pour faire place au rationnel. L’idée est de permettre à mes jeunes, aux vôtres, d’analyser ce qui a fait défaut. Il se peut qu’à cette étape ils ciblent des facteurs externes : l’heure, l’endroit, et même les coéquipiers. Légitime, certes, mais qu’en est-il réellement? Pas la peine de creuser ce sillon…

 

3. Qu’est-ce que tu as bien fait?

C’est le temps d’essayer de faire émerger les aspects positifs de l’échec. Mes enfants, vos enfants, doivent alors évaluer ce qu’ils ont bien fait. Laissez-leur le temps d’y penser. S’ils ne trouvent toujours pas, vous pouvez leur faire de vagues suggestions. Mais, il est important que l’essentiel vienne de leurs propres réflexions.

 

4. Aurais-tu pu faire mieux? As-tu « donné ton 100 % »?

Cette avant-dernière question permet de faire le lien entre l’objectif de départ, la performance et le résultat. Si votre enfant a donné son maximum, ça ne lui sert à rien de s’apitoyer sur son sort. Par contre, s’il avait pu faire mieux, c’est important qu’il en prenne conscience.

 

 

5. Maintenant, qu’est-ce que tu ferais différemment?

La dernière question invite vos enfants à se projeter dans l’avenir. À la lumière de leurs réponses, ils pourront voir ce qu’ils devront changer ou améliorer. Selon leur âge, il est possible que vous deviez résumer la situation pour eux et les aider à tirer leurs propres conclusions.

 

Transformer un échec en succès

Il est important, en tant que parent, de soutenir nos enfants dans leurs échecs. Les 5 questions présentées ici m’aident à les outiller en ce sens.

 

Si les premières fois ont été difficiles, avec le temps, l’exercice est devenu plus naturel. L’objectif final est de les rendre autonomes dans cette démarche.

 

Surtout, n’oubliez pas de leur dire qu’un échec devient un succès chaque fois qu’on en retire quelque chose.

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