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Yves Boisvert, marathonien et papa

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Le journaliste Yves Boisvert jongle avec une carrière exigeante, trois garçons sportifs et des entraînements réguliers de course à pied. Entrevue avec un homme qui semble tout concilier… sans s’essouffler !

Yves Boisvert, marathonien et papa

Votre conjointe et vous êtes deux sportifs qui travaillent à plein temps. Est-il nécessaire d’avoir un conjoint sportif pour réussir à conjuguer vie active, familiale et professionnelle?

Ma conjointe ne s’entraîne pas autant que moi, mais le sport est aussi important dans sa vie. Alors oui, ça aide si l’autre personne accepte que chacun ait du temps pour soi. Cela dit, il y a eu des périodes dans ma vie de famille où je n’aurais pas pu m’entraîner 7 ou 10 heures par semaine pour des marathons. Quand les enfants étaient petits, j’allais m’entraîner une heure en gymnase, deux ou trois fois par semaine. Maintenant, je peux aller courir durant deux heures sans craindre que la maison ne passe au feu!

 

Est-ce que la pratique du sport a toujours été importante dans votre vie de famille?

Nous avons toujours voulu inculquer le goût du sport aux enfants. C’est important pour l’équilibre mental à mon avis. Nous leur avons dit : choisissez n’importe quel sport, mais vous devez en faire au moins un, ce n’est pas négociable! Ils ont, tous les trois, joué au hockey (les deux plus jeunes sont dans un programme sport-études) et le plus vieux pratique maintenant la crosse au cégep.

 

Maintenant que vos enfants sont adolescents (13, 15 et 17 ans), est-ce parfois un défi de les motiver à bouger?

Je ne sais pas s’ils continueront à faire du sport toute leur adolescence. À cet âge, il est un peu difficile de les forcer à faire du sport. Mais, quand on les initie assez tôt, c’est un gage de réussite. Les enfants jouent naturellement, il faut donc prendre cette énergie-là et l’amener ailleurs. Et même si mes garçons arrêtaient de faire du sport, je pense que ça reviendrait. À partir du moment où on a goûté au plaisir du sport, au plaisir de s’y investir, je crois que ça reste pour la vie.

 

Réussir à vous entraîner comme vous le faites, en plus d’accompagner vos enfants à leurs pratiques sportives, exige sûrement des sacrifices.

Évidemment, on passe moins de temps en famille, il faut se séparer pour les pratiques ou les parties qui ont souvent lieu loin du domicile. Les fins de semaine sont rythmées par ces obligations sportives. Mais ça vaut la peine! C’est ce que nous avons décidé de faire : nous investir dans notre vie familiale et dans le sport. Et même si je m’entraîne sept ou huit heures par semaine, je n’ai pas une vie de spartiate pour autant. Je suis capable de déboucher une bouteille de vin avec des amis!

 

Plusieurs parents disent manquer de temps, entre le trajet au boulot, les devoirs, le souper. Comment trouver du temps à son horaire pour faire du sport comme vous le faites?

Lorsque quelqu’un dit manquer de temps pour bouger, je m’interroge sur le temps perdu à d’autres choses. Combien d’heures passe-t-on devant la télévision par semaine? Dès qu’on se fixe le sport comme priorité, qu’on en fait un incontournable, on trouve du temps. On peut, par exemple, se lever plus tôt le matin ou aller courir le midi. Ce n’est donc pas un problème de temps, à mon avis, mais de priorités.

 

En terminant, avez-vous des trucs pour les parents de préados qui cherchent à concilier la vie de famille, le travail et les loisirs actifs?

Je n’ai pas vraiment de trucs, parce qu’ils me stressent au lieu de me libérer… À part peut-être le calendrier sur le babillard. Même s’il disparaît souvent ou qu’il est fripé, il est vital! Tout se fait dans une sorte de chaos. On tente de s’en sortir avec au moins 24 heures de planification.

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