Rôle du parent

Activé physique: confession d’une maman paresseuse

Opinion -

Une heure de ballet à 5 ans, quelques sorties de ski de fond et (l’exploit!) deux années de nage synchronisée vers l’âge de 10 ans. Ce sont, en gros, les souvenirs sportifs que je conserve de mon enfance. Un peu mince, non? Il faut croire que j’avais des parents plus portés sur les livres que sur les sorties familiales à vélo…

Activé physique: confession d’une maman paresseuse

À leur décharge, disons que cette enfance se passe à une époque pas si lointaine où le sport n’était pas encore entré dans nos mœurs et dans l’horaire de toute famille bien intentionnée. Chez nous, le sport était loin d’être une religion. Un passe-temps accessoire, tout au plus?

 

Sur un coup de tête, j’ai pourtant décidé de faire mes études collégiales dans un programme de danse. Et je suis tombée amoureuse, un peu sans m’en rendre compte, du plaisir de bouger, de la satisfaction de suer pour quelque chose qui nous fait vibrer et nous permet de nous sentir mieux. J’aimais les courbatures, j’aimais les muscles démesurés de mes cuisses, j’aimais même mes ampoules aux pieds! Moi, la non-sportive chronique, je m’entraînais plus de 20 heures par semaine. Bref, j’étais allée vers la danse comme forme d’art, j’en ressortais avec la découverte des plaisirs du sport. À 20 ans, il n’était pas trop tôt!

 

Et puis… quelques années et deux enfants plus tard, me revoilà à la case départ. Manque de temps? L’excuse facile. J’interviewais récemment le journaliste Yves Boisvert, qui me disait ne pas vraiment croire les parents qui disent manquer de temps. Il a raison. Du temps, ça se trouve. Dans mon cas, c’est la volonté qui fait défaut. Comment s’accrocher à de bonnes habitudes sportives quand on ne nous a jamais inculqué l’amour du sport? J’ai parfois l’impression qu’il me manque un gène « sportif ». Entre une heure de lecture avec les enfants, une séance de pâte à modeler ou de jardinage en famille, c’est bien souvent l’activité sportive qui passe son tour.

 

Et je me sens de plus en plus coupable. Parce que mes deux petits garçons, eux, ne demandent qu’à exploser et à canaliser leur trop-plein d’énergie! Ils sont encore tout jeunes, alors les promenades au parc et les courses en tricycle devant la maison sont encore suffisantes. Mais plus pour très longtemps. Et je remarque que les enfants dans mon entourage sont inscrits au judo, à la natation ou au cours de danse. Déjà? Qu’est-ce que j’attends, moi, pour les inscrire en gymnastique ou au miniclub de soccer? Mon gène de paresseuse est-il en train de déteindre sur ma famille? Au secours!

 

J’aimerais que le sport trouve sa place dans notre famille, au même titre que les brocolis dans notre assiette ou les heures de sommeil. J’ai envie de leur offrir, tout de suite, cet amour du sport, pour qu’il ne soit jamais une corvée, mais une récompense. Un besoin même! Je connais les joies de l’adrénaline, le plaisir de se dépasser et la satisfaction d’avoir bougé. Mais je manque de discipline. Et comme les enfants sont des éponges, c’est maintenant qu’ils auraient besoin d’être « contaminés » par le sport.

 

Alors, où dois-je commencer? Je me suis promis que les enfants feraient un sport encadré à la rentrée. En attendant, je cherche des idées. Comment dois-je faire, le samedi matin, pour choisir la sortie de patin ou de vélo au lieu de mes sempiternelles activités de bricolage? Comment faites-vous, comme parents, pour intégrer le sport à votre routine? On l’inscrit à l’agenda chaque semaine? On se déplace à vélo jusqu’à l’école ou la garderie? On saupoudre un peu de sport dans tous nos jeux?

 

Vous avez des trucs pour les familles de paresseux héréditaires? Je suis preneuse!

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