Votre préado fuit la pression liée à la compétition sportive? L’escalade intérieure est peut-être alors la voie à expérimenter! Cette discipline, tel un yoga des hauteurs, est appréciée pour son approche zen, tout en douceur.
« En escalade, il y a un côté cérébral — ou méditatif, selon la manière) dont c’est fait — et un côté physique; l’un ne va pas sans l’autre », explique Nicolas Charron, entraîneur et coordonnateur du programme jeunesse au centre d’escalade Allez-Hop à Montréal.
Entraîner le corps et l’esprit
Au dire de l’entraîneur, pour réussir en escalade, cela prend assurément un esprit sain, dans un corps sain. Il faut posséder certains atouts physiques pour gravir la paroi, notamment de la force, de l’endurance, de la coordination et de la souplesse. Mais, cela exige aussi des qualités d’une autre nature : la patience, la confiance, la persévérance, le sens de l’observation, la capacité à résoudre des problèmes et à bien gérer des émotions telles la peur ou la frustration. Cette activité a donc le pouvoir) d’entrainer le corps et l’esprit!
« Si l’on est stressé ou si l’on manque de sommeil, on ne sera pas délicat, on sera moins attentif… et ça se sentira dans nos mouvements, » explique M. Charron qui estime que l’escalade aide le grimpeur à comprendre ce qui se passe dans son corps et à prendre conscience des pensées et des émotions que suscite l’activité chez lui. Selon Myriam Mahias, chargée de projets en communication à la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade, des effets bénéfiques auraient déjà été démontrés chez des jeunes anorexiques, hyperactifs ou ayant des problèmes d’attention. Canaliser son énergie et prendre conscience de soi, voilà des outils précieux pour faire face aux défis de la vie courante!
Se dépasser avant tout
« L’escalade intérieure peut plaire aux jeunes qui ne se sentent pas interpelés par les sports traditionnels comme le soccer, le basketball, le hockey, le ski ou le patin, indique l’expert M. Charron. Je remarque que la performance des autres — plutôt que de rabaisser les jeunes ou de créer de la jalousie — les stimule à se pousser davantage. C’est très positif! »
L’escalade, c’est à la fois une activité d’équipe et un sport individuel. On assure la sécurité de notre partenaire de grimpe et, quand vient le temps d’escalader, on tente de transcender nos propres limites, on tente de se dépasser. C’est ce qui en fait le charme, selon M. Charron.
Trouver sa voie
« En peu de temps, on peut arriver à réussir des voies que l’on aurait d’abord crues impossibles à faire. C’est vrai pour les parents comme pour les enfants, explique Maria Izquierdo, responsable des opérations au centre d’escalade Horizon Roc à Montréal. On encourage fortement les parents et les enfants à adopter ce loisir en famille. C’est très valorisant de se retrouver en hauteur. Avec l’escalade, on vit un sentiment d’accomplissement très particulier! »
Peur des hauteurs?
Votre enfant a le vertige, ce qui l’empêche de grimper? Dans plusieurs centres d’escalade intérieure, on propose de grimper les yeux bandés. De la pure folie? Au contraire, l’idée est plutôt ingénieuse! Pour plusieurs débutants, c’est une joyeuse manière de tenter le coup, en esquivant leur peur des hauteurs. Même chez les plus avancés, la technique s’avère fameuse : elle accroit la fluidité des mouvements, la perception sensorielle et la visualisation spatiale. En proie à une petite frousse? On se concentre sur sa respiration et on reprend confiance, prise après prise!
Où en faire?
Il existe une douzaine de centres d’escalade intérieure au Québec et plusieurs gymnases aménagés pour la grimpe. On peut donc en faire partout au Québec… ou presque. Voici quelques adresses.
À Montréal :
Allez-Hop : www.allezup.com
Horizon Roc : www.horizonroc.com
Cégep André-Laurendeau : Le Vertical
À Québec :
À Sherbrooke :
Vertige (Groupe Bungaboos pour les plus de 9 ans)
À Saguenay :
À Trois-Rivières :
Adrénergie Centre d’escalade
À Gaspé :
Pour en savoir plus : Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade,