« Nawatobi » signifie corde à sauter en japonais. Inventée au Japon il y a 40 ans par un ancien juge de gymnastique des Jeux olympiques de Montréal, cette discipline consiste en une routine de 20 sauts à la corde, sur tremplin, pendant lesquels seuls les bras des athlètes changent de position.
Contrairement à la forme plus acrobatique de corde à sauter (le style libre), le nawatobi ne comprend aucune pirouette spectaculaire. Les athlètes restent bien droits et peuvent faire passer la corde jusqu’à six fois sous leurs pieds avant d’atterrir un saut. Les bras bougent continuellement. Ils vont des côtés, à croisés devant et croisés derrière. Plus la combinaison de mouvements est ardue et plus l’athlète marque des points.
Rôle du tremplin
Le tremplin sert surtout à amortir le choc pour les chevilles, mais il permet aussi de démocratiser ce sport. « Le tremplin aide à sauter plus haut, donc on n’a pas besoin d’avoir un super physique de gymnaste. Même les enfants qui ont un certain embonpoint peuvent en faire », explique l’éducateur physique à la retraite Kevin Corbett, à qui on doit l’implantation du nawatobi au Québec.
La présidente de la Fédération Sportive Nawatobi Québec, Josiane Charron, a commencé à l’âge de 7 ans à pratiquer ce sport qu’elle entraîne aujourd’hui. « J’ai essayé toutes les activités parascolaires à mon école primaire, mais celle-là, j’y suis restée accrochée à cause des belles valeurs véhiculées. Le nawatobi est jugé de façon bien objective, en plus d’être très amical et interculturel », souligne la jeune femme de 24 ans.
Des échanges avec les Japonais ont lieu à tous les deux ans. Au moment d’écrire ces lignes, une délégation japonaise était justement de passage au Québec pour la tenue d’une compétition internationale.
Se dépasser en 20 secondes
Josiane affectionne tout particulièrement la sensation de bien-être ressentie après une routine de nawatobi. « En seulement 20 secondes, on réussit à s’approcher de l’épuisement tellement c’était intense! » s’exclame-t-elle. Les capacités cardiovasculaires de même que les articulations sont les plus sollicitées.
Pour l’instant, le nawatobi est surtout pratiqué dans les écoles primaires. Sa fédération québécoise souhaiterait voir naître plus de clubs civils, à l’image de celui d’Upton, en Montérégie, afin que les athlètes puissent poursuivre leur entraînement.
Quelques adresses où pratiquer le nawatobi |
---|
Club sportif Nawatobi Upton Commission scolaire Marie-Victorin en Montérégie Commission scolaire des Rives-du-Saguenay Commission scolaire des Découvreurs dans la région de Québec Commission scolaire de Saint-Hyacinthe en Montérégie |