À moins d’être en vacances dans un chalet lointain sans réseau WiFi, vous avez probablement vu circuler ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, de nombreuses publications à propos du nouveau jeu Pokémon Go. Explication du phénomène.
Pokémon Go : c’est quoi?
Non, nous ne sommes pas en 1996. Les Pokémon, célèbres créatures japonaises qu’on a vues à la télé, dans les mangas, sur des cartes à collectionner, dans les jeux Nintendo, et déclinés en incalculables produits dérivés, fêtent cette année leur 20e anniversaire. Et depuis le début du mois de juillet 2016, Pikachu et sa bande font leur entrée dans le monde « réel » grâce à Pokémon Go, un jeu de réalité augmentée pour les téléphones intelligents.
Grâce à Google Earth et autres technologies du téléphone mobile (horloge, GPS, caméra), le jeu fait apparaître des Pokémon par hasard dans le paysage réel. Muni de son téléphone intelligent, le joueur doit donc se déplacer réellement dans son quartier pour capturer des Pokémon, avant de les dresser et les faire combattre dans l’arène.
La Pokémania s’empare du Canada
Depuis le lancement, Pokémon Go cumule plus de 7.5 millions de téléchargements seulement aux États-Unis. Si le jeu n’a pas encore été lancé au Canada, il y est tout de même populaire, puisque de nombreux propriétaires de téléphones mobiles ont trouvé la façon de contourner les paramètres d’installation pour le télécharger.
« J’ai compris que Pokemon Go pourrait vraiment sortir ma fille du divan! »
– Mélanie Tremblay, maman.
Quelques inconvénients…
Le jeu brouille la frontière entre les mondes réels et virtuels. On recense de nombreuses histoires insolites, comme cet homme ayant capturé un Pokémon pendant l’accouchement de sa femme. Parfois, ça tourne aussi au vinaigre. Ce joueur de Québec ayant percuté une voiture de police en jouant (chaque fois que le jeu est chargé, un avertissement s’affiche pour rappeler au joueur de demeurer attentif et regarder autour de lui) en est un bon exemple.
Le jeu peut aussi entraîner les utilisateurs vers des endroits interdits, dangereux ou inappropriés. En Pologne, la direction du musée de l’ancien camp nazi d’Auschwitz a demandé au producteur du jeu de supprimer la géolocalisation du camp sur l’application après que des Pokémon y aient été répertoriés.
Pokémon Go: chassez la sédentarité!
Mais Pokémon Go n’a pas que de mauvais côtés. On a salué l’impact de ce jeu sur certaines personnes souffrant d’anxiété ou de dépression, les entraînant à sortir de la maison et interagir avec des amis et des inconnus.
De plus, le joueur doit marcher pour faire avancer son avatar. Et comme il est possible de capturer des Pokémon autant à la maison qu’à l’autre bout de la ville, le jeu incite à sortir et à bouger. Si certains utilisateurs ont évidemment trouvé le moyen de tricher (en attachant leur téléphone à des drones, roues de vélo, ventilateurs, tables tournantes ou même à des chiens), la plupart bougent réellement.
Mélanie Tremblay a été très surprise de voir sa fille de 15 ans sortir pour prendre une petite marche… et revenir une heure plus tard, le souffle court. « Elle avait réussi à capturer Aquali. Depuis ce moment, j’ai compris que Pokemon Go pourrait vraiment la sortir du divan! »
Sa stratégie? En profiter pour sortir avec elle, et ses autres filles, pour aller chasser le Pokemon en famille. « C’est une idée gagnante pour bouger ensemble et découvrir de nouveaux coins de notre petite ville! »
Sources :
- Pokemongo.com
- CONDITT, Jessica. Pokemon Go’s mental health benefits are real, publié sur Engaget.com le 13 juillet 2016.
- STOCKTON, Nick. The Psychology of How Pokémon Go Gets Inside Your Brain, publié sur Wired.com le 12 juillet 2016.
