Pédagogie en plein air: 6 classes extérieures vraiment inspirantes!
Plus la pédagogie plein air gagne du terrain, plus les initiatives se diversifient dans les écoles du Québec. Julie Moffet est bien placée pour en témoigner. À la tête du projet Enseigner dehors, qui encourage le personnel enseignant à faire la classe à l’extérieur, elle observe que les enseignants et enseignantes prennent goût à ce type de pédagogie et s’en font un beau terrain de jeu.
« Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut faire et enseigner à l’extérieur. La limite, c’est notre imagination », fait valoir Mme Moffet. « Une fois que les enseignants et enseignantes voient et comprennent les stratégies pour adapter le contenu et pour saisir les opportunités, ils sont partis! » Voici quelques exemples d’initiatives, parmi d’autres, qui ont été prises dans les écoles et qui lui ont été partagées.
École Villemaire (Laval)
Dans cette école, qui offre des services aux élèves du préscolaire à la 2e année, les élèves ratissent le terrain et y trouvent matière à créer. Ils peuvent utiliser aussi bien des bouts de bois pour reproduire des formes que des pierres pour créer un inukshuk et s’en faire un point de repère pour leur lieu de rassemblement.
Parmi les autres activités, notons la découverte des sons à travers un rallye où les élèves cochent les images des sons qu’ils ont entendus ou des éléments qu’ils ont vus lors de leur promenade. On travaille par ailleurs les suites logiques à l’aide d’éléments de la nature tels que des roches et des cocottes, ou on part à la « chasse » aux escargots par jour de pluie, histoire de les recueillir et de leur créer ultimement un vivarium.
École Montagnac (Lac-Beauport)
Au sein de cette école primaire, les élèves ont créé un guide d’identification des espèces de leur boisé. Chaque jeune devait choisir une espèce, allait fréquenter le milieu naturel pour la retrouver et créait une petite fiche pour la répertorier, avec dessin et description de l’espèce. Avec ces sorties régulières dans le boisé, les élèves ont découvert la biodiversité de leur environnement et se sont branchés sur le rythme de la nature.
« Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut faire et enseigner à l’extérieur. La limite, c’est notre imagination … » – Julie Moffet, à la tête du projet Enseigner dehors.
École de la Riveraine (Saint-Zotique)
Pour les élèves de cette école primaire, les éléments de la nature deviennent autant de possibilités de s’approprier les notions de mathématiques. Avec ces éléments, ils pratiquent le calcul de longueurs, de surfaces, de volumes, ou procèdent à la création de droites numériques.
Même chose pour les notions de français, que les enfants assimilent agréablement en nature. L’inspiration y est belle pour apprendre la composition de phrases en lien avec les éléments observés sur le terrain ou pour profiter du plein air et y pratiquer la lecture (individuelle ou interactive). Mais encore, dans cette école, les arts plastiques se déploient en dessins et en création d’œuvres éphémères réalisées avec les éléments de la nature.
École Le Rucher (Mascouche)
Il n’est pas rare de voir les élèves de cette école primaire faire leur apprentissage en plein air, que ce soit pour s’adonner à des séances d’écriture, pour pratiquer des exercices de méditation ou pour dessiner les croquis des arbres rencontrés. Dans cette école, on peut dessiner à la craie sur les murs, épeler des mots de vocabulaire en bougeant ou même créer un parcours enchanté dans le boisé à l’intention des plus jeunes.
École J.-Jean- Joubert (Laval)
À Laval, on démontre que l’éducation en plein air peut rejoindre tout autant les jeunes qui ont des profils et des besoins différents. À l’école J.-Jean-Joubert, qui accueille des élèves ayant une surdité, l’équipe enseignante en déficience auditive permet à ses élèves de vivre tous les bienfaits de la nature.
On se propose d’ailleurs d’utiliser toutes les saisons pour faire une panoplie d’activités, notamment de la lecture jeunesse à l’extérieur avec couvertures imperméables, de la manipulation mathématique, des jeux actifs et de l’écriture spontanée. La pédagogie en plein air y est amorcée et déjà, les enseignants et enseignantes notent une hausse de la motivation, une implication accrue des élèves et même, chez certains, une baisse de leur niveau d’anxiété.
École primaire d’éducation internationale (Trois-Rivières)
Enfin, du côté de la Mauricie, les élèves de l’École primaire d’éducation internationale de Trois-Rivières peuvent compter sur l’enseignante Caroline Ricard pour profiter du grand air dans la cour d’école. Peu importe la saison, ils se servent des éléments de la nature pour apprendre. Ils utilisent des branches ou du sable pour écrire leur nom, des roches pour compter, voire même une montagne de neige pour méditer. C’est sans compter les expéditions en ville où les jeunes découvrent de nouveaux milieux naturels pour s’inventer des jeux.
Vous cherchez des activités d’apprentissage en plein air à faire avec vos enfants ? Voyez notre liste de suggestions.
